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Torah écrite (pentateuque) » Lévitique (Vayikra)

Chapitre 20

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20,1
L'Éternel parla à Moïse en ces termes:
20,2
"Quant aux enfants d'Israël, tu leur diras: Quiconque, parmi les Israélites ou les étrangers séjournant en Israël, livrerait quelqu'un de sa postérité à Molokh, doit être mis à mort: le peuple du pays le tuera à coups de pierres.
Et aux fils d’Israël tu diras

La punition pour les interdictions qui précèdent

Mourir

Par décision du tribunal. Et si le tribunal n’en a pas le pouvoir, le « peuple du pays » l’aidera (Torath kohanim)

Le peuple du pays

Celui pour qui le pays a été créé. Autre explication : Le peuple promis à la conquête du pays par l’observance de ces mitswoth

20,3
Moi-même je dirigerai mon regard sur cet homme, et je le retrancherai du milieu de son peuple, parce qu'il a donné de sa postérité à Molokh, souillant ainsi mon sanctuaire et avilissant mon nom sacré.
Je donnerai ma face (panaï)

Penaï (« mes loisirs »). Je me détournerai de toutes mes occupations et m’occuperai de lui (Torath kohanim)

Contre cet homme

Et non dans la collectivité. Car la collectivité ne peut être passible de kareth

Car il a donné de sa descendance au Molèkh

De ce qu’il est écrit : « qui fasse passer son fils et sa fille dans le feu » (Devarim 18, 10), d’où sait-on qu’il en est de même pour le fils de son fils ou le fils de sa fille ? De : « car il a donné de sa descendance au Molèkh ». Et d’où le sais-je dans le cas d’une descendance illégitime ? De (verset 4) : « quand il donne de sa descendance au Molèkh » (Sanhèdrin 64b)

Afin de rendre impur mon sanctuaire

La communauté d’Israël, laquelle m’est sanctifiée, ainsi qu’il résulte de : « et il ne profanera pas mon sanctuaire car je suis Hachem qui les sanctifie » (infra 21, 23)

20,4
Et si le peuple du pays ose fermer les yeux sur la conduite de cet homme, qui aurait donné de sa postérité à Molokh, et qu'on ne le fasse point mourir,
Et si cacher

S’ils se cachent d’une chose, ils finiront par se cacher de beaucoup d’autres. Et si un petit Sanhèdrin s’en cache, c’est le grand Sanhèdrin qui finira par s’en cacher

20,5
ce sera moi alors qui appliquerai mon regard sur cet homme et sur son engeance, et je retrancherai avec lui, du milieu de leur peuple, tous ceux qui, entraînés par lui, se seraient abandonnés au culte de Molokh.
Et contre sa famille

Rabi Chim‘on a enseigné : Mais quelle faute la famille a-t-elle commise ? C’est pour t’apprendre que la famille d’un collecteur d’impôts n’est jamais composée que de collecteurs d’impôts, car tous le soutiennent (Chevou‘oth 39a)

Je le retrancherai

Pourquoi est-il écrit cela ? De ce qu’il est écrit : « et contre sa famille », j’aurais pu penser que toute la famille fût frappée de kareth. Aussi est-il écrit : « otho (“lui”) » – il sera, lui, frappé de kareth, mais non toute la famille, laquelle subira des épreuves (Chevou‘oth 39a)

Pour se prostituer après le Molèkh

Y compris d’autres idoles adorées de cette façon, même si cela ne correspond pas au culte qui leur est dû (Torath kohanim)

20,6
Pour la personne qui aurait recours aux évocations, aux sortilèges, et s'abandonnerait à ces pratiques, je dirigerai mon regard sur cette personne, et je la supprimerai du milieu de son peuple.
20,7
Sanctifiez vous et soyez saints, car je suis l'Éternel votre Dieu.
Vous vous sanctifierez

Par l’abstention de l’idolâtrie

20,8
Observez mes lois et les exécutez: je suis l'Éternel qui vous sanctifie.
20,9
Or, tout homme qui aura maudit son père ou sa mère, doit être mis à mort: il a maudit son père ou sa mère, il a mérité son supplice.
Il a maudit son père et sa mère

Y compris [lorsqu’il l’a fait] après leur mort (Sanhèdrin 85b)

Ses sangs sont en lui

Par lapidation. Il en est même toutes les fois qu’il est écrit : « ses sangs sont en lui » ou : « leurs sangs sont en eux ». Nous apprenons cela de ceux qui pratiquent évocation et sortilège, au sujet desquels il est écrit : « avec de la pierre ils les lapideront, leurs sangs sont en eux » (infra 20, 27). Quant au sens littéral du texte, il est comme dans : « son sang est [suspendu] à sa tête » (Yehochou‘a 2, 19) – Nul ne mérite d’être mis à mort que lui-même, qui a été la cause de sa propre exécution

20,10
Si un homme commet un adultère avec la femme d'un autre homme, avec la femme de son prochain, l'homme et la femme adultères doivent être mis à mort.
Et un homme

À l’exclusion d’un enfant (Qiddouchin 19a)

