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Une Ségoula peut-elle abolir un mauvais décret ?

Rédigé le Lundi 12 Octobre 2020
La question de Haim S.

Bonjour Rav,

Une Ségoula peut-elle abolir un mauvais décret ?

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40078 réponses

Bonjour,

Torah-Box vient d’éditer un excellent ouvrage traitant des Ségoulot. En voici le descriptif :

 « Ces dernières années, une tendance consistant à rechercher des Ségoulot efficaces pour solutionner toutes sortes de problèmes s’est nettement affirmée. Si les Rabbanim y répondent de bon cœur, il est néanmoins devenu difficile de différencier les Ségoulot authentiques de celles plus fantaisistes. Dans ce recueil bien pensé et rigoureusement sourcé, ont été regroupées pour vous des dizaines de Ségoulot et de prières ayant fait leurs preuves ainsi que des histoires fascinantes sur leur pouvoir insoupçonné. Le lecteur pourra ainsi trouver réponse aux questions suivantes :

Existe-t-il une Ségoula efficace pour une bonne Parnassa ? Couple en péril : que préconise-t-on ? Que nous propose l’auteur pour réussir dans l’éducation de ses enfants ? Problèmes de santé : comment y remédier ? Cet ouvrage aussi original qu’instructif saura, sans aucun doute, combler les souhaits de tous lecteurs désireux d’avancer dans la voie du bien ! »

Pour en faire l’acquisition, cliquez sur le lien suivant :

https://www.torah-box.com/editions/les-segoulot-du-peuple-d-israel_309.html

Depuis la création du monde, lorsqu’il a fallu annuler un mauvais décret, nos ancêtres ont fait appel aux armes les plus puissantes : la prière et le perfectionnement des Mitsvot. Voir Talmud Moèd Katan 16b [Mochel Bi Tsadik Chéani Gozer Guezéra Oumevatela] et Talmud Ta'anit 23a. Les Ségoulot, bien que mentionnées dans les écrits de nos maîtres, n’ont qu’un effet « améliorant » ou « accélérateur ». Voir Rachi, passage Vayits’akou et Maharal sur Chémot, chapitre 14, verset 10 à propos des Bné Israël sur la rive de la mer, poursuivis par les égyptiens : « Ils suivirent la pratique de leurs pères et s’accrochèrent à l’art des patriarches ».

Nos Sages, les ‘Hakhamim, disent : « Il faut, toujours, prier pour ne pas tomber malade car lorsque l’homme est touché par une maladie, on lui dit : apporte des mérites pour en être guéri ». Voir Talmud, Chabbath 32a.

Comme nous l’avons mentionné précédemment, il y a des Ségoulot authentiques [mentionnées dans le Talmud, les Midrashim et les écrits de nos maîtres] et, assez souvent, il s’agit, en fait, d’une « Mitsva », alors que certaines relèvent plutôt de la fantaisie. Michna Broura, chapitre 1, passage 13 et chapitre 48, passage 1.

Il y a bien longtemps, Hachem se plaignait, déjà, de ceux qui se tournaient vers toutes sortes "Ségoulot" insignifiantes, délaissant la prière et l'accomplissement minutieux des Mitsvot [Hoché'a, chapitre 4, verset 12] : « Mon peuple demande des réponses à son morceau de bois, et il s’adresse à son bâton pour être renseigné : c'est que l'esprit de débauche l'a égaré, et il se dégrade en trahissant son D.ieu. »

Evitons, donc, ces erreurs et suivons le chemin tracé par nos ancêtres et nous bénéficierons du meilleur bien.

1. Lorsqu’Adam fut créé, la pluie « tarda » à tomber. Ce n’est qu’après avoir prié [et avoir reconnu qu’Hachem est Celui qui détient [à cette époque] la clef des pluies] que les nuages apparurent pour abreuver la terre. Voir Rachi sur Béréchit, chapitre 2, verset 5.

2. Lorsqu’Avraham Avinou pria pour épargner les habitants de Sedom de la pire des punitions, il s’adressa à Hachem en récitant des prières. Voir Rachi sur Béréchit, chapitre 18, verset 23.

3. Rachi sur Béréchit, chapitre 12, verset 6 : Avraham prie pour que ses petits enfants ne soient pas atteints dans leur lutte contre les habitants de Chekhèm.

4. Avraham prie pour que son fils Yichmaël grandisse dans la connaissance de D.ieu et qu’il soit épargné des fautes. Béréchit, chapitre 17, verset 18.

5. Lorsqu’Eli'ézer, le serviteur d’Avraham Avinou, quitta la maison de son maître afin de trouver une femme pour Its’hak, il s’adressa à Hachem dans une prière pour la réussite de sa mission. Voir Béréchit, chapitre 25, verset 21.

6. Lorsqu’Its’hak Avinou et Rivka Iménou n’avaient pas d’enfants, ils versèrent leur cœur face à Hachem dans des prières incessantes. Voir Béréchit, chapitre 25, verset 21 et Talmud Soucca 14a.

7. Ya'acov Avinou redoutait la rencontre avec son frère Essav. C’est alors qu’il s’adressa à Hachem dans des prières récitées du fond du cœur. Voir Béréchit, chapitre 32, versets 10-13.

8. Avant que les enfants de Ya’acov Avinou prennent le chemin pour l’Egypte, Ya'acov prie pour ses enfants afin que la rencontre avec le « roi » se passe sans incident. Voir Béréchit, chapitre 43, verset 14. 

9. C’est grâce à ses prières incessantes que Ra’hel fut exaucée et mérita d’avoir des enfants. Voir Béréchit, chapitre 30, verset 22.

10. En Egypte, nos ancêtres prièrent à Hachem de les sauver et de les libérer de l’esclavage. Voir Chémot, chapitre 2, verset 23.

11. Lorsque les Bné Israël se trouvèrent face à la mer refusant de s’ouvrir alors que les égyptiens arrivaient au galop, ils se mirent à prier en élevant leur voix. Voir Chémot, chapitre 14, verset 10.

12. Lorsque les Bné Israël étaient en guerre contre ‘Amalek, Moché Rabbénou priait sans cesse, les mains vers le ciel afin que le peuple ne subisse aucune perte. Voir Chémot, chapitre 17, verset 11.

13. C’est uniquement grâce aux prières de Moché Rabbénou durant 40 jours que la faute du veau d’or fut « pardonnée ». Voir Chémot, chapitre 32, verset 11.

14. Lorsque Myriam, la sœur de Moché Rabbénou fut frappée par la lèpre, c’est grâce à la prière de ce dernier qu’elle guérit. Voir Bamidbar, chapitre 12, verset 13.

15. Lorsqu’il a été décrété que Moché Rabbénou n’allait pas mériter d’entrer en Israël, il récita 515 prières. Voir Midrash Rabba, chapitre 11, passage 10 sur Dévarim.

16. David Hamélekh rédigea de très nombreuses prières pour être épargné de tout mal et surtout, lorsqu’il fut poursuivi par ses ennemis : les Téhilim.

17. A l’époque de Mordékhaï et d’Esther, lorsque le décret d’extermination planait au dessus de la tête de tout le peuple, ce n’est qu’après trois jours de jeûne et de prières qu’il fut annulé et que leurs ennemis furent punis. Méguilat Esther, chapitre 4, verset 16.

Il y a encore de très nombreux exemples à ce sujet.

Le Rav Yaacov Hillel a rédigé un excellent ouvrage à ce sujet - Tamim Tihyé.

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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