Découvrez et apprenez chaque semaine 5 faits sur la Paracha de la semaine que vous pouvez partager à votre table du Chabbath.

וַיִּשְׁלַ֨ח יַעֲקֹ֤ב מַלְאָכִים֙ לְפָנָ֔יו אֶל־עֵשָׂ֖ו אָחִ֑יו אַ֥רְצָה שֵׂעִ֖יר שְׂדֵ֥ה אֱדֽוֹם׃

« Jacob envoya des messagers en avant, vers Ésaü son frère, au pays de Sé'ir, dans la campagne d'Édom. »

1. Pourquoi Essav s’était-il installé à Séir ?

  • L’une des raisons pour lesquelles Essav s’était installé à Sé'ir, dans le champ d’Edom, tient au fait qu’il ne voulait jamais oublier que Ya’acov portait une peau de « Sé'ir / chèvre » lorsqu’il trompa Its’hak qui lui donna la bénédiction. « Edom / rouge » était un rappel de la soupe rouge qu’il avait vendue en contrepartie de son droit d’aînesse.[1]

 

וַיִּירָ֧א יַעֲקֹ֛ב מְאֹ֖ד וַיֵּ֣צֶר ל֑וֹ וַיַּ֜חַץ אֶת־הָעָ֣ם אֲשֶׁר־אִתּ֗וֹ וְאֶת־הַצֹּ֧אן וְאֶת־הַבָּקָ֛ר וְהַגְּמַלִּ֖ים לִשְׁנֵ֥י מַחֲנֽוֹת׃

« Jacob fut fort effrayé et plein d'anxiété. II distribua son monde, le menu, le gros bétail et les chameaux en deux camps. »

2. Qui était responsable des camps d’Avraham ?

  • Un camp était placé sous l’autorité d’Eliézer, le fidèle serviteur d’Avraham, tandis que l’autre était placé sous l’autorité du fils d’Eliézer, Alinos.[2]

 

הַצִּילֵ֥נִי נָ֛א מִיַּ֥ד אָחִ֖י מִיַּ֣ד עֵשָׂ֑ו כִּֽי־יָרֵ֤א אָנֹכִי֙ אֹת֔וֹ פֶּן־יָב֣וֹא וְהִכַּ֔נִי אֵ֖ם עַל־בָּנִֽים׃

« Sauve moi, de grâce, de la main de mon frère (A’hi), de la main d'Ésaü; car je crains qu'il ne m'attaque et ne me frappe, joignant la mère aux enfants. »

 3. A qui le terme A’hi fait-il référence dans le verset ?

  • A’hi était le nom du fils d’Essav.[3]

 

וַיָּ֥לֶן שָׁ֖ם בַּלַּ֣יְלָה הַה֑וּא וַיִּקַּ֞ח מִן־הַבָּ֧א בְיָד֛וֹ מִנְחָ֖ה לְעֵשָׂ֥ו אָחִֽיו׃

« Il établit là son gîte pour cette nuit et il choisit, dans ce qui se trouvait en sa possession, un hommage pour Ésaü son frère. »

4. Combien d’animaux, et de quelle espèce, Ya’acov a-t-il envoyé, et pourquoi ?

  • Ya’acov a envoyé 550 animaux en cadeau à Essav, une allusion au fait que la lignée royale d’Edom (Essav) débuterait 550 ans avant celle d’Israël.[4]
  • Ya’acov a également envoyé un faucon pèlerin pour l’aider à chasser. Il a aussi placé des pierres précieuses et des bijoux dans les mains de ses serviteurs.[5]
  • Ya’acov a envoyé à Essav des chameaux mâles. La Torah ne le précise pas explicitement, car le chameau est très pudique lorsqu’il s’accouple.[6]
  • Avant de rassembler les cadeaux, Ya’acov resta éveillé toute la nuit, dans l’espoir d’une prophétie qui ne vint pas. Ceci nous apprend que l’on doit toujours effectuer des préparatifs rationnels et ne jamais nous reposer sur des miracles.[7]

 

