La blague du jour, mes amis, je l’ai encore trouvée dans la Paracha de la semaine dernière ! Le verset nous dit : ‘’Myriam mourut en ce lieu et y fut ensevelie’’. A présent que Myriam est décédée, le puits qui les suivait depuis tant d’années grâce à elle n’existe plus non plus.

’Or, la communauté manqua d’eau’’ : effectivement, sans le puits de Myriam, il n’y avait plus d’eau. Et là, surprise : ‘’et le peuple manqua d’eau et ils s’ameutèrent contre Moché et Aaron. Et le peuple chercha querelle à Moché’’ : ils lui cherchèrent vraiment la guerre ! Mais là n’est pas encore la plus grande blague…

‘’Et ils parlèrent ainsi : Ah que ne sommes-nous morts quand sont morts nos frères devant l’Eternel ? Et pourquoi avez-vous conduit le peuple de Dieu dans ce désert, pour y périr, nous et notre bétail. Et pourquoi nous avez-vous fait quitter l’Egypte pour nous amener en ce pays hostile…’’ Le peuple d’Israël est en fait en train d’expliquer à Moché et Aaron qu’ils ont –soi-disant- compris leur plan. Après 38 ans de pérégrinations dans le désert, après tous les miracles qu’ils ont pu voir quotidiennement, après tout ce qu’Hachem, ainsi que Moché et Aaron ont fait pour eux, ils trouvent le moyen de dire qu’ils ont enfin compris et que tous ces prodiges pendant toutes ces années n’avaient qu’un seul et unique objectif : les faire périr par la soif dans le désert ! A-t-on jamais entendu pareille absurdité ? Existe-t-il une blague plus incroyable que celle-ci ? ☺

On peut comprendre la situation des enfants d’Israël à ce moment-là. En effet, d’un seul coup ils se retrouvent sans eau au beau milieu du désert. Il est vrai que ce n’est pas une situation des plus faciles. Mais quoi ? Pensent-ils une seule seconde qu’Hachem ignore qu’ils n’ont plus d’eau ? Comment peuvent-ils imaginer qu’Hachem ne sait pas qu’ils ont besoin d’eau dans le désert ? Comment comprendre une telle réaction de leur part, en particulier lorsque l’on connait les antécédents et les miracles dont ils ont été les témoins oculaires pendant ces longues années. Hachem a simplement souhaité que l’on se rende compte de la situation. Il a voulu que l’on comprenne que pendant 38 ans nous avons mérité de recevoir avec abondance l’eau du puits de Myriam.  A-t-on seulement remercié une seule fois pour toutes ces bontés ? Nous n’avons à aucun moment pensé réellement à dire merci à Hachem pour toutes ces années. Hachem nous donne ici une allusion : analysez votre comportement et comprenez qu’il faut avant tout remercier, remercier Myriam grâce à qui l’eau ne s’arrêta pas de couler jusqu’à son dernier jour. Hachem essaye de nous faire comprendre que nous n’avons pas une seule fois remercié pour cette bonté !

Il aurait été possible de demander tout simplement à Hachem de nous donner de l’eau ! Aussi simple que cela !

Le peuple aurait tout aussi bien pu aller voir Moché et lui demander gentiment : ‘’Moché Rabbénou, s’il te plait, donne-nous de l’eau !’’

Nous ne sommes pas en train de lire un livre d’Histoire. Non. Nous apprenons de tous ces évènements, nous apprenons de quelle manière nous devons nous comporter au quotidien. Il te manque quelque chose ? Tu as des difficultés ? Oui, c’est compréhensible. Le Créateur du monde sait qu’il te manque de l’eau. Il sait que tu n’as pas encore trouvé ton conjoint. Hachem sait tout cela et le comprend. Mais pourquoi l’aborder dans la tristesse ? Pourquoi tomber dans la déprime ? Dans les plaintes continuelles ? Pourquoi oublier d’un seul coup toutes les autres bontés dont Hachem t’a gratifié ? Pourquoi ? Commence d’abord par dire merci !

