Bonjour,
J'ai découvert dans ma cuisine un vinaigre de vin (qui ne fait pas de bulle quand on le verse), et je ne savais pas qu'il était là depuis un bon moment.
Or, je vis avec des personnes non-religieuses (qui transgressent Chabbath en public en prenant la voiture, par exemple), et nous utilisons la même cuisine, les mêmes ustensiles, la même nourriture, les règles de Cacheroute étant respectées par ailleurs.
Ce vinaigre a été utilisé par eux dans des salades, mais je ne sais pas s'il y a eu des contacts à chaud avec des ustensiles ou s'il est resté 24 heures dans un récipient. Je ne sais donc pas si des choses sont à cachériser ou non, et si oui, quoi.
A part enlever le vinaigre de la cuisine pour éviter tout problème futur, que dois-je faire dans cette situation s'il-vous-plaît ?
Puis-je continuer à manger dans les ustensiles à chaud malgré le doute, et utiliser la cuisine comme avant ?
Merci beaucoup d'avance.
Chalom,
Un Mé'halèl Chabbath ne rend pas le vinaigre de vin "Yayine Néssèkh", puisque seulement le vin peut être rendu "Néssèkh", comme le Choul'han Aroukh le rapporte (Yoré Déa 123, 6).
Le vinaigre de vin Cachère touché par un non-juif sera permis uniquement si ce vinaigre est tellement fort qu'il pétille lorsqu'il est versé sur le sol. Avant ce stade de fermentation, le vinaigre touché par un non-juif a le même statut que le vin touché par un non-juif.
Le vinaigre commercialisé n'atteint généralement pas un tel stade de fermentation, il sera donc interdit s'il a été mis au contact du non-juif (à moins que le vin ou le vinaigre obtenu ait été cuit avant d'entrer en contact avec le non-juif). Seul le vinaigre de production artisanale atteint un tel niveau d'acidité lors de son processus de fermentation.
Cette loi ne s'appliquera que dans le cas d'un contact avec un non-juif de religion idolâtre, mais s'il s'agit d'un musulman ou d'un Mé'halèl Chabbath, ce vinaigre sera toléré.
Kol Touv.