Bonjour,
J'ai 42 ans et ne suis toujours pas marié.
Malheureusement, j'ai les cheveux très gris qui me donnent l'air d'être encore plus âgé que je ne le suis déjà, ce qui compromet encore plus gravement mes chances de me marier.
Est-ce que j'ai le droit de les teindre ?
Merci.
Chalom,
Il est permis de teindre vos cheveux selon certains décisionnaires, si c'est simplement pour apparaître en accord avec votre âge, en vue de mariage.
Sachez que :
- Le Choul'han Aroukh (Yoré Déa 182, 6) interdit à un homme d'enlever même un cheveu blanc, car cela est considéré comme une attitude féminine interdite par la Torah (Rambam, Avoda Zara 12, 10).
- Teindre les cheveux est également interdit, mais il y a un débat sur la nature de cette interdiction (toranique ou rabbinique) entre les décisionnaires (Choel Ouméchiv, t.1, 210, Chout Maharma Chik, Yoré Déa, 173).
- Certains décisionnaires tolèrent la teinture puisque c’est une conduite masculine répandue. Le Yabi'a Omer (T 11, Yoré Déa, 14, 2) écrit que celui qui le fait a sur qui s’appuyer.
- Lorsque c’est fait par voie buccale, les décisionnaires sont nombreux à permettre, car c’est le corps qui teint les cheveux (Lévouché Binyamin p.25 au nom du Rav Karelits, Mayan Omer T 4, p.91).
- Quand c’est pour paraitre dans la norme de son âge et non par coquetterie féminine, comme pour se marier ou obtenir un poste professionnel, beaucoup de décisionnaires permettent de les teindre, mais pas de les enlever (Choel Ouméchiv, T2, 210, Nichmat Avraham 182, 2, au nom du Rav Chlomo Zalman Auerbach, Yabi'a Omer, T 11, 14, 3).
- Cependant, celui qui craint d’aller à l’encontre des décisionnaires reçoit la bénédiction du Rav Chternboukh (Tchouvot Véhanhagot, tome 4, 195), qui écrit qu’Hachem lui envoie un bon Mazal pour son mariage, en récompense de sa crainte de rentrer dans le doute d’un interdit.
Enfin, n’oubliez pas que votre Mazal a déjà été décidé depuis 40 jours avant votre naissance, et que l’apparence physique n’est pas un handicap pour les gens qui savent faire valoir des vraies valeurs plus sûres.
Quoique vous fassiez, je vous envoie mon humble bénédiction, grâce au mérite de votre crainte d’Hachem de poser la question, et n’oubliez pas de nous annoncer la bonne nouvelle.
Béhatsla’ha et Kol Touv.