Bonjour Rav,
Est-ce que le matcha en poudre à diluer est Cachère ?
Merci.
Bonjour,
De manière générale, il faut savoir que tous les thés en sachet ou en vrac sont autorisés lorsqu'ils sont natures et ne contiennent pas d'aromes ou de sucre de raisin, comme l'écrit le Consistoire (page L 14). Cependant, lorsque les feuilles de thé ne sont pas rassemblées dans un sachet de thé, il faut filtrer la boisson obtenue de façon à ce que les vers éventuellement présents ne puissent traverser le filtre en question, par exemple une passoire dont les parois sont aussi condensées que celles d'un sachet de thé.
Le thé matcha est un thé obtenu après réduction de ses feuilles en très fine poudre. Il est constitué exclusivement de feuilles de thé et aucun arome n'y est ajouté ; il est élaboré dans des usines et machines industrielles exclusivement réservées à cet effet, et il n'y a donc pas lieu de craindre qu'il aurait été en contact, même à chaud, avec d'autres ingrédients interdits. Les feuilles sont finalement broyées en fine poudre, et on peut considérer que les vers éventuellement présents dans les feuilles de thé ont été broyés dans le processus de broyage et ainsi annulés dans la quantité majoritaire de feuille. Ce produit pourrait donc être Cachère*.
Cependant, il faut savoir que des vers ou petites bêtes peuvent se proliférés/faufilés après que le produit fini fut empaqueté, comme c'est le cas de toutes les épices moulues [en poudre], il faut donc agir comme pour le thé en vrac, à savoir filtrer la boisson obtenue de façon à ce que les vers éventuellement présents ne puissent traverser le filtre en question, par exemple une passoire dont les parois sont aussi condensées que celles d'un sachet de thé (contrairement au thé en sachet où les parois du sachet empêchent les vers éventuels de s'introduire dans la boisson) ; vous pouvez aussi agir comme expliquer ici : https://www.torah-box.com/question/stockage-et-verification-des-epices_13437.html
Cordialement.
* Voir Pri Mégadim (Sifté Da'at 103, 14) ; Iguérot Moché (Yoré Déa tome 2 chap. 41) ; Yabi'a Omer (tome 7, Yoré Déa, chap. 7, 4) ; Techouvot Véhanhagot (tome 1, chap. 440) et livre Hacacheroute (chap. 13, 40) qui sont tous unanimes pour permettre d'acheter d'un non-juif un aliment qui est devenu permis grâce a la règle d'annulation.