Chalom Rav,
J'ai une question concernant le cours "Se faire recoudre la peau pendant Chabbath".
Peut-on en déduire que les médecins, chirurgiens et infirmières peuvent travailler le Chabbath, car, sur leur lieu de travail, ils sauvent des vies ?
Merci.
Chalom Stéphane,
Le Rav Ovadia Yossef (Halikhot 'Olam 4, p. 225) tranche qu'un médecin juif pratiquant peut s'occuper de malades non-juifs en danger, même en réalisant des travaux interdits par la Torah le Chabbath, à deux conditions :
1- Avoir l'intention d'éviter d'engager sa responsabilité vis-à-vis de l'hôpital ou des autorités compétentes,
2- Avoir l'intention de sauver les malades juifs en danger qui sont soignés par des médecins non-juifs.
Cependant, le Rav écrit que lorsque le médecin juif peut éviter de transgresser le Chabbath, il a l'obligation de le faire (par exemple, en laissant un autre médecin non-juif écrire les ordonnances...).
De plus, il est vivement conseillé de transgresser Chabbath en faisant un changement (Chinouy) dans la manière habituelle de faire (par exemple, écrire de la main gauche ou allumer des appareils avec un objet etc.). La transgression devient alors moins grave, Dérabanane, ce qui devient permis d'après tous les avis.
Mais attention, cette permission ne vaut que pour des malades en danger de mort, ou des cas de doute au moins. Mais s'il s'agit de simples malades qui ne présentent aucun danger, on ne peut absolument pas transgresser des interdits de la Torah. On pourrait tout au plus les examiner, s'occuper d'eux, mais sans transgresser des travaux du Chabbath.
Qu'Hachem envoie une Réfoua Chéléma à tous les malades.