Chalom Rav,
Nous savons que la souffrance des animaux est de la Torah (Baba Métsia 33a) et que c'est interdit de manger avant de donner à manger à son animal (Brakhot 40a en haut de la page), alors pourquoi, à Yom Kippour, on jetait le bouc en haut de la falaise ?
Merci Rav.
Chalom Ouvrakha,
Excellente question.
Certains nous expliquent que, lorsqu'il y a une raison à la souffrance causée à l'animal, il n'y a plus d'interdiction. Or, cette Mitsva que la Torah nous demande de réaliser pour obtenir le pardon des Bné Israël sera suffisante pour permettre cette souffrance [Sdé 'Hémèd Ma'arékhèt Tsadik Siman 1].
Mais, après réflexion, il semble bien que la question ne commence pas. En effet, la Torah, qui nous interdit de faire souffrir les animaux, nous demande elle-même de faire ce culte et de jeter le bouc, etc., il n'y a pas donc d'interdit à faire souffrir, car la Torah, qui nous a donné cet interdit, nous donne elle-même la permission [voir Ména'hot 6, commentaire de Rav Nissim Gaon sur Chabbath 133b, ainsi que le responsa Beth David du Rav Layter, Siman 31].
C'est un peu comme la Mitsva de Che'hita, même si elle provoquait une souffrance, puisque la Torah elle-même l'exige, il n'y a pas d'interdiction.
Kol Touv.