Je ne te demande pas d’arriver d’un seul coup au plus haut niveau de Emouna qui est de dire : ‘’Merci Hachem de ne pas avoir d’eau. Si telle est Ta volonté Hachem, alors merci. Ce que tu fais est pour le mieux’’. Non, ce n’est pas ce niveau là dont je parle ici.

Je te dis simplement de demander, de parler : ‘’Donne-moi de l’eau s’il Te plait !’’

La Torah nous raconte par la suite que les enfants d’Israël étaient en situation de guerre avec les Cananéens. Que firent-ils ? Un vœu : ‘’Mais Israël fit un vœu à Hachem en disant : ‘’Si tu livres ce peuple en mon pouvoir, je vouerai ses villes à l’anathème. L’Eternel écouta la voix d’Israël et lui livra les Cananéens, et on les frappa d’anathème, eux et leurs villes…’’ Nous avons ici la preuve qu’en demandant correctement, on obtient tout de la meilleure manière qui soit ! Ils ont demandé, ils ont reçu !

Puis, quelques versets plus loin : ‘’le peuple se plaignit de Dieu et de Moché : Pourquoi nous avez-vous extirpés de l’Egypte, pour nous faire mourir dans ce désert ? Car il n’y a pas de pain et pas d’eau et nous sommes excédés de ce misérable aliment (la manne)’’. Que fit Hachem ? ‘’Alors Hachem suscita contre le peuple les serpents’’. Alors, à ce moment-là, ils se rendirent chez Moché Rabbénou.

Il est possible de résumer en quelques idées principales les cinq livres de la Torah écrite. Les livres de Chémot et Bamidbar relatent l’histoire des enfants d’Israël lors de la sortie d’Egypte ainsi que leurs pérégrinations dans le désert. Le Créateur du monde veut nous faire passer un message important au travers de tous ces évènements. Il veut nous montrer que, peu importe les miracles que  l’homme peut voir, peu importe les sons prodigieux qu’il peut entendre, peu importe auprès de quel Tsadik il demeure, même le plus grand d’entre tous, si l’homme n’accomplit pas un réel travail sur lui-même, il restera toujours vide de sens ! On l’a bien vu avec tous les évènements vécus par le peuple d’Israël lors de ces dernières Parachiot. Sans un travail sur nous en profondeur, on ne pourra réaliser une réelle Téchouva. On ne pourra pas véritablement se rapprocher de Dieu. Comme je l’ai déjà répété la semaine dernière, à l’époque du désert, les enfants d’Israël étaient tous des religieux, des orthodoxes ! Et ils avaient pour guide Moché Rabbénou, pas n’importe qui ! Mais cela ne change rien ! Si l’homme ne travaille pas sur lui-même, il ne peut rien percevoir.

Le livre de Béréchit c’est le livre de la Emouna, de la Foi. Tu veux savoir comment tu dois te comporter ? Observe Avraham, Its’hak et Yaacov. Analyse la conduite de nos matriarches Sarah, Rivka, Rahel et Léa. Apprends de Yossef HaTsadik. Tu veux savoir le comportement à ne surtout pas adopter ? Alors lis les livres de Chémot et Bamidbar.

Le livre de Dévarim quant à lui correspond au Michné Torah, c'est-à-dire qu’il retrace toute la Torah, et relate toutes les Mitsvot contenues dans les quatre autres livres.

Nous devons savoir que nous possédons tous des âmes ayant été présentes à l’époque du désert. En réalité, de qui nous moquons-nous-ici ? De nous-mêmes ! De nos propres agissements ! Les ‘’blagues’’ rapportées ces derniers temps parlent de nous ! C’est nous qui avons agi bêtement et c’est pour cela qu’aujourd’hui nous devons faire Téchouva sur ces points précis ! C’est pour cette raison que nous devons absolument tout faire pour ne pas recommencer de telles erreurs. Nous devons apprendre à cesser de nous plaindre, à cesser de pleurnicher, mais au contraire, nous devons tout faire pour suivre le chemin de la Emouna !

