Nous constatons depuis plus de deux siècles l’avènement d’une nouvelle idéologie au sein de l’Humanité. A l’origine en réaction face à l’Eglise, puis largement adoptée par les philosophes et la majorité de la classe intellectuelle, elle séduit de plus en plus les foules par sa propagande subliminale : l’athéisme.
Cette doctrine, pourtant hypothétique, bouleverse les lois de la Bible, ne laissant derrière elle que quelques conventions sociales et humaines, libérant les instincts les plus bas que seule la religion savait contenir.
Essayons de comprendre le fondement de cette croyance pour la classer une bonne fois pour toute à sa juste place : la croyance dogmatique.
Que dit l’athéisme ?
L’athéisme dit que s’il n’existe pas de preuves empiriques de l’existence de D.ieu, il faut donc en conclure qu’Il n’existe pas !
La doctrine athéiste commet plusieurs erreurs logiques de base. La première est que l’absence de preuve n’est pas une preuve du contraire ; ce que les philosophes appellent communément « l’argument d’ignorance ». Si je n’ai pas de preuves qu’un rat arbore en ce moment même les souterrains parisiens, je ne peux en conclure qu’aucun rat ne traverse actuellement les souterrains de Paris.
Pour que l’athéisme puisse prétendre être une position rationnelle, il faudrait qu’il apporte la preuve de l’inexistence de D.ieu. Or cette opération est tout à fait impossible, car cela impliquerait de connaître toute la réalité, y compris les réalités imperceptibles (immatérielles, spirituelles, sensorielles etc.) et de constater que D.ieu ne s’y trouve pas. Or, l’homme, fort de toutes les avancées technologiques, n’a comme perspective uniquement les limites dont sa matière est munie. On ne “capte” pas D.ieu avec un radar aérospatial, ni avec un microscope de particule…
Le Rav Chimchon Pinkous dans son ouvrage « Néfèch Chimchon - Chaaré Emouna » (page 29) donnait l’allégorie suivante. C’est l’histoire d’un chercheur qui se serait lancé dans la vaste entreprise de découvrir le plus petit poisson du monde : un demi-centimètre. Il sillonna infatigablement les océans, les mers, les fleuves et les lacs, sans jamais rien trouver. Pas un seul poisson d’un demi-centimètre ne se retint dans les mailles de son filet. Il en conclut donc qu’un tel poisson n’existe pas.
Son erreur ? Son filet. Mesurant la taille d’un centimètre, il s’en trouvait inadapté à la capture d’un poisson mesurant un demi-centimètre, le poisson lui filait constamment entre les doigts…
Où est passé le bon sens ?
L’autre erreur de l’athéisme est de considérer que seule une chose qu’il est donné de voir avec ses yeux (ou d’autres instruments cryptographiques) est digne d’être considéré comme une preuve ; ôtant du même coup toute signification au bon sens et à la logique innée la plus basique.
Pourtant, si dans l’un des déserts du Sahara, sous une épaisse dune de sable luisante, se trouvait posé là un appareil photo numérique dernier cri - microsystèmes numériques incorporés, objectif et obturateur savamment sculptés dans la coque de plastique externe au design tendance -, quelle serait la première pensée qui nous viendrait à l’esprit ? Que nous ne sommes pas les premiers à être passés par là… Pourtant, nous n’avons vu personne passer par là, et les vents ont déjà balayé toute trace de pas, mais une logique instinctive nous fait dire que nous ne sommes pas les premiers à avoir arpenté ces étendues de sables perdues…
Est-ce pour autant une preuve ?
Autant que le bout de papier griffonné sur le pas de la porte à l'attention de Monsieur Chicheportiche, qu’on attribue naturellement à la gardienne de l’immeuble. Il ne viendrait pas à l’idée d’un esprit sain que de l’encre apparue du néant se serait déversée toute seule sur la feuille, guidé adroitement au hasard des vents… et même si on lui laissait des milliards d’années pour nous satisfaire : cela est purement insensé.
Pourtant, loin d’être arrêtés par ce que l’on appelle le bon sens, les adeptes de cette philosophie prétendent que l’Univers et toutes les merveilles qu’il renferme sont le fruit de la bonne fortune.
Prenons l’œil par exemple, placé en sûreté dans une cavité osseuse proéminente qui le protège des chocs. Il est pourvu d’une visière qui se rabat automatiquement quand un objet s’en approche et qui se rétracte opportunément quand elle est inutile. Baignant constamment dans un fluide antiseptique et calmant fourni par les conduits des larmes. Les sourcils placés en gardiens interceptent la transpiration et les cils empêchent les corps étrangers de pénétrer. La couche blanche, extérieure du globe oculaire, est solide pour protéger l’œil et préserver sa forme contre l’élongation ou l’aplatissement, ce qui endommagerait la vue. La peau intérieure de l’œil est noire comme l’intérieur d’une caméra, pour absorber l’excès de lumière qui rendrait l’image floue. L’œil est pourvu de lentilles cristallines et d’un écran (la rétine) sur lequel l’image est projetée. Cet écran est composé de neuf couches contenant plusieurs millions de bâtonnets, de cônes et un labyrinthe de fibres nerveux d’une complexité étourdissante. La pupille se dilate dans l’obscurité pour admettre le maximum de lumière et elle se contracte au soleil pour exclure l’excès de lumière. Mis à part son ajustement automatique à l’intensité de la lumière, l’œil possède un autoréglage du foyer pour s’ajuster aux distances. Il prend des photos couleur et exerce un mouvement de rotation pour fixer l’image dans tous les sens… Nous n’aurions pas assez de temps pour énumérer les merveilles de cet organe.
Mais étant donné que les adeptes de l’athéisme n’ont pas vu son concepteur, ils en concluent que cette merveille s’est faite d’elle-même… Leurs penchants emprisonneraient-ils leurs jugements dans des axiomes déraisonnables ? Leurs passions aveuglent-ils leurs bon sens ? Pourquoi remplacent-ils le bon sens par le mauvais ?
Citons un homme pour qui les rouages du bon sens ainsi que les mécanismes de la science ne font qu’un. Le grand physicien Sir Isaac Newton : « D’où vient-il que le soleil et planètes gravitent les uns vers les autres sans qu’il y ait de la matière dense entre eux ? D’où vient-il que la nature ne fait rien en vain, et d’où proviennent tout cet ordre et toute cette beauté que nous voyons dans le monde ? Comment les corps des animaux sont–ils arrivés à être construits avec tant d’arts, et à quelles fins servent leurs parties différentes ? Est-ce que l’œil a été formé sans connaissance de l’optique… ? Et ces choses étant dûment considérées, n’apparaît-il pas de ces phénomènes qu’il y a un Être Incorporel, Vivant, Intelligent, Omniprésent qui dans l’espace infini, voit intimement les choses elles-mêmes, les perçoit parfaitement et les comprend entièrement par leurs présence immédiate à lui-même ? » (Optique Op. Cit. « Questions 28 » Isaac Newton)
Encore faut-il s’en rendre compte...