Bonjour,
Je prie énormément pour quelque chose de précis, mais ça ne s'est pas encore réalisé.
Je sais qu'Hachem fait les chose bien, mais, d'un autre côté, cela m'enlève de la Sim'ha (joie), parce que je pense trop à ce pour quoi je prie, du matin au soir.
Comment faire ?
Merci.
Bonjour,
Nos prières ne sont qu'une manière d'être persuadé qu'Hachem est à l'origine de tout.
Voir Beth Elokim [Rabbi Moché Matrani], Cha’ar Hatefila, Chapitre 2 et Pisské Tchouvot, chapitre 98, passage 9.
Nos prières ne sont ni des ordres, ni des conseils donnés au Maître du monde.
Ceci est mentionné explicitement dans le Choul’han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 98, Halakha 3 et 5.
Donc :
L'homme propose et Hachem dispose !
Parfois, et même, assez souvent, nos actions sont à l'origine de nos manques et constituent une barrière solide face aux bénédictions prodiguées par Hachem.
Les prières sont, dans la plupart des cas, tôt ou tard, profitables mais ne sont pas toujours suffisantes.
Voir Talmud Brakhot 32b, Talmud Ta’anit 8a, Talmud Baba Batra 116a.
Il suffit d'opérer certains changements qui, dans la plupart des cas, s'avèrent très bénéfiques.
Ci-dessous, quelques détails mentionnés dans la Halakha à propos des prières non encore exaucées :
1. Vérifier si les habits portés ne contiennent pas du Cha’atnez,
2. Vérifier si l’on ne possède pas des choses ne nous appartenant pas,
3. Ne pas dire de Lachone Hara’
4. Réciter les Brakhot avant et après la consommation de chaque aliment,
5. Réciter le Birkat Hamazone après avoir consommé du pain,
6. Etudier les lois du Chabbath et les appliquer à la lettre.
Parfois, on désire une chose qui n’est pas bonne ou qui entraînera de mauvaises conséquences, donc, il faut s’armer de patience et de compréhension.
Ci-dessous, quelques détails mentionnés dans le Séfer ‘Hassidim, passage 612.
Parfois, on n’est pas exaucé car :
Il a été décrété que la chose en question ne nous soit pas attribuée,
Nos prières ne sont pas récitées avec ferveur et compréhension,
On n’attache pas suffisamment d’importance à l’étude la Tora et à ceux qui l’étudient,
On n’est pas suffisamment sensibles aux besoins des nécessiteux,
Voir Séfer ‘Hassidim, passage 612 et Hayé Olam, volume 1.
Si vous avez une question bien précise, vous êtes cordialement invitée à nous en faire part afin que nous y réfléchissions ensemble.
Ci-dessous une autre réponse que j’ai rédigée à ce sujet.
Pour obtenir une réponse [qui peut tarder à venir] à ses Tefilot, il faut et il suffit de :
1. S’adresser à Hachem conformément aux exigences de nos Sages. C’est pourquoi, nous avons un Siddour.
2. Etudier les lois de chaque Mitsva en détail afin de les mettre en pratique le plus minutieusement possible.
Si nous mettons l’accent sur ces deux points, la grande majorité de nos requêtes seront exaucées.
Voir : Téhilim 81, versets 11, 14, 15, Téhilim 145, versets 16, 18, et 19,
Avot, chapitre 2, Michna 4 : « Accomplis Sa volonté comme s’il s’agissait de tes désirs, Il réalisera ta volonté comme la Sienne ! ».
Aussi clair que de l’eau limpide !
L’écriture de cette réponse aurait pu s’achever ici, mais je ne peux m’empêcher de rajouter ce qui suit.
Hachem veut uniquement le bien pour Ses créatures. Voir Yé’hézkel, chapitre 18, verset 32.
Si l’être humain connaît le mal, c’est uniquement la conséquence de son mauvais comportement.
S’il traverse des situations difficiles, c’est le résultat de ses manquements. Voir Talmud Brakhot 5a.
Il y a des exceptions mais d’une manière générale, c’est dans ce sens qu’il faut réfléchir. Voir plus bas, à propos de Moché Rabbénou.
Dans Dérekh Hachem, Rabbi Moché ‘Haïm Luzzato explique : en s’éloignant d’Hachem et de Sa Torah, l’homme s’éloigne du bien.
Réciter des prières suite à des épreuves n’est absolument pas contradictoire avec la Emouna puisque le fait même de prier est une preuve que l’auteur de la prière est investi de la croyance selon laquelle tout provient d’Hachem.
Et si l’épreuve « provient » d’Hachem, il doit sûrement y avoir une raison.
Cette raison est le manquement dans l’accomplissement des Mitsvot, la Tsniout, et l’étude de la Torah.
Voir Vayikra, chapitre 26, versets 3-16 et Dévarim, chapitre 11, versets 13-21.
En d’autres termes :
La prière est un moyen de prendre conscience que, par notre comportement, nous sommes à l’origine de notre situation dans ce monde.
Hachem attend nos prières.
Il attend, donc, que nous revenions vers Lui afin qu’Il soit possible de nous combler de tous les biens possibles.
Moché Rabbénou a récité 515 prières afin de mériter de pénétrer en terre d’Israël.
Il n’est pas possible d’affirmer qu’il avait un manque d’Emouna.
Bien au contraire, il était convaincu que la prière est le meilleur moyen pour apporter un changement à sa personnalité.
Hachem lui a demandé de cesser de prier car Il en avait décidé autrement.
Pour des détails supplémentaires, cliquez sur ce lien : https://www.torah-box.com/question/comment-faire-pour-qu-hachem-exauce-mes-prieres_13534.html
Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.