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Un ami Goy signe ma "présence" pendant Chabbath

Rédigé le Mardi 1er Novembre 2016
La question de Prisa B.

Bonjour Rav,

Je suis dans une université et j'ai des cours qui ont lieu pendant 'Hol Hamo'èd ou même Chabbath, et il faut signer pour dire que nous sommes présents.

Est-il permis de demander à un non-juif de signer pour moi pendant des cours qui ont lieu pendant 'Hol Hamo'èd ?

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40078 réponses

Bonjour,

S'il s'agit de 'Hol Hamo'èd, il vous est permis de dire explicitement à un non-juif de signer pour vous, car il s'agit d'un préjudice financier [ou redoubler l'année].

S'il s'agit de Chabbath ou Yom Tov, ci-dessous trois solutions :

Première possibilité

Avant Yom Tov ou avant Chabbath, il est interdit de dire explicitement à un non-juif de faire, pour soi, un travail interdit.

Voir Rambam, Hilkhot Chabbath, chapitre 6, Halakha 1,

Choul'han 'Aroukh, chapitre 307, Halakha 2.

Cependant, si, avant Chabbath, vous ne vous adressez pas explicitement au non-juif mais lui faites part d'un souci en disant :

"Je ne sais pas comment faire; le samedi et les fêtes, il nous est interdit de venir assister aux cours; je crains que mes absences vont me causer de graves préjudices".

Ou

« La semaine dernière, je me suis absentée, personne n’a signé pour moi. Je crains le pire ».

S'il comprend de lui-même que vous êtes intéressé qu'il signe pour vous, cela est permis.

Il est également permis de lui dire ou de rajouter dans la phrase précédente [avant Chabbath] :

"J'aurais tant aimé que l'on puisse signer pour moi" ou "C'est vraiment dommage que personne ne puisse signer pour moi".

Voir :

Choul'han 'Aroukh Ora'h 'Haïm, chapitre 307, Halakha 2 et 22 et Michna Broura, passages 10 et 76,

Chmirat Chabbath Kéhilkhata [nouvelle édition - 5770], chapitre 30, Halakha 3,

Or'hot Chabbath, volume 2, page 440, Halakha 32.

Dans une telle éventualité, il s'agit d'un "Rémez Chééno Bédérèkh Tsivouy" [une allusion au travail souhaité, exprimée de manière détournée et allusive], cela n'est pas interdit à condition de tirer profit de son travail uniquement après la sortie du Chabbath et une fois que le temps nécessaire pour enregistrer est passé.

Voir Chmirat Chabbath Kéhilkhata [nouvelle édition - 5770], chapitre 30, Halakha 44.

Seconde possibilité

Un "Rémez Bédérèkh Tsivouy" [une allusion au travail souhaité, exprimée sous forme de requête] serait permis avant Chabbath, mais je ne détaille pas cela pour l'instant.

Exemple : "Je ne sais pas comment faire; le samedi et les fêtes, il nous est interdit de venir assister aux cours; je crains que mes absences vont me causer de graves préjudices. Personne ne me propose de signer à ma place !!! » ou « Pourquoi ne me proposes-tu pas de signer à ma place, cela te dérangerai ? »

Voir :

Choul'han 'Aroukh Ora'h 'Haïm, chapitre 307, Halakha 2 et 22 et Michna Broura, passages 10 et 76,

Chmirat Chabbath Kéhilkhata [nouvelle édition - 5770], chapitre 30, Halakha 3,

Or'hot Chabbath, volume 2, page 440, Halakha 32.

Etant donné que vous ne tirez pas un profit direct de la signature, il est possible d’adopter une attitude permissive.

Voir Chmirat Chabbath Kéhilkhata [nouvelle édition - 5770], chapitre 30, Halakha 68.

Troisième possibilité

D'après certains décisionnaires, il est permis de s’adresser à un non-juif afin qu’il dise à un autre non-juif de signer, s'il s'agit d'un vrai besoin [préjudice financier, redoubler l’année, etc.].

Voir Yabi'a Omer, volume 9, Ora'h 'Haïm, question 97, fin du passage 20 et Or'hot Chabbath, volume 2, chapitre 23, pages 481-485.

Conclusion :

Vous avez trois possibilités pour être épargnée d’un éventuel préjudice suite à vos absences.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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