Chalom Rav,
Les Brakhot du Pata'h Eliaou sont-elles d'actualité encore aujourd'hui ?
Si je prends l'exemple de la Brakha à dire lorsque l'on voit une personne de "couleur", habitant à Paris, on passerait notre temps à faire des Brakhot en voyant des personnes noires.
Ou bien encore "à la vue des rois d’Israël", il n'y aura plus de roi jusqu'au roi Machia'h, donc pourquoi toutes ces questions sont-elles dans un livre écrit récemment ?
Enfin, par exemple, "en sentant un parfum odoriférant", de nos jours, avec les parfums tous différents, on ne ferait que des Brakhot.
Merci de votre réponse.
Bonjour,
Votre première question :
« Les Brakhot du Pata'h Eliaou sont-elles d'actualité encore aujourd'hui ? Si je prends l'exemple de la Brakha à dire lorsque l'on voit une personne de "couleur", habitant à Paris, on passerait notre temps à faire des Brakhot en voyant des personnes noires ».
Réponse :
1. La Brakha que vous mentionnez dans votre question figure dans le Choul'han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 225, Halakha 8.
2. On récite cette Brakha uniquement la première fois que l’on voit un homme de couleur.
Voir Choul'han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 225, Halakha 9 et Michna Broura, passage 29.
3. Après 30 jours, uniquement, il est possible de la réciter à nouveau. Cependant, étant donné que cette Halakha est sujet à discussion parmi les décisionnaires, on récitera la Brakha sans prononcer les Noms d’Hachem.
Voir Choul'han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 225, fin de la Halakha 9 et Michna Broura, passage 30.
4. Pratiquement : de nos jours, il n’est plus habituel de réciter cette Brakha, car ce n’est plus une chose étonnante.
A ce sujet, voir Dvar Halakha, page 364 et Pisské Techouvot, chapitre 225, passages 20 et 23.
Cette Brakha figure, tout de même, dans le Pata’h Eliyahou car c’est en fait, une reproduction d’un Siddour qui existait à l’époque, et Mr Charbit ז"ל [l’éditeur - décédé, il y a 12 mois] ne voulait pas y apporter de modifications. Seconde réponse : comme mentionné précédemment, dans certains cas, il est possible de la réciter, donc, elle y figure.
Vous seconde question :
« Ou bien encore "à la vue des rois d’Israël", il n'y aura plus de roi jusqu'au roi Machia'h, donc pourquoi toutes ces questions sont-elles dans un livre écrit récemment ? »
Réponse :
1. La Brakha que vous mentionnez dans votre question figure dans le Choul'han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 224, Halakha 8.
2. On ne récite pas cette Brakha uniquement à la vue de rois, mais également à la vue de tout homme politique hautement placé, ayant un certain pouvoir au sein de son état ou de son « pays » - et sous certaines conditions.
Je ne rapporte pas les détails à ce sujet car ce n’est pas le but de votre question.
A ce sujet, voir Pisské Techouvot, chapitre 224, passages 6-8.
Vous troisième question :
« Enfin, par exemple, "en sentant un parfum odoriférant", de nos jours, avec les parfums tous différents, on ne ferait que des Brakhot ».
Réponse :
Dans cette éventualité, également, on ne récite pas de Brakha sur toutes sources de parfum.
Certaines lois sont assez semblables à celle de la consommation des aliments. Exemple : on ne récite à nouveau une Brakha que lorsqu’il y a eu une interruption ou un changement de lieu.
La Brakha Boré 'Atssé Bessamim doit être récitée lorsqu'il s'agit d'une plante ayant des caractéristiques semblables à celui d'un arbre :
1. La tige de la plante ne doit pas être souple et molle, elle doit être assez rigide [s'apparenter au bois],
2. Il n'est pas obligatoire que la plante soit aussi dure que le bois,
3. La plante doit faire partie des végétaux qui restent en terre d'une année à l'autre [contrairement à certaines plantes qui disparaissent en hiver pour réapparaitre au printemps ou en été ou qui nécessitent certaines interventions agricoles pour fleurir à nouveau],
4. Le corps principal de la plante doit donner des feuilles [comme un arbre], c’est-à-dire que la plante est composée de deux parties : la partie odoriférante et le "tronc".
La Brakha Boré 'Issbé Bessamim doit être récitée dans le cas suivant :
1. Si les conditions 1, 2, 3 précitées ne sont pas remplies,
2. Si les conditions 1-2 sont remplies, mais qu'il s'agit d'une plante ne restant pas en terre d'une année à l'autre - La Brakha à réciter est Boré Miné Bessamim.
3. Exemple : avant de sentir les feuilles de menthe, il faut réciter Boré ‘Issbé Bessamim.
4. En ce qui concerne l'odeur d'un produit chimique [parfums, etc.] : d'après certains décisionnaires, il faut réciter Boré Miné Bessamim. Selon d'autres, il est interdit de réciter une quelconque Brakha. Dans le doute, on ne récite pas de Brakha.
5. Si l'on a un doute à propos d'une plante et qu'il n'est pas possible de vérifier les caractéristiques de la plante, il faut réciter Boré Miné Bessamim.
Il y a encore de nombreux détails concernant ce sujet. Il est possible de les étudier dans le Choul'han 'Aroukh, Chapitre 216, paragraphe 2 ainsi que dans le Michna Broura et le Pisské Techouvot sur ce paragraphe.
Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.