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"Léhadlik Ner 'Hanouka" ou "Léhadlik Ner Chel 'Hanouka" ?

Rédigé le Dimanche 22 Novembre 2015
La question de Anonyme

Chalom Rav,

Quelle est la formule la plus juste dans la bénédiction de l'allumage des lumières de 'Hanouka ? Faut-il dire "Léhadlik Ner 'Hanouka" ou bien "Léhadlik Ner Chel 'Hanouka" ? Pourquoi ?

Merci beaucoup.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
41413 réponses

Bonjour,

En fait, chaque formule est juste. Cela dépend des communautés.

Généralement :

Dans les communautés Séfarades, on dit "Léhadlik Nèr 'Hanouka".

Dans les communautés Ashkénazes, on dit "Léhadlik Nèr Chèl 'Hanouka".

Selon le Gaon de Vilna, il faut dire "Léhadlik Nèr 'Hanouka".

Explications :

"Léhadlik Nèr 'Hanouka".

Dans le Choul'han 'Aroukh, chapitre 676, Halakha 1, la Brakha mentionnée est "Léhadlik Nèr 'Hanouka". Le 'Hida, également, dans Birké Yossef, chapitre 676, passage 1 rapporte au nom du Ari Zal, qu'il faut dire : "Léhadlik Nèr 'Hanouka".

C'est ainsi qu'il faut dire selon le Kaf Ha'haïm dans le chapitre 676, passages 1-2 et encore bien d'autres décisionnaires Séfarades.

Voici trois raisons mentionnées dans les écrits de nos maîtres :

1. Les lettres initiales des mots Léhadlik Nèr 'Hanouka sont identiques à celles des mots Notsèr 'Hessed Laalafim. Ces trois lettres forment l'un des noms d'Hachem d'une sainteté très particulière.

2. On ne dit pas le mot "Chèl" pour bien montrer qu'il est interdit de tirer profit de la lumière des bougies. Ce qui n'est pas le cas pour Chabbath, où l'on dit "Léhadlik Nèr Chèl Chabbath", car les lumières sont allumées pour en tirer profit. Ceci est en allusion dans le mot "Chèl".

Personnellement, je n'ai pas saisi le sens de cette réponse, mais elle est rapportée par le 'Hida dans Birké Yossef, chapitre 676, passage 1 ainsi que dans le Cha'aré Techouva, passage 1, sur le Choul'han 'Aroukh, chapitre 676.

3. Dans le Ma'hzik Brakha, chapitre 676, passage 1, le 'Hida apporte une autre explication :

Durant 'Hanouka, la seule Mitsva est l'allumage. Il faut donc dire "Léhadlik Nèr 'Hanouka".

Durant Chabbath, il y a de nombreuses autres Mitsvot [Kiddouch, les 3 repas, porter des beaux habits, etc.], il faut donc dire "Léhadlik Nèr Chèl Chabbath".

Je n'ai pas mérité de comprendre cette réponse. Hachem nous éclairera les yeux. Amen.

J'ai pensé à une autre réponse : les grecs ont détruit le Hékhal du Beth-Hamikdach à 13 endroits [ils y ont fait 13 brèches]. Ils ont voulu détruire tout rapport avec Celui dont la valeur numérique du qualificatif est 13 : [Hachem] É'had.

La valeur numérique du mot E'had (un) est égale à 13.

Pour bien montrer que le miracle de 'Hanouka a eu lieu grâce à l'intervention du Créateur et non grâce à la force de qui que ce soit d'autre, nous mentionnons cela en allusion dans la Brakha des lumières.

Sans le mot "Chèl", la Brakha compte 13 mots : "Baroukh Ata Ado-nay, Elo-hénou Mélèkh Ha'olam, Achèr Kidéchanou Bémitsvotav, Vétsivanou Léhadlik Nèr 'Hanouka".

"Léhadlik Nèr Chèl 'Hanouka".

Le Michna Broura, chapitre 676, passage 1 ainsi que d'autres décisionnaires Ashkénazes, pensent qu'il faut dire : "Léhadlik Nèr Chèl 'Hanouka".

Dans le Talmud ainsi que dans le Rambam et le Tour, la Brakha apparaît avec le mot "Chèl" alors que dans certaines éditions du Talmud, le mot "Chèl" n'apparait pas. Les manuscrits se trouvent à Yéroushalaïm, dans l'institut "Makhon Hatalmoud Hayisraéli Hachalèm".

Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.

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1 commentaire

David A.
27/12/2016 - 13h32
1/s'il est vrai que léhadlik nér chél hanoucca semble général dans la communauté ashkénaze, je ne partage pas entièrement votre opinion sur le nousah pour la communauté séfarade. En effet, au Maroc déjà, la tradition semble unanime avec léhadlik nér chél [...] lire la suite du commentaire1/s'il est vrai que léhadlik nér chél hanoucca semble général dans la communauté ashkénaze, je ne partage pas entièrement votre opinion sur le nousah pour la communauté séfarade. En effet, au Maroc déjà, la tradition semble unanime avec léhadlik nér chél hanoucca (R. Yosef messas-nér mitssva-31, le livre Michoulhan avoténou-page 435-siman 651, atérét avot-livre 2-page 180-note 6). Du côté algérien, ils suivent le rav messas, qui a été le rabbin de tlemcen pendant de longues années.

2/Bien que Maran ait tranché "léhadlil nér hanoucca", les trois posskim sur lesquels il s'appuie ont tranché nér chél hanoucca? pourquoi est-il sorti de sa méthode, alors qu'il y a unanimité des référents?

3/De plus, la guémara dans chabbat à deux reprises (pages 23 en haut et en bas), dans sofrim (page 20) s'est prononcé pour chél hanoucca. Je concède qu'il y une version où le mot chél n'apparaît pas, mais y-a-il aussi trois absences du mot chél dans cette version? Il me semble aussi que la multiplication des références de ce nousah penche aussi pour cette version. Par contre, pour rester honnête, j'ai trouvé dans souccot (46-1) la version chél hanoucca, mais avec le chél entre parenthèses. La parenrhèse reflète-t-elle l'intention de l'auteur de ce passage ou du scribe? Notons pour terminer la version de souccot yéroushalmi -chapître 3, ברוך אשר קדשנו במצוותיו וצוונו על מצות הדלקת נר חנוכה, que je ne trouve dans aucune communauté, à ma connaissance.

COL TOUV OUVHATSSLAHA
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