Un de mes élèves m’a raconté qu’un jour, il se trouvait dans la même pièce que celle où se trouvait le Tsadik Rav Wozner, le Chévet HaLévi, lorsqu’un Avrekh pénétra dans le bureau du Rav. L’avrekh, fondit en larmes et lui raconta tous ses malheurs. Comment le Rav réagit-il ? Il secoua la tête dans tous les sens et dit à voix basse : ‘’Pas comme cela…Pas comme cela’’.

Mon élève ne comprit pas du tout la réaction du Rav jusqu’au jour où il m’entendit expliquer les paroles du Baal HaSoulam (Ndt : L’Admour de Ashlag) : ‘’Il est connu de tous que le Saint béni soit-Il n’est que bonté et que Sa providence s’exprime par Ses actes de bonté. Ainsi, nous avons l’obligation de croire…’’ Mon élève a compris que le Rav avait réagi ainsi pour signaler à l’Avrekh que ce n’est pas de cette manière que la délivrance se ferait ressentir. Ce n’est pas en pleurant et en se lamentant mais plutôt en remerciant.

Je me rappelle encore lorsque j’étais à l’armée et que nous descendions des hélicoptères. Tout le monde connaissait à chaque fois le code secret à prononcer pour pouvoir entrer dans la base. Je me rappelle qu’une fois, tout le monde était déjà descendu et avait avancé et moi-même j’étais resté un peu en retrait, seul. Mais personne ne m’avait communiqué le code secret. ‘’Un des soldats qui se tenait à l’entrée du camp ‘’me demanda le code secret. Je ne me rappelle plus comment je me suis sorti de cette situation, mais en tous cas, si cela devait se reproduire aujourd’hui, je sais que le seul code secret que je pourrais donner est ‘’Se battre pour la Emouna’’.

Au jour d’aujourd’hui, on va donc pouvoir faire une ‘’marche pour la diffusion’’ au lieu de faire une ‘’marche pour l’orgueil’’. Et cette mise en route de la diffusion, c’est pour parer le peuple d’Israël des plus beaux bijoux qui soient (les diamants, les perles : Ndt : référence aux livres du Rav, aux feuillets hebdomadaires et aux cours de Torah …). Nous nous devons de diffuser au maximum ces paroles d’encouragement, de distribuer des disques et des livres.   Il nous faut propager la lumière et la diffuser, propager l’odeur du Gan Eden.

Le Baal HaSoulam poursuit ainsi : ‘’…lorsque l’homme observe les chemins de la Providence…’’ lorsque l’on se regarde soi-même puis les autres  ‘’et qu’il observe, il verrait seulement comment les autres souffrent a priori. Mais cela, c’est ce qu’il pense, uniquement d’après sa propre vision des choses…’’. Il ne voit que selon ce qui lui est donné de voir, il ne peut voir au-delà. L’homme qui observe de cette manière ne peut pas percevoir la bonté d’Hachem dans chaque évènement de sa vie. Si à chaque fois qu’il regarde ou observe il ne constate que tristesse, épreuves et difficultés, c’est qu’il est incapable de percevoir qu’Hachem est bon en toutes circonstances ! Et aujourd’hui, nous allons apprendre un principe fondamental dans la Emouna : il faut savoir que lorsque l’homme se trouve dans une  situation telle qu’il ne parvient même pas à dire qu’Hachem ne prodigue que du Bien, il est appelé Racha, un homme méchant, mauvais.           

Je vais donner ici un exemple selon les écrits du Baal HaSoulam. Pour comprendre le passage suivant, il va falloir distinguer deux appellations différentes : lorsque je dis ‘’Hachem’’ c’est que je ne  parle pas vraiment d’Hachem, je parle de Dieu comme s’Il était malfaisant. En revanche, lorsque je dis ‘’Hachem béni soit-Il’’ je parle vraiment d’Hachem. ‘’…Car selon lui, Hachem est malveillant’’ : pourquoi l’homme est-il considéré comme mauvais, demande le Baal HaSoulam, car selon ce que pense cet homme, Hachem est mauvais (pas Hachem Béni soit-Il, attention). Si toi-même tu considères qu’Hachem est mauvais, alors tu es toi aussi considéré comme mauvais.

