Bonjour Rav,
Je suis vétérinaire, pratiquant et j'ai quelques questions au sujet de la castration.
1. Un vétérinaire juif peut-il demander à un vétérinaire non-juif de castrer l'animal d'un non-juif par une formulation du style : "Je t'ai programmé une castration demain matin" ?
2. Si un animal présente une tumeur aux testicules ou aux ovaires pour une femelle, et que cette maladie lui cause des souffrances, est-il permis de le castrer/la stériliser ?
Kol Touv.
Bonjour,
1) Il est marqué dans la Torah "Pérou Ourvou", "Fructifiez et multipliez-vous" ; ainsi, il est interdit de castrer un animal. Celui qui ferait un acte sur les organes de procréation d'un animal est passible de Malkout (coup prévu par la Torah en mesure répressive qui était usitée à l’époque).
Il y a cependant une discussion entre les Sages afin de savoir si le fait d’ingurgiter une dose de stérilisateur animal sans avoir une action directe est permis.
Comme le Rambam, le Roch et Tossefot pensent que l’interdit relève de la Torah, il est interdit de le faire, même en ingurgitant une dose de produit qui rendra stérile.
L’interdit reste en vigueur même si on demande à un non-juif de le faire.
Toutefois, si on a deux arguments pour permettre, celui de demander à un non-juif et qu’il le fasse avec une piqûre et non une opération chirurgicale, cela sera permis.
Par contre, selon la majorité des décisionnaires, pour un animal femelle, cela est permis.
Le Séfer Tévouat Chemech (Siman 151) a amené quatre raisons pour permettre la stérilisation de la femelle, si elle va être en danger dans ses mises bas (accouchement).
Ainsi, dans votre cas, il sera permis de demander à un non-juif de réaliser cette intervention, à condition qu'il la fasse via une injection, mais pas avec une ablation.
Ce que vous pouvez faire simplement, c’est d’informer le maitre du chien en lui disant ce qu’il faut faire mais sans organiser le rendez-vous, car il me semble qu'une opération est bien plus simple plutôt que d’utiliser un produit pour stériliser.
Sources : Divré Benayahou (25:67), Ma'hazé Avraham, Chout Chévèt Mihouda.
2) Si ce chien est malade, que l’ablation est destinée à le guérir, vous enlevez une souffrance à l’animal : il est permis de demander à un non-juif.
Kol Touv.