Qui commettra un adultère avec la femme d’un homme

À l’exclusion de la femme d’un mineur (ibid.), d’où nous apprenons qu’un mineur ne peut contracter légalement mariage. Et à l’égard de quelle femme mariée t’ai-je rendu coupable 

Qui commettra un adultère avec la femme de son prochain

À l’exclusion de la femme d’un idolâtre, d’où nous apprenons qu’un idolâtre ne contracte pas légalement mariage

Ils mourront

Toutes les fois que la Tora stipule une peine de mort sans autre précision, elle est exécutée par strangulation (Sanhèdrin 52b)

20,11
Si un homme cohabite avec la femme de son père, c'est la nudité de son père qu'il a découverte: qu'ils soient mis à mort l'un et l'autre, ils ont mérité leur supplice.
20,12
Si un homme cohabite avec sa bru, que tous deux soient mis à mort: Ils ont agi désordonnément, ils ont mérité leur supplice.
Ils ont fait une perversion

Une honte. Autre explication : ils ont mélangé la semence du père et celle du fils

20,13
Si un individu cohabite avec un mâle, d'une cohabitation sexuelle, c'est une abomination qu'ils ont commise tous les deux; qu'ils soient punis de mort, leur supplice est mérité.
Les couchers d’une femme

En faisant pénétrer un bâtonnet dans un tube [image désignant la pénétration] (Baba Metsi‘a 91a)

20,14
Celui qui épouse une femme et sa mère, c'est une Impudicité: on les fera périr par le feu, lui et elles, pour qu'il n'y ait point d'impudicité parmi vous.
Ils brûleront lui et elles (weèthèn)

On ne peut pas dire que sa première femme sera également exécutée par le feu, puisqu’il l’a épousée légalement et qu’elle ne lui est pas interdite. Mais « la femme et sa mère » dont il est question ici lui étaient toutes deux interdites, car il a épousé sa belle-mère et sa mère. Certains de nos maîtres ont enseigné qu’il n’est ici question que de sa belle-mère. Et pourquoi : « elles » ? « L’une d’entre elles », le mot grec hèn signifiant « un » (Sanhèdrin 76b)

20,15
Un homme qui s'accouplerait avec un animal doit être mis à mort, et l'animal, vous le tuerez;
Et vous tuerez l’animal (behéma)

L’homme a certes commis un péché, mais la behéma, quel péché a-t-elle commis ? C’est parce qu’elle a servi d’instrument à la corruption de l’homme que le texte ordonne qu’elle soit lapidée. À plus forte raison cet exemple doit-il être suivi chez l’homme, apte à distinguer entre le bien et le mal, lorsqu’il cause le malheur de son prochain en l’incitant à commettre une faute. On dira dans le même sens : « Perdre, vous perdrez tous les endroits… » (Devarim 12, 2). On peut raisonner ici a fortiori : Si la Tora dit des arbres, qui ne voient pas et qui n’entendent pas, mais qui ont servi d’instrument à la corruption, que l’on doit les détruire, les brûler et les anéantir, à plus forte raison en sera-t-il ainsi de celui qui détourne son prochain de la voie de vie vers celle de la mort

20,16
et une femme qui s'approcherait de quelque animal pour qu'il s'accouple avec elle, tu la tueras ainsi que l'animal, ils doivent être mis à mort, leur supplice est mérité.
20,17
Si un homme épouse sa sœur, fille de son père ou fille de sa mère, qu'il voie sa nudité et qu'elle voie la sienne, c'est un inceste, et ils seront exterminés à la vue de leurs concitoyens: il a découvert la nudité de sa sœur, il en portera la peine.
C’est un inceste (‘hèssed)

La honte, en araméen, se dit : ‘hassouda. Quant à l’explication midrachique, elle est la suivante : Si Qayin (Caïn) a épousé sa sœur, c’est que Hachem a accompli un acte de grâce pour construire le monde par lui, comme il est écrit (Tehilim 89, 3) : « Le monde sera construit par ‘hèssed » (Sanhèdrin 58b)

20,18
Si un homme cohabite avec une femme qui souffre du flux, et découvre sa nudité, Il a mis à nu la source de son sang, et elle-même a dévoilé cette source; lis seront retranchés, tous deux, du sein de leur peuple.
Il a mis à nu (hè‘èra)

Il a découvert. De même le mot ‘erwa signifie toujours une « découverte », la lettre waw servant à faire du mot un substantif. Il en est de même de za‘awa (« frayeur » – V. Devarim 28, 25), dérivé de la racine za’ : « Et il ne s’est pas levé et il s’est pas effrayé (za’) devant lui » (Esther 5, 9). Il en est de même de a‘hva (« fraternité ») dérivé de a‘h (frère). Quant à cette « découverte », nos maîtres sont en désaccord : certains la définissent comme un rapport sexuel périphérique, d’autres comme une pénétration complète (Yevamoth 58b)

20,19
Tu ne découvriras point la nudité de la sœur de ta mère ni de la sœur de ton père; car c'est dévoiler la nudité de sa parente: ils doivent en porter la peine.
Et la nudité de la sœur de ta mère