‘’Car le fait qu’il ressente que ce qu’il vit est une suite d’épreuves et de difficultés implique  qu’il accuse son Créateur d’être malveillant…’’ : il croit qu’Hachem est foncièrement mauvais.

’Et ce n’est que lorsqu’il voit que Le Créateur lui accorde des moments de plaisir et de délices qu’il justifie le Créateur dans Ses actes, comme nos Sages l’ont dit : ‘’qui est Juste ? Celui qui donne raison au Créateur’’…’’

Selon les paroles précédentes du Baal HaSoulam, on comprend que ce n’est pas un très haut niveau de Emouna de croire que tout est pour le bien. Non, cette façon de penser est la base de la Emouna, mais ne représente pas un niveau élevé de croyance en Hachem. Car selon cet avis, si tu ne crois pas que tout est pour le bien, tu es un mécréant ! Car en réfléchissant ainsi c’est comme si tu disais que selon toi, Hachem veut ton mal, Hachem est malveillant.

Croire et se persuader que tout est pour le bien est le fondement de la Emouna, le commencement, le début. Tu veux avoir la Foi véritable ? Tu es obligé de commencer par croire avec force et conviction qu’Hachem est entièrement bonté.

Dans le Choul’han ‘Aroukh, il est bien écrit que ‘’tout ce qui arrive, le Miséricordieux le fait pour le bien’’, et pourtant ce livre n’est pas un livre de ‘Hassidout…

J’ai un jour dit que le Machiah viendrait dans une génération qui serait méritante. Mais méritante dans quel sens ? Dans le sens où chacun s’exprimerait ainsi : ‘’Maître du monde C’est Toi qui détient le pouvoir de m'accorder le mérite de trouver mon conjoint ! Hachem Tu Te réserves le droit de ne pas me donner     ma Parnassa.

C’est Toi qui détiens le pouvoir de décider de ma santé, de ma famille… Le monde entier saura reconnaitre que ce que fait Hachem, c’est ce que nous méritons. Nous ne méritons pas encore la venue du Machia’h car il nous manque la Foi la plus simple, la plus basique, nous enseigne Rabbénou dans les Likouté Moharan. Nous n’avons même pas le niveau pour croire et dire que tout est pour le bien alors que c’est cela la véritable Emouna. Ce n’est pas un niveau de Emouna, c’est l’essence même de la Foi. Si tu as la Foi, tu es obligé de croire que tout est pour le bien ! Obligé !

C’est ce que nous apprend le roi David : ‘’Ouvrez-moi les portes de la Justice’’. Il n’a pas dit ‘’ouvrez-moi les protes de la miséricorde’’. Non ! Il demande à ce qu’on lui ouvre les portes de la Justice afin que je puisse voir et comprendre que tout est justifié. Que tout a une raison. Tout ce que l’on voit dans ce monde a une raison d’être ; tout est justifié par Hachem.

‘’Je veux les franchir, rendre grâce à Hachem’’ : je me rendrai jusqu’à cet endroit et j’y remercierai le Créateur et ‘’c’est là la porte de l’Eternel’’, ce n’est que lorsque l’homme remercie Hachem pour chaque chose de sa vie, ce n’est que lorsqu’il remercie aussi quand Hachem rend justice que l’on atteint ‘’la porte de l’Eternel’’ et que ‘’les Justes la franchiront’’. Car, qui est appelé Tsadik, Juste ? Celui qui possède la Foi véritable, comme il est écrit ‘’le Tsadik vit par sa Foi’’.

