Durant de longs siècles, les philosophes puis les scientifiques ont longuement débattus pour déterminer qu’est-ce que la mort. Il fallait une définition précise pour permettre au corps médical d’établir de façon formelle, le moment de la mort. Les progrès de la médecine et les avancées techniques ont permis aux savants du vingtième siècle de définir l’état de « mort clinique » comme étant l’addition de l’arrêt de l’activité cardiaque (pas de pouls), l’arrêt de l’alimentation des cellules en oxygène (pas de respiration), l’arrêt de l’activité cérébrale, la chute de la température et l’insensibilité totale du corps.
Dans les années 90, les médias se firent l’écho d’une découverte bouleversante, on avait percé scientifiquement le mystère de la mort. Des équipes de médecins et de psychiatres avaient interrogé durant deux décennies des milliers de malades, d’accidentés de la route, morts cliniquement et revenus à la vie de manière totalement inexplicable du point de vue médical, et les recherches menées dans ce domaine mirent en évidence le caractère répétitif et concordant des récits. L’immortalité de l’âme était rationnellement confirmée.La description de l’expérience commence toujours par la sensation de planer à l’extérieur et au-dessus du corps physique, les sujets sont parfaitement conscients de ce qui se passe autour d’eux, la majorité est capable de raconter en détail l’opération qu’ils ont subie dans le bloc opératoire, de décrire précisément l’état de la voiture dans laquelle ils sont décédés, des aveugles de naissance ont décrit avec une stupéfiante précision les vêtements que portaient les gens présents dans la pièce où était posé leur corps ; la majorité des personnes évoque ensuite un couloir obscur puis une lumière intense irradiant un amour infini, nombreux sont ceux qui évoque une voix qui s’est adressée à eux. Ils décrivent leurs proches et leurs amis décédés venant à leur rencontre, ils racontent qu’ils ont vu en accéléré, avec une netteté surprenante, le film de leur vie.
A ce jour, trente millions de personnes dans le monde ont vécu la « mort clinique » et sont revenus à la vie… Ils sont considérés comme des « miracles médicaux » ; et la médecine ne dispose pas d’explication rationnelle quant à leur survie.
Ce qui est une évidence, c’est que cette expérience leur a donné une vision différente de ce monde-ci et a motivé chez eux un nouvel engagement religieux. Nombreux témoignent d’une vie après la mort, de l’existence de D.ieu émanant d’un amour absolu, d’un examen scrupuleux des actes qu’ils ont commis ; ils donnent des conférences, écrivent des articles, tentent de ramener leurs proches au respect des commandements divins. Ils ont vu « l’autre coté » !
Dans le livre Chaarei Emouna, il est écrit au nom du célèbre Gaon de Vilna : « Il existe un moment que l’homme n’est pas en mesure de décrire, ni de mesurer la grandeur, c’est le moment où on accompagne l’homme de sa maison à sa tombe, cet instant où l’âme redevient elle-même. Tous les sens de cet homme se réveillent et il découvre ce qu’il ne pouvait voir lorsqu’il était encore vivant (…) Il voit le résultat de sa vie, il voit que, tout l’argent et l’or pour lesquels il s’était investi n’ont aucune valeur… » L’âme réalise alors pleinement la valeur de la vie, et les mitsvot deviennent chères à ses yeux, mais elle ne peut plus les accomplir… Elle dépend désormais uniquement de la bonté des vivants qui par leurs actes pourront lui faire acquérir des mérites dont elle a besoin.
Je vous propose de lire ce témoignage bouleversant de Charon Na'hchoni. Son histoire a été racontée à la télévision nationale Israélienne et a été publiée dans la presse nationale et religieuse garantissant son authenticité.
Le 26 mai 1991 à 6h40, la voiture de Charon Na'hchoni heurte à 100 km/h de plein fouet un semi remorque qui arrivait en sens inverse. Lorsque les sauveteurs arrivent sur les lieux et extraient le corps de Charon, les médecins qui sont sur place ne peuvent que constater le décès du jeune père de famille ; il ne respire pas et son cœur ne bat plus. Ils inscrivent sur le formulaire « mort sur la scène de l’accident ». Un jeune homme assis dans un bus Eged de la ligne 212 bloqué par l’accident, descend du bus, explique qu'il est un médecin militaire, sur sa chemise est écrit “médecin hygiéniste” ; il se dirige vers le corps sous le drap, retire la couverture, et avec l'aide d’un tournevis et du stylo-bille de l’expert médusé, effectue une trachéotomie d'urgence et dégage les poumons du mort du sang et du liquide qui les obstruaient, afin que l'air puissent circuler. Après 17 minutes sans vie, Sharon recommence à respirer… Le médecin qui lui a sauvé la vie a disparu, et à ce jour personne n'a été en mesure de découvrir qui il était, malgré les annonces dans les journaux et à la radio pour le retrouver...
