Chalom Rav,
Les femmes n'ont pas d'obligation par rapport aux Mitsvot positives liées au temps.
Comment nos Sages en sont venus à cette conclusion ? Quelle est la preuve ?
Toda.
Bonjour,
1. L’origine de cet enseignement
Cet enseignement se trouve dans le Talmud Kiddouchine 29a et 34a-35a.
Nos Sages, les ‘Hakhamim, déduisent cela de la manière suivante :
1. Les femmes sont exemptées de la Mitsva d’étudier la Torah. Ceci est déduit du verset 7, dans Dévarim, chapitre 6.
2. Les femmes sont exemptées de la Mitsva de Téfilines étant donné que dans le verset, elle est comparée à l’étude la Torah. Voir Dévarim, chapitre 6, versets 7 [étude de la Torah] et 8 [Mitsva des Téfilines].
3. Grâce à l’une des 13 règles - le Bamé Matsinou - Binyan Av - Toutes les Mitsvot positives qui dépendent du temps sont comparées à la Mitsva des Téfilines : de la même manière que les femmes sont exemptées des Téfilines, elles sont exemptées de toutes les Mitsvot ayant un statut similaire - la Soucca, l’écoute du Choffar, le Loulav et les 3 autres espèces, les Tsitsit, etc.
Voir Rachi, passage Véadeyalfinane, sur Talmud Kiddouchine 34b.
Le Talmud Kiddouchine 34b se demande pourquoi ne serait-il pas possible de comparer toutes les Mitsvot positives qui dépendent du temps à une Mitsva positive dont l’obligation incombe aux femmes et pas aux Téfilines [comme la Mitsva du Hakhel, par exemple].
2. Pourquoi les femmes n’ont pas l’obligation d’accomplir les Mitsvot positives qui sont limitées à un temps bien précis ?
Il est à noter, tout d’abord, qu’il y a des exceptions à cette règle et que les femmes ont l’obligation d’accomplir certaines Mitsvot positives liées à un temps bien précis. De même, elles sont exemptées de certaines Mitsvot positives qui ne sont pas liées à un temps bien précis.
En fait, il s’agit d’une Guezérat Hakatouv - décret divin [sans raison].
Cependant, dans le Yalkout Chimoni ainsi dans les écrits de nos maîtres, il est possible de trouver certaines explications à ce sujet :
Yalkout Chimoni, passage 78, paragraphe Vé’hanna, sur Chmouel [Samuel] 1, Commentaires de Rabbi Yossef Bekhor Chor sur Vayikra 23, verset 43, Kol Bo, Hilkhot Mila, 73, Aboudarham, Séder Tefilot Chel ‘Hol, Birkat Hamitsvot Oumichepetéhème, passage Kol Israël ‘Hayavine, page 25, Rav Shimshone Raphaël Hirsch sur Vayikra 23, verset 43, Iguerot Moché, Ora’h ‘Haïm, volume 4, réponse 49, Kovets Yessodot Ve’hakirot [édition 5776], page 118.
Dans le cadre de ces réponses, il n’est pas possible de rapporter toutes les explications.
Voici deux d’entre elles :
Elles doivent venir en aide à leur mari, c’est pourquoi, Hachem les a exemptées de certaines Mitsvot. Aboudarham, Séder Tefilot Chel ‘Hol, Birkat Hamitsvot Oumichepetéhème, passage Kol Israël ‘Hayavine, page 25
Elles doivent s’occuper de l’éducation des enfants. Iguerot Moché, Ora’h ‘Haïm, volume 4, réponse 49.
3. Si elles désirent, tout de même, les accomplir
Si elles désirent, tout de même, les accomplir, cela est absolument possible. MAIS, elles ne réciteront pas la Brakha de la Mitsva [Rambam]. Pour les femmes Ashkénazes, cela est possible [Rabbénou Tam]. Voir Tossefot, passage Dela Mafkidna sur Talmud Kiddouchine 31a.
Cette discussion est rapportée, par exemple, dans les lois du Choffar. Voir Choul'han ‘Aroukh, chapitre 589, Halakha 6.
Il leur sera possible, cependant, de penser à la Brakha sans bouger les lèvres ou réciter la Brakha sans prononcer les Noms d'Hachem. Voir ici des exemples :
https://www.torah-box.com/question/lire-le-chema-avec-le-nom-d-hachem-pour-une-femme_50844.html
https://www.torah-box.com/question/dire-le-nom-de-d-ieu-dans-le-nichmat-kol-hai_57339.html
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.