Dans la ‘Amida, lors de la récitation de la première bénédiction nous disons : ‘’et Il amène un sauveur aux enfants de leurs enfants, en faveur de Son Nom et avec amour’’. En prononçant le mot באהבה, nous devons penser à consacrer toute notre personne à la sanctification du Nom divin et on accepte les quatre peines de mort énoncées par la Torah. Cependant, j’ai l’habitude de penser également à autre chose en prononçant ce mot. J’essaye de penser par cette prière à parvenir à tout recevoir avec amour ! Tout ce qui m’arrive ! Je prie pour avoir le mérite  de réagir ainsi pour chaque évènement, petit ou grand, de la vie. Cela est d’autant plus important que de penser à mourir pour le Nom Divin. Tu veux penser à la mort ? Pense déjà à la vie. Prie avec concentration afin de parvenir à vivre avec une Emouna constante ! Vis d’abord avec la Emouna, ensuite tu penseras à mourir en sanctifiant le Nom d’Hachem…

Un jour, mon élève avait pendant quelques jours la garde du téléphone de la Rabbanite Frida.  Une femme chercha à contacter la Rabbanite et mon élève lui expliqua qu’il pouvait poser sa question au Rav si elle le souhaitait. Elle lui a donc raconté les méandres de son existence et les difficultés qu’elle vivait au quotidien. Je lui répondis par l’intermédiaire de mon élève, qu’elle prenne sur elle de dire merci à Hachem chaque jour pour tout, pendant une demi-heure, même pour les épreuves. C’est ce qu’elle fit et chaque jour elle remerciait Son Créateur à tout sujet. Elle m’écrivit alors par la suite : ‘’grâce à cela, j’ai commencé à être véritablement joyeuse en permanence ! Le remerciement, c’est tout simplement un massage pour l’âme !’’ Je n’avais jamais entendu une telle expression pour parler du remerciement mais en réalité c’est exactement cela ! La Emouna est un réel massage de  l’âme.

Combien d‘histoires les gens me racontent à propos du remerciement et des délivrances qu’ils ont pu mériter grâce à cela. Encore l’autre jour, une femme m’a relaté son histoire. Des médecins lui annoncèrent un jour qu’elle était atteinte d’un cancer-que Dieu nous préserve-. Elle lut les différents livres parlant de remerciement et de louanges à Hachem. Elle se mit à remercier pour tout et sur tout, à chaque instant qu’elle avait, elle disait merci à propos de tout, chantait, dansait et remerciait. Elle fit à nouveau un examen de contrôle : la maladie avait totalement disparu sans laisser aucune trace !

Je ne vous le répèterai jamais assez mais il faut absolument que cela pénètre en votre cœur et imprègne vos vies : le remerciement c’est non seulement une preuve de notre Foi mais c’est également le signe de la Téchouva, du repentir. En effet, en disant merci, toutes les fautes de l’homme lui sont pardonnées ! Le remerciement c’est une parole  de vérité. Le remerciement, c’est prouver que chaque évènement est sous Providence Divine. Personne en ce monde ne souffre de quelque chose ou à cause de quelqu’un sans raison ! Il faut se souvenir sans cesse que tout est pour le bien et que l’on doit mener une bataille constante pour la Emouna. Il n’existe pas de mal en ce monde ! Et c’est cela la Foi véritable et la téchouva complète !

Lorsque l’on prie, nos paroles peuvent parfois dévier un peu. Il est possible que nous ne racontions pas tous les détails, que l’on ne se concentre pas forcément sur ce qu’il faut. En revanche, les seules paroles véridiques à 100% sont les paroles de remerciement et de louanges ! Rabbénou nous écrit dans le Séfer HaMidot que le remerciement permet la délivrance, permet de nous dégager de nos tristesses. En remerciant Hachem pour ce que l’on a, on exprime notre reconnaissance éternelle envers La source de toute chose, Hachem. On ne fait ainsi dépendre les évènements quotidiens ni de la nature, ni des astres, ni de notre prochain ! Il n’y a qu’Hachem qui existe et c’est cela vivre sa Emouna ! Et dans le cours d’aujourd’hui nous avons appris que de penser de la sorte n’est pas un haut niveau de Emouna mais que cela en constitue sa base fondamentale !

