Bonjour Rav,
Est-il obligatoire de manger quelque chose de chaud pour la deuxième Sé'ouda de Chabbath ? Et si on prend une boisson chaude, ça suffit ?
Merci beaucoup pour votre réponse.
Bonjour,
C'est une immense Mitsva de consommer des plats chauds durant Chabbath et surtout pour le repas du soir et celui du matin. Si, pour une raison ou une autre, cela ne vous est pas possible, vous pouvez vous suffire d'une boisson chaude.
Explications :
La Torah nous enseigne: "Vous n'allumerez pas de feu dans aucune de vos habitations durant le jour de Chabbath" (Chémot 35, verset 3).
Nos Sages expliquent: "Durant Chabbath, il est interdit d'allumer un feu pour te réchauffer ou pour éclairer, mais avant l'arrivée du Chabbath, il est permis d'allumer un feu qui restera allumé durant Chabbath, permettant d'être au chaud et dans la clarté".
Evident, non !?
Mais d'après les Karaïtes, l'intention de la Torah dans le verset précité, est de nous interdire d'être dans la lumière durant le jour du Chabbath. En effet (d'après eux !), l'accent n'est pas mis sur l'action d'allumer, mais sur un état donné : "Durant Chabbath, il ne doit pas y avoir de feu dans les maisons, même si l'allumage est réalisé avant l'entrée du Chabbath !"
Ainsi, dans les maisons des Karaïtes, on passait le Chabbath dans l'obscurité, on mangeait uniquement des plats froids et l'on devait subir des températures souvent en dessous de zéro.
Rabbi Yossef Karo, l'auteur du Choul'han 'Aroukh rapporte un verset faisant allusion à ces élèves malintentionnés, où il est dit que "Le Créateur veille sur les pas de ses adorateurs, tandis que les impies périssent dans les ténèbres" (Samuel I, versets 2-9).
Nos Sages ont instauré la consommation de plats Chauds durant Chabbath afin d'éloigner au plus loin possible, une telle façon de penser et afin de chasser tous modes de vie rappelant ces êtres étranges et insolites.
Rabbénou Zéra'hia Halévi (≈4860-4946), l'auteur du Baal Hamaor sur le Talmud, écrit: "Celui qui ne mange pas de plats chauds durant Chabbath, laisse croire qu'il est issu d'une lignée se conduisant conformément aux enseignements des Karaïtes, qui ne mériteront pas de se lever lors de la résurrection des morts, il faudrait donc s'en méfier !"
Les paroles de Rabbénou Zéra'hia Halévi sont rapportées dans le Choul'han 'Aroukh, Chapitre 257, Halakha 8 !
D'où, l'importance de nos si belles coutumes : la Dafina, le Couscous-boulettes ou le Tcholent.
Pour des détails supplémentaires à ce sujet, cliquez sur ce lien : https://www.torah-box.com/question/ecrit-et-oral-dans-la-culture-rabbinique_74890.html
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.