וַיָּ֣קָם ׀ בַּלַּ֣יְלָה ה֗וּא וַיִּקַּ֞ח אֶת־שְׁתֵּ֤י נָשָׁיו֙ וְאֶת־שְׁתֵּ֣י שִׁפְחֹתָ֔יו וְאֶת־אַחַ֥ד עָשָׂ֖ר יְלָדָ֑יו וַֽיַּעֲבֹ֔ר אֵ֖ת מַעֲבַ֥ר יַבֹּֽק׃

« Il se leva, quant à lui, pendant la nuit ; il prit ses deux femmes, ses deux servantes et ses onze enfants et passa le gué de Jaboc. »

5. Comment Ya’acov s’est-il retrouvé seul et pourquoi ?

  • Ya’acov s’est retrouvé seul, car il avait oublié des fioles d’huile et fit marche arrière pour les récupérer.[8]
  • Ces fioles avaient une grande valeur, car elles avaient procuré miraculeusement de l’huile à Ya’acov lorsqu’il en avait besoin pour allumer l’autel qu’il avait fabriqué sur le Mont Moria. En effet, lorsqu’il versait l’huile de la fiole, celle-ci se remplissait à nouveau immédiatement. Ya’acov réalisa ensuite que cette huile était surnaturelle et serait au final utilisée pour oindre le Tabernacle, ses ustensiles, le prêtre Aharon et ses fils. Eliyahou emploiera aussi cette fiole d’huile pour réaliser un miracle en faveur de la femme de Tsarfat ; plus tard, Elicha en fera de même pour l’épouse d’Ovadia.[9]
  • Certaines des femmes dans le camp étaient Nida à ce moment-là, de sorte que Ya’acov ne voulait pas qu’elles touchent ces bouteilles sacrées. Dans cet esprit, il les dissimula pendant qu’il aidait tout le monde à traverser le fleuve. Malheureusement, en raison de son épuisement, il oublia leur existence et fut contraint de revenir en arrière pour les rechercher.[10] Le terme Lévado (seul) doit être lu Lékado, à partir du terme « Kad / fiole », une allusion à cette idée.[11]
  • La colombe envoyée par Noa’h avait rapporté une branche d’olivier à partir de laquelle Noa’h avait confectionné une huile d’olive pure. Cette huile fut transmise au premier-né de Noa’h, Chem, qui la scella dans une petite fiole et la donna ensuite à Avraham. Avraham la donna ensuite à Its’hak, qui, plus tard, en fit hériter Ya’acov. Ce sont ces fioles qu’il était parti rechercher. Il dissimula ensuite ces fioles sur le site du Beth Hamikdach, préparant ainsi le futur miracle de ‘Hanouka.[12]

6. Qui, plus tard dans l’histoire, a trouvé un usage à ces fioles ?

  • La fiole d’huile que les ‘Hachmonaïm (Hasmonéens) avaient trouvée des centaines de siècles plus tard appartenait à ces mêmes fioles d’huile que Ya’acov était revenu chercher.[13]Nous en trouvons une allusion dans ces termes du verset « Vayévater Ya’acov Lévado / Ya’acov était resté seul. » Le terme Lévado peut être lu comme la contraction de deux termes : « Ya’acov fut laissé Lé / à et Bado / son pressoir à huile. » Une référence à l’huile de ‘Hanouka.[14]

[1] Sifté Cohen, Kessef Niv’har, Divré Chalom

[2] Séfer Hayachar

[3] Tossefot Hachalem sur Vayichla’h

[4] Yalkout Réouvéni

[5] Rabbénou Bé‘hayé

[6] Béréchit Rabba, Yafé Tohar

[7] Radak

[8] ‘Houlin 91a

[9] Sifté Cohen, Horayot 11b, Béréchit Rabba 69:8

[10] Tséda Ladérekh, Siftei Cohen, Imré Chéfer

[11] Da'at Zkénim

[12] Imré No'am dans Mo'adim, sur ‘Hanouka, p. 100-130, Pri Mayim ‘Haïm dans Chir Léchlomo p.20-21

[13] Yam Hatalmud dans son introduction à Baba Kama, Chakh.

[14] Megalé 'Amoukot sur les Parachiot Vayichla’h & Vaet’hanane 66, Chla sur Vayéchev dans Torah Or 12