Le texte renouvelle ici l’interdiction (V. supra 18, 13) pour marquer qu’elle s’applique tout autant à la sœur consanguine du père ou de la mère qu’à leur sœur utérine. Quant à la femme du frère du père, seule est interdite l’union avec la femme du frère consanguin du père

20,20
Celui qui cohabite avec sa tante, a découvert la nudité de son oncle; ils doivent expier leur péché, ils mourront sans lignée.
Qui couchera avec la femme de son oncle

Ce verset est destiné à nous apprendre que la peine de kareth mentionnée ci-dessus signifie une privation de postérité (Yevamoth 55a)

Sans postérité

Comme le rend le Targoum Onqelos : « sans enfant ». Cela ressemble à : « alors que je m’en vais sans postérité » (Beréchith 15, 2). S’il a des enfants, il les enterrera, s’il n’en a pas, il mourra sans enfants. C’est pourquoi le texte emploie deux expressions différentes : « ils mourront sans postérité » et : « ils seront sans postérité » (verset 21). « Ils mourront sans postérité » : s’il en avait au moment où il a péché, il n’en aura plus à sa mort car il les aura enterrés de son vivant. « Ils seront sans postérité » : s’il n’en avait pas au moment où il a péché, il demeurera toute sa vie durant comme il est maintenant

20,21
Et si quelqu'un épouse la femme de son frère, c'est une impureté; il a découvert la nudité de son frère, ils demeureront sans lignée.
Elle est isolement (nidda)

Cette cohabitation est proscrite (menoudda) et méprisable. Nos maîtres ont interprété ce verset comme interdisant de s’approcher d’elle comme d’une femme nidda, où la mise à nu est présentée expressément comme : « il a mis à nu la source… » (Yevamoth 54a)

20,22
Observez donc toutes mes lois et tous mes statuts, et les exécutez, afin qu'il ne vous rejette point, ce pays où je vous mène pour vous y établir.
20,23
N'adoptez point les lois de la nation que je chasse à cause de vous; car ils ont fait toutes ces choses, et je les ai pris en aversion,
J’ai été dégoûté

Terme de répulsion, comme dans : « Je suis dégoûtée de ma vie… » (Beréchith 27, 46). Comme un homme à qui répugne sa nourriture

20,24
et je vous ai dit: c'est vous qui prendrez possession de leur sol, et moi je vous le donnerai pour que vous en soyez possesseurs, ce pays ruisselant de lait et de miel. Je suis l'Éternel votre Dieu, qui vous ai distingués entre les peuples.
20,25
Distinguez donc le quadrupède pur de l'impur, et l'oiseau impur d'avec le pur; ne souillez pas vos personnes par les quadrupèdes, les oiseaux et les différents reptiles de la terre, que je vous ai fait distinguer en les déclarant impurs.
Vous séparerez entre l’animal pur et l’impur

Il n’était pas nécessaire de spécifier la distinction à opérer entre la vache et l’âne, étant donné qu’ils sont différents et reconnaissables. Mais il fallait le faire entre ce qui t’est pur et ce qui t’est impur, entre l’animal dont la majeure partie de la trachée-artère a été tranchée et celui dont seule la moitié a été tranchée. Et quelle différence y a-t-il entre la plus grande partie et la moitié ? L’épaisseur d’un cheveu

Que j’ai séparés pour vous pour rendre impur

En les interdisant

20,26
Soyez saints pour moi, car je suis saint, moi l'Éternel, et je vous ai séparés d'avec les peuples pour que vous soyez à moi.
Je vous ai séparés d’avec les peuples pour être à moi

Si vous restez séparés d’eux, vous êtes à moi, et sinon vous êtes à Nevoukhadnètsar (Nabuchodonosor) et à ses semblables. Rabi El‘azar ben ‘Azaria a enseigné : D’où sait-on que l’on ne doit pas dire : « La viande de porc me dégoûte ! » ou bien : « Il ne m’est pas possible de porter un vêtement fait d’espèces hétérogènes ! », mais qu’il faut dire : « Cela me serait possible, mais que puis-je faire, alors que mon Père céleste me l’a interdit ! » ? De ce qu’il est écrit : « Je vous ai séparés d’avec les peuples pour être à moi », ce qui veut dire qu’il faut que votre séparation d’avec eux soit en l’honneur de mon nom, qu’il faut se séparer du péché et accepter sur soi le joug du royaume céleste

20,27
Un homme ou une femme chez qui serait constatée une évocation ou un sortilège devront être mis à mort; on les lapidera: ils ont mérité leur supplice."
Chez qui il y aura un évocateur…

Le texte stipule ici la peine de mort, et plus haut (verset 6) celle de kareth. Si l’acte a été commis en présence de témoins et après avertissement préalable, la peine est celle de la lapidation. S’il a été commis délibérément sans avertissement préalable elle est celle de kareth, et s’il a été commis par mégarde elle est celle du ‘hatath. Il en est de même pour tous les cas de peine de mort où le texte stipule la peine de kareth

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