L’anorexie, mot barbare vous me direz. La plupart d’entre nous, ne savons même pas ce que cela veut dire, comment ça se traduit au quotidien, et surtout comment reconnaître un cas lorsqu’il se présente.
Lorsque nous avons des adolescentes à la maison, il est de notre devoir de connaître tous les dangers auxquels elles sont confrontées pour pouvoir faire face et attraper le problème à ses débuts, et l’anorexie est l’un d’entre eux. A cet âge-là, on veut avoir l’air joli, on veut pouvoir faire du shopping avec ses amies sans avoir honte de demander sa taille à la vendeuse, on veut surtout ne pas sortir du lot et être comme les autres, et le poids est généralement un défi à part entière pour notre jeunesse. L’adolescente est très fragile, et son monde peut, D.ieu nous en préserve, basculer, si nous ne savons pas reconnaître les signaux d’alarme.
Comment décrypter un risque ou un début d’anorexie ?
- Le premier signe est, évidemment, une perte de poids soudaine et importante, qui s’évalue généralement à 15% du poids initial.
- Pour cacher leur maigreur soudaine, ainsi que pour maintenir leur chaleur corporelle, les personnes atteintes d’anorexie se couvrent avec plusieurs épaisseurs de vêtements. Soyez attentifs si c’est le cas.
- Soyez vigilants si votre enfant prend de plus en plus l’habitude de sauter des repas.
- Si l’enfant fait une obsession de son apparence. Elle se regarde sans cesse dans le miroir, se pèse plusieurs fois par jour, calcule les calories des aliments consommés, ou bien s’interdit un aliment en ayant fait ce calcul avant de l’avoir mangé.
- Les personnes atteintes d’anorexie mentent généralement sur leurs consommations.
- Leur menu ne se compose désormais que d’aliments faibles en calories. Elles suppriment toutes les graisses, bonnes ou mauvaises, certaines friandises, les produits laitiers…
- Un des signes étranges qui peut vous interpeller, est une nouvelle habitude alimentaire de votre enfant : elle coupe son repas en minuscules portions et elle les étale tout autour de l’assiette sans en manger la totalité.
- Son sens du goût est altéré. Désormais, elle éprouve un réel dégoût pour certains aliments, comme la viande notamment.
- Elle développe un acharnement pour le sport et toute activité physique dans le but, vous l’aurez compris, de brûler un maximum de calories.
- Le cycle des menstruations est perturbé. Elle vous le fera savoir d’une manière ou d’une autre, comme un appel au secours inconscient.
- Dans le même registre de l’appel au secours inconscient, elle laissera à votre vue des emballages de pilules amincissantes ou de laxatifs. Elle veut qu’on lui vienne en aide, mais ne se l’avoue pas.
- Présence de vertiges ou d’évanouissements.
- Sa peau change. Elle peut soit se recouvrir d’un duvet appelé lanugo, soit devenir anormalement sèche et jaunâtre.
- L’adolescente est certes rythmée de sautes d’humeur, mais, dans le cas d’un trouble anorexique, celles-ci sont décuplées en nombres et en intensité.
- Enfin, la jeune fille atteinte d’anorexie est souvent très fatiguée.
Si vous observez un de ces signes chez votre enfant, rassurez-le, ne vous énervez surtout pas contre lui. Parlez-lui, faites en sorte qu’il s’ouvre à vous, et si c’est trop difficile pour lui, emmenez-le consulter un spécialiste, tout en gardant un discours rassuré, car il n’en sera que plus rassurant. L’anorexie n’est pas à prendre à la légère, vous aurez besoin d’aide de professionnels bienveillants pour sauver votre enfant.
Dans un prochain article, vous trouverez des conseils pour prévenir l’anorexie en apprenant, dès la petite enfance, à vos filles à aimer et accepter leur corps tel qu’il est.