Plus on avance dans la Tsni'out et plus on voit le bien que cette Mitsva nous procure. Le bien-être intérieur, la dignité, des relations saines et l’envie de faire encore plus de Mitsvot. On se sent tout simplement à sa place : une femme dignement vêtue, sereine et respectée. Je me rappelle que dès le début de ma Téchouva, toutes mes envies d’être la meilleure ou la plus belle au regard des autres avaient disparu. J’étais en osmose avec moi-même et mon Créateur puis avec l’entourage. Mes envies et mes besoins n’étaient plus en fonction de tendances ni de modes, mais de ce qui réellement était nécessaire. J’ai découvert ma vraie beauté, celle qui sommeillait a l’intérieur de moi.
De l’extérieur, la Tsni'out peut sembler astreignante. Serons-nous des femmes soumises ? Comment faire pour changer son look ou sa manière de se tenir et de parler afin qu’ils soient plus discrets ?
Les amies, et si toutes ces lois existaient justement parce que nous avons un rôle fondamental ? Parce que nous sommes la racine et les fondations du peuple juif ? (Rav Pincus Nefech 'Haya). Parce que chacune de nos paroles (ou chacun de nos actes) est si précieuse et si chère qu’elle est soumise à un protocole afin de préserver sa valeur ?
La Paracha Matot nous montre à quel point nos paroles ont un énorme impact puisqu’elles peuvent se transformer en un vœu. Ce vœu deviendra comme une loi (Halakha) qu’il ne peut violer (…) : tout ce qu'a proféré sa bouche, il doit l'accomplir. » (30:3)
Les vœux des femmes ont une importance telle, qu’en fonction de leur statut (jeune fille, mariée, veuve ou répudiée) ils seront annulés différemment.
Les amies, nous avons parlé de la Tsni'out du langage et nous continuons d’en parler. Si par exemple nous émettons le vœu de ne plus jamais manger de pommes. Les pommes nous sont interdites jusqu’à l’annulation de ce vœu ! Les princesses d’Israël que nous sommes, devons rester sur nos gardes afin de respecter nos paroles et nos engagements. Rien n’est dit à la légère, la parole d’une princesse a sa valeur et son poids. Soyons donc vigilantes de toujours peser ce qui sera dit et de bien réfléchir avant de s’engager dans un vœu.
Les filles de Tsélof'had : d’affirmation à soumission.
Dans la fin de la Paracha Massé (36:1) un nouvel épisode se passe avec les filles de Tsélof'had. Cette fois, elles ne vinrent pas demander gain de cause à Hachem, mais au contraire, elles durent se soumettre au fait qu’elles devraient se marier qu’avec leurs cousins issus de la même tribu. Et ce, afin que l’héritage de Menaché ne soit pas diminué.
Dans la Paracha Pin'has, elles firent preuve de courage et de volonté afin d’affirmer leur attachement à la terre d’Israël et à leur héritage. Et grâce à D.ieu, elles eurent gain de cause. Dans cette Paracha, elles font preuve d’une toute autre forme de volonté, de courage et de foi : se soumettre au décret d’Hachem afin d’agir comme il se doit : selon Sa volonté.
Un exemple à suivre pour nous toutes ! Être Tsanoua demande beaucoup de force et de détermination. Rien que le fait de dire adieu à des habitudes vestimentaires, quel courage ! De ne plus porter nos jeans bien-aimés ou notre mini-jupe du samedi soir, c’est énorme ! Mes actes ont une valeur inestimable car je me connecte à mon héritage et à la volonté de D.ieu : quelle richesse !
En conclusion, la voix de la femme juive est effectivement écoutée et respectée mais il y a aussi des moments où nous devons nous annuler face à la volonté de notre Créateur. C’est aussi faire preuve de force et de courage !
Chabbath Chalom et ‘Hodech Tov à toutes !