Certaines personnes me disent qu’ils remercient Hachem parce que c’est ce qu’il faut faire. Mais non, ce n’est pas ainsi ! On remercie parce que l’on croit en Hachem, parce que nous avons Foi en Lui, parce que l’on sait que tout ce qu’Il fait est pour le bien ! Même les épreuves que tu as à passer sont bonnes pour toi si Hachem a décidé que tu dois les recevoir ! Hachem a vu que tu avais besoin de telle et telle difficulté pour avancer, pour effectuer ton Tikoun, ta réparation ici-bas. Et en remerciant pour cela, tu permets à la délivrance de venir, car en réagissant ainsi, tu as réparé ce que tu avais à réparer, et il n’y a donc plus de raison pour que tu subisses cette épreuve puisque tu l’as passée avec succès ! Gardons toujours à l’esprit que notre objectif principal en ce monde est la Emouna ! La source de tous les problèmes en ce monde, c’est le manque de Emouna !

Aujourd’hui, je me suis rendu dans une prison à Ramlé, pour donner des cours et renforcer les prisonniers. Il y a deux semaines j’étais également dans une prison du côté de Beer Chéva, et depuis, 13 Avrekhim s’y rendent chaque semaine pour apporter réconfort et espoir.

Un de mes élèves qui se rend depuis à peu près 8 mois dans la prison de Beer Chéva m’a annoncé récemment que la section où il se rend chaque semaine commençait à faire Téchouva ! Lorsque je me rends dans les prisons je leur dis une chose : ‘’Je ne viens pas ici pour que vous deveniez religieux ! Je viens pour faire de vous des Tsadikim, des Justes ! J’ai pour habitude de raconter l’histoire de Yossef HaTsadik qui possédait tout ce qu’il voulait, était un enfant chéri et choyé, mais qui fut victime de la jalousie de ses propres frères. La jalousie, ce sentiment créé lorsque notre prochain réussit. Le Ari zal nous enseigne qu’Hachem pardonne toutes les fautes, sauf la jalousie. Yossef HaTsadik, après de nombreuses péripéties est vendu comme esclave et pourtant il garde sa joie de vivre. S’il n’avait pas eu de Emouna, il aurait haï ses frères du plus profond de son être et les aurait maudits chaque instant…

"Nombreux sont les prisonniers qui pensent croupir en prison pour rien mais à cause de l’avocat, de l’autre etc...’’ leur dis-je. A priori, on remarque que le pauvre Yossef est véritablement jeté en prison injustement. Qu’a-t-il fait ? Il a cherché à fuir la faute ! Mais Yossef HaTsadik a la Emouna ! Si Hachem veut que je reste en prison, j’y resterai. De plus, à l’époque, il n’y avait ni jugement, ni instances juridiques, ni avocats, ni assistantes sociales... Ils jetèrent Yossef en prison à vie ! Juste parce qu’une personne s’est énervée contre lui alors il va devoir rester toute sa vie en prison ? Comment une personne normale aurait-elle réagi ? Qu’a fait Yossef ? Il n’est pas resté assis pendant 12 ans à ne rien faire. Dès le premier jour où il est arrivé dans la prison, il s’est mis à chanter (sur l’air de Od Avinou ‘Hay) : ‘’Je ne comprends pas, je ne comprends rien ! Mais je crois et je sais que tout est pour le bien ! Merci Hachem, béni sois-Tu de m’avoir mis en prison !’’

Le responsable de la prison n’en croyait pas ses oreilles en entendant Yossef chanter ainsi. Il accorda à Yossef une autre cellule, une cellule où il pourrait être seul et tranquille et l’a nommé chef et responsable de toute la prison !

Même si Yossef était tout de même en prison, il n’était déjà plus prisonnier. Pourquoi ? Car il a dit merci et a pu mériter une délivrance. Il n’a fait que croire en Hachem et n’a pas fait dépendre sa situation des hommes qui l’entouraient. Si telle est Ta volonté Maître du monde, alors je l’accepte avec joie et en dansant ! Je vis dans la Emouna ! Je danserai tout ma vie ! Pendant 12 ans il a remercié pour son sort, il s’est battu pour sa Emouna toutes ces années, il a mené un combat acharné ! Et l’on doit sans cesse se représenter la vision de Yossef en face de nous, l’image même du combattant de la Emouna ! C’est notre but dans la vie !

Pour toute information sur ‘Hout Chel Hessed, les institutions du Rav Arouch : 0527161619 ou www.breslev.co.il