Charon est considéré comme un miracle médical, et il a fait l'objet de différents colloques médicaux au cours des deux dernières années. Le chirurgien qui l’a opéré est même devenu un « ba’al téchouva » après avoir assisté à sa survie étonnante. Peu de temps après sa réanimation, Sharon rapporte à son beau frère un témoignage unique dont chaque détail fut consigné au moment même par écrit. « Juste après l'accident, je suis entré dans un tunnel lumineux qui déboucha sur une grande salle qui était pleine de gens, dont certains étaient morts depuis de nombreuses années. Tout le monde semblait heureux et comblé. La salle paraissait être sans bornes, sans commencement ni fin.
Etonnamment, j’étais en mesure d'identifier tout le monde, même ceux que je ne connaissais pas. (Son beau frère a écrit tous les noms que Sharon lui a donné ce jour-là, sur une feuille, la plupart d'entre eux étaient des gens qu'il n’avait jamais vu, et pourtant, après vérification, il a été certifié qu’ils avaient vraiment existé, et que beaucoup d'entre eux étaient morts avant que Charon ne soit né !). Tout le monde portait de beaux vêtements et était semblable à ce qu’ils étaient au moment de leur décès. Je cherchais mon grand-père, un homme très digne, mais je ne le trouvais pas, on me dit alors que Grand-père était allé parler en mon nom. Tout à coup, je me sentis poussé vers le centre du hall. J’étais gêné, car tout le monde était vêtu de beaux vêtements et les miens étaient déchirés et sanglants. Comme je m’approchais de la scène, je vis trois lumières puissantes. Celle du milieu était la plus forte, elle était si aveuglante que je ne pouvais pas la regarder. Les feux de côté n'étaient pas aussi forts, de l'un émanait la voix du « bon » et de l'autre la voix du « mauvais ».
A côté, debout prés de la face « bonne », se trouvaient quatre rabbanim israéliens, Rav Its'hak Kadouri, Rav Mordekhaï Eliyahou, le Rav David Batzri et le Rav Yoram Abergel (tous vivants à l’époque). Quand la lumière du « mauvais » commença son discours, je vis le film de ma vie défiler devant moi. La salle entière pouvait regarder. La honte était terrible, tous pouvait voir ce que j’avais fait. J’étais jugé sur ma concentration pendant la prière, le lachone hara que j’avais dit, les rancœurs connues et dissimulée que j’avais ressenties, les promesses faites et non tenues et le vol… Tous mes actes, même les plus minimes, étaient pris en considération. Après cela, on me posa trois questions : As-tu traité honnêtement tes affaires ? As-tu fixé un temps spécifique pour l’étude de la Torah ? As-tu attendu la délivrance ? « Ce sont celles mentionnées dans le Talmud, mais croyez-moi, a expliqué plus tard Sharon, je n'avais jamais entendu parler de ces questions avant. Je n'avais jamais appris une page de Guemara dans ma vie."
Puis, la lumière du « bon » a parlé, elle a dit comment j’avais donné la charité aux yéchivot, mais alors la voix du « mauvais » déclara que j’avais fait étalage de ma contribution en plaçant une plaque sur le mur. Puis ils ont commencé à détailler les mitsvot que j’avais accomplies. Je fus félicité pour mon respect du Chabbat, même minime, et pour avoir porté un talith. Ensuite, les quatre Rabbanim, bien que je ne les ai jamais vus auparavant, ont témoigné en ma faveur. D'autres témoins ont comparu, y compris une tante veuve décédée que j’avais aidée sans que ma famille ne le sache. C’est ce témoignage qui a fait pencher la balance et permis à mon âme de retourner dans le monde. Après le jugement, le « juge » a parlé de l'intérieur de la lumière aveuglante et m’a demandé si j’étais prêt à prendre sur moi trois choses (que Sharon ne divulguera pas).
Puis, vint le temps de décider si je voulais retourner dans ce monde. Le « juge » a déclaré que je subirai des douleurs physiques, mais que la douleur ferait expier mes fautes. Puis je me suis vu planant au-dessus de mon corps pendant que les infirmiers s’occupaient de lui et je me suis retrouvé sur la civière.
L’immortalité de l’âme - l'histoire de Charon Na'hchoni
Mis en ligne le Mercredi 21 Août 2013
Extrait du livre « Deuil (cycle d'une vie juive) » - Editions Torah-Box - © Tous droits réservés
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