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Tsniout de l'habillement pour les hommes

Rédigé le Mercredi 8 Août 2018
La question de Anonyme

Bonjour Rav,

Pourquoi l'homme ne doit-il pas lui aussi se couvrir autant que la femme ?

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40078 réponses

Bonjour,

Voici venu le temps d’éclaircir une idée, encore assez sombre aux yeux de certains.

1. Nos Sages développent ce sujet à de très nombreux endroits du Talmud et des Midrashim :

Voir Midrash Rabba, chapitre 4 sur Bamidbar, Talmud Soucca 49b, Talmud Sota 2a, Talmud Brakhot 62a-62b, Talmud Erouvin 100b, Midrash Tanaïm 23, 15 sur Dévarim, Choul'han ‘Aroukh - Ora’h Haïm, chapitre 2, Halakha 1-2 et chapitre 3, Halakha 2, chapitre 239, Halakha 2, Psikta Rabati, chapitre 45 : « La Tsniout est la Mida la plus appréciée par Hachem ». Voir Mikha, chapitre 6, verset 8, Halakha Broura, volume 1, page 22.

2. Mais il va sans dire que la gravité des lois concernant les hommes n’est pas identique à celles qui concernent femmes.

Voir Talmud Chabbath 118b et Pisské Techouvot, chapitre 2, passage 1.

3. Pour les hommes, la raison est basée sur le fait qu’Hachem Se trouve partout, et il convient de ne pas se découvrir en Sa présence - Dans une salle de bain ou dans les toilettes, les exigences ne sont plus en vigueur pour tout un chacun excepté pour ceux ayant atteint un certain niveau - Voir Talmud Brakhot 62a.

4. Concrètement

Il faut recouvrir toutes les parties du corps que l'on recouvrirait si une personne étrangère viendrait nous rendre visite à la maison [cela peut varier en fonction des pays].

5. Certains décisionnaires pensent qu’il ne s’agit pas d‘une interdiction mais d’une mesure de piété.

Voir Iguerot Moché, Yoré Déa, volume 3, réponse 47, passage 3, réponse 68, passage 4, Pisské Techouvot, chapitre 2, note 1, Az Nidbérou, volume 6, réponse 40-41 [en opposition à] Michné Halakhot, volume 6, réponse 2.

6. Les femmes doivent s’habiller conformément aux lois de Tsniout pour plusieurs raisons :

Première raison

Hachem se trouve partout. Elles doivent, donc, s’habiller respectueusement et décemment. D’ailleurs, ce fut le premier reflexe d’Adam et ‘Hava dans le Gan Eden. Voir Béréchit, chapitre 3, verset 8.

A ce sujet, voir Choul'han ‘Aroukh, chapitre 1, fin de la Halakha 1 et chapitre 2, Halakha 1 et 2.

Donc, même si la femme se trouve sur une île inhabitée, loin de tout regard [c’était le cas d’Adam et ‘Hava], elle doit s’habiller conformément aux exigences de la Halakha.

Seconde raison

Il ne faut pas mettre en relief ce qui n’est que secondaire et accessoire.

Le corps n’est qu’un support de la Néchama. Il est au service de la Néchama.

Il faut s’occuper de lui, certes, mais il ne faut pas lui donner plus d’importance qu’il ne le mérite.

A l’époque de ‘Hanouka, les Grecs voulaient nous inculquer leur manière de voir le monde et d’en tirer profit : la culture physique, le désir, le profit.

Ils savaient que cela constituait l’antithèse de la sagesse de la Torah et voulaient, par là, anéantir le peuple juif.

A ce sujet, voir, aussi, Yéshaya [Isaïe], chapitre 22, verset 13.

Dans le même ordre d’idée, de nombreuses choses doivent se faire à l’abri du regard des autres.

Pourquoi ?

Pour que soit conservé leur caractère de chose secondaire et accessoire.

En d’autres termes : afin que l’on ne puisse pas penser [l’auteur de l’action et celui qui en a connaissance] qu’il s’agit d’une norme ou d’une valeur sans limite [qu’il est possible de dépasser].

Vous êtes sensé[e], brillant[e] et intelligent[e]. Donc, il n’est pas nécessaire de commenter davantage.

En résumé : même si la femme se trouve loin de tout regard, elle doit être investie de cette idée maîtresse et se conduire en conséquence.

Cette raison est, également, valable pour les hommes.

Troisième raison

Si la femme ignore ce qui précède et ne s’habille pas conformément aux lois de la Tsniout, il est fort possible qu’elle attirera le regard de son entourage.

Chacun a son libre-arbitre, certes, mais elle aura été à l’origine de la faute commise. Et la Torah nous enjoint :

« Devant un aveugle tu ne placeras pas d’embûche. » Vayikra, chapitre 19, verset 14.

Mis à part son sens littéral, ce verset nous enseigne la leçon suivante :

Chacun d'entre nous a l'obligation de veiller au bien-être matériel et spirituel de son prochain.

C'est pourquoi, il est interdit d'amener une autre personne à fauter ou de contribuer à ce qu'elle fasse une action interdite [c’est lui tendre un piège et le faire trébucher].

Voir Le ‘Houmach, édition Edmond J. Safra, page 700.

Vous êtes sensé[e], brillant[e] et intelligent[e]. Donc, il n’est pas nécessaire de commenter davantage.

Tout n'a pas été dit à ce sujet. Il y a d'autres raisons. Voir 'Oz Véhadar Levoucha, pages 25-26.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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