À l'occasion de la Hiloula (jour anniversaire de décès) du Saint Rabbi Meïr Ba'al Haness, l'équipe Torah-Box est heureuse de vous faire découvrir très brièvement son parcours de vie. Celui qui parle du Tsadik le jour de sa Hiloula, celui-ci priera pour lui ! Allumez une bougie et dites "Likhvod Rabbi Meïr, zékhouto taguèn 'alénou" puis priez. Que son mérite protège tout le Klal Israël, Amen !

Rabbi Méïr est l’un des cinq « Sages du Sud » (avec Rabbi Yéhouda, Rabbi Yossi, Rabbi Chim'on et Rabbi Elazar) à qui Rabbi 'Akiva a enseigné la Torah à la fin de sa vie, après la mort de ses 24.000 élèves ; ce sont eux qui l’ont diffusée ensuite dans tout Israël. Il est aussi l’élève de Rabbi Yichmaël et continue à apprendre chez Rabbi Elicha’ ben Abouya, même après que celui-ci abandonne la pratique religieuse ! Rabbi Méïr était issu d’une famille de prosélytes – des descendants de l’empereur Néron (Guitin 56b).
 

Hachem a donné, Hachem a repris

Sa femme, Berourya, qui était la fille de Rabbi ‘Hanania ben Téradyone, était connue pour son érudition, sa sagesse et ses bonnes actions. Elle lui donna une fille qui épousa un Sage.
Leurs deux fils moururent prématurément, comme le raconte le Midrach (Michlé 31b) : « Ses deux fils moururent un Chabbath à l’heure de Min’ha, pendant qu’il donnait un cours. Que fit sa femme ? Elle les laissa sur le lit, en les recouvrant d’un drap. À l’issue du Chabbath, Rabbi Méïr revint de la maison d’étude et demanda où étaient leurs fils. « Ils sont allés à la maison d’étude ! » répondit-elle. Il s’étonna de ne pas les avoir vus là-bas… mais elle lui tendit la coupe de la Havdala.

Quand il reposa la question un peu plus tard, elle répondit : « Ils sont allés à tel endroit et ils ne vont pas tarder ! » Elle lui servit le quatrième repas (Mélavé Malka) et quand il eut récité la Birkat Hamazone, elle lui dit : « Mon maître ! J’ai une question à te poser : Hier, un homme m’a confié un dépôt et maintenant il vient me le réclamer. Devons-nous le lui rendre ? » Il lui répondit : « Ma fille ! Un dépositaire n’est-il pas tenu de restituer le bien à son propriétaire ? » Elle lui dit : « Je ne l’aurais pas fait sans ton accord ! » Que fit-elle ? Elle le prit par la main, le fit monter dans la chambre de leurs fils, le rapprocha du lit et souleva le drap. Quand il vit ses deux fils morts, il commença à pleurer en disant : « Mes fils ! Mes fils ! »

A ce moment-là, elle lui dit : Mon maître ! Ne m’as-tu pas dit que nous devons rendre le dépôt à son propriétaire ? L’Éternel a donné, l’Eternel a pris ! » Ainsi, elle réussit à lui apporter apaisement et réconfort. C’est à propos d’une telle femme qu’il est dit (Michlé 31,10) : « Une femme vaillante, qui la trouve ? »

Suivant un conseil rapporté au nom du Ba'al Chem Tov, un homme en danger voulant bénéficier d’un salut miraculeux doit donner dix-huit pièces de monnaie destinées à l’achat de bougies pour l’élévation de l’âme de Rabbi Méïr Baal Haness en disant à trois reprises : « Je fais ce don pour l’élévation de l’âme de Rabbi Méïr Ba'al Haness. Dieu de Méïr, réponds-moi ! Éternel notre Dieu et Dieu de nos pères, de même que Tu as entendu la prière de Méïr, Ton serviteur, et Tu as opéré en sa faveur des miracles et des prodiges, agis de la sorte avec moi et avec tous les Enfants d’Israël qui ont besoin de miracles cachés et visibles. Amen ! »


La hantise des anges

Rabbi Méïr aimait et poursuivait la paix ; il aimait ses semblables et les rapprochait de la Torah. Le Talmud (Guitin 52b) raconte que deux hommes se disputaient chaque vendredi. Quand Rabbi Méïr arriva dans leur ville, il réussit à les empêcher de se quereller pendant trois semaines… jusqu’à ce qu’ils se réconcilient. Il entendit l’Accusateur proclamer : « Malheur à moi, car Rabbi Méïr m’a expulsé de cette maison ! »


La Paix

Chaque vendredi soir, Rabbi Méïr faisait un cours à la synagogue de ‘Hamta : un tiers était consacré à la Halakha, un tiers, à la Agada et un tiers, à des apologues. Une fois, son discours dura plus longtemps que d’habitude et l’une de ses fidèles auditrices revint chez elle après l’extinction des bougies. Quand elle expliqua à son mari les raisons de son retard, il lui dit : « Sors d’ici et ne reviens pas dans cette maison avant d’avoir craché au visage de celui qui a donné le cours ! » Quand Rabbi Méïr l’apprit, il demanda à la femme de prononcer une formule incantatoire contre le mauvais œil et de lui cracher sept fois au visage… et elle fit ce qu’il lui avait demandé ! Ensuite, il lui déclara – Va dire à ton mari : « Tu m’avais ordonné de cracher une fois, et moi, j’ai craché sept fois ! »

Ses élèves lui demandèrent : « Est-il permis de mépriser ainsi la Torah (que tu incarnes) ? Si tu nous en avais informés, nous aurions amené et fouetté le mari jusqu’à ce qu’il se réconcilie avec sa femme ! » Il leur répondit : « Le respect de Rabbi Méïr ne saurait être plus important que celui du Saint béni soit-Il ! Si la Torah a demandé que Son saint nom, écrit dans la sainteté, soit effacé dans l’eau pour la faire boire à la femme soupçonnée d’adultère et rétablir ainsi paix au sein du couple, je dois abdiquer ma dignité à fortiori ! (Talmud de Jérusalem, Sota 1,4). 

Il mourut le 14 Iyar. Ses dernières volontés furent exécutées : son cercueil fut ramené plus tard à Tibériade, et il fut enterré à proximité du lac de Tibériade.

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