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Sur la tombe d’un proche ou sur celle d'un Tsadik : les détails à connaître

Rédigé le Samedi 11 Mars 2023
La question de Anonyme

Bonjour,

Je dois me rendre sur la tombe de l’un de mes proches. Que dois-je savoir à cette occasion ? Y a-t-il des lois spécifiques pour cette occasion ?

C’est pour très bientôt.

En est-il de même pour la tombe d’un Tsadik ?

Merci.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40325 réponses

Bonjour,

En effet, il y a certains détails à connaître lorsque l’on se rend dans un cimetière, sur la tombe d’un proche ou sur celle d’un Tsadik.

1. La Brakha à réciter en arrivant au cimetière

Si on ne s’est pas rendu dans un cimetière juif dans les 30 jours précédant la visite actuelle, il faut réciter la Brakha ci-dessous. Choul'han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 224, Halakha 12.

On récite la Brakha uniquement si l’on pénètre dans le cimetière.

Si pour une raison ou une autre, on se trouve dans un cimetière, durant Chabbath, Yom Tov, Roch ‘Hodech, etc. il est possible de réciter cette Brakha.

Il faut s’éloigner à plus de 2 mètres des tombes et dire :

בָּרוּךְ אַתָּה יְיָ אֱ-לֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם אֲשֶׁר יָצַר אֶתְכֶם בְּדִּין, וְזָן אֶתְכֶם בַּדִּין, וְכִלְכֵּל אֶתְכֶם בְּדִין, וְהֵמִית אֶתְכֶם בְּדִּין, וְעָתִיד לְהַחְיוֹתְכֶם וּלְהָקִימְכֶם בְּדִּין לְחַיֵּי הָעוֹלָם הַבָּא, בָּרוּךְ אַתָּה יְיָ, מְחַיֵּה הַמֵּתִים

Baroukh Ata Adonay Elohénou Mélèkh Haolam Acher Yatsar Etkhèm Bédin, Vézane Etkhèm Bédine, Vékhilkel Etkhèm Bédin, [Véhé’héya Etkhèm Bédin], Véhémit Etkhèm Bédin, [Véyodéa’ Misspar Koulkhèm], Vé’atid Léha’hayotkhèm Ouleakimkhèm Bédin Lé’hayé Ha’olam Haba, Baroukh Ata Adonay, Mé’hayé Hamétim.

2. Si on ne s’est pas rendu sur la tombe des parents durant 10 ans

Quiconque ne s'est pas rendu sur la tombe de ses parents durant 10 ans, devra, tout d'abord, envoyer une personne qui les "informera" avant de s'y rendre ou, d'après certains, afin de les "amadouer" suite à une longue absence.

Il est conseillé de promettre de la Tsédaka en arrivant sur la tombe.

Yabi'a Omer, volume 4, Yoré Déa, réponse 35, passage 7, ‘Haïm Va’hessed, chapitre 23, Halakha 21, 'Hazon Ovadia - Avélout, volume 3, page 213, Yalkout Yossef - Avélout, édition 5764, page 614, Halakha 14.

3. L’interdiction de marcher sur les tombes

Il est interdit de marcher sur les tombes. En cas de vrai besoin - lorsque les tombes sont vraiment rapprochées, les unes des autres, par exemple - cela est permis mais on le fera avec le cœur pincé. Taz et Chakh sur Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa, chapitre 364, Halakha 1, Houké ‘Haïm, numéro 121, Halakha 12.

4. Le Onen, avant l’enterrement de l’un de ses proches doit-il réciter la Brakha ?

Le Onen, avant l’enterrement de l’un de ses proches, ne récite pas la Brakha en arrivant au cimetière. Après l’enterrement, il ne peut plus la réciter étant donné qu’il était au cimetière dans les 30 jours qui précèdent.

5. Se rendre sur la tombe d’un proche : est-ce une obligation ?

Non, ce n’est pas une obligation. C’est une coutume qui s’est installée [certainement, afin de prouver son affection envers le défunt]. Dans certains cas, il faut donner la priorité à d’autres Mitsvot, bien plus bénéfiques pour le défunt. Divré Sofrim - Kitsour, édition 5772, chapitres 55, 58, 59, Iguerot Moché, Yoré Déa, volume 2, réponse 162.

Bien qu'après le décès, il n'est plus possible d'accumuler des mérites [Talmud Chabbath 30a] mais si le défunt a laissé des enfants accomplissant les Mitsvot et surtout, étudiant la Torah, c'est un facteur très important, ayant une influence déterminante et bienfaisante pour lui. Talmud Sanhédrin 104a.

D'ailleurs, c'est le but pour lequel, les enfants récitent le Kaddich suite au décès des parents : car c'est un mérite pour eux d'avoir mis au monde un enfant espérant que la gloire divine soit reconnue par tous. Divré Sofrim - Kitsour, édition 5772, chapitre 55, Halakha 2.

Chaque Mitsva accomplie par l'enfant apporte des mérites supplémentaires aux parents n'étant plus de ce monde mais chaque mot de Torah prononcé lors d'une étude est infiniment plus grand et surtout s'il s'agit d'enseignements diffusés à grande échelle. Divré Sofrim - Kitsour, édition 5772, page 654.

C'est pourquoi, après le décès de l'un des parents, les enfants doivent redoubler d'efforts afin d'accomplir le plus de Mitsvot et d'étudier le plus possible pour apporter des mérites à ceux qui les ont amenés au monde et à ceux envers qui nous sommes tellement redevables.

Ceci est valable même si le défunt a quitté ce monde, il y a plusieurs années.

6. Jours durant lesquels il faut éviter de se rendre au cimetière

Dans certaines communautés, on ne se rend pas au cimetière durant les jours où l’on ne récite pas les Ta’hanounim.

D’après certains de nos maîtres, il est permis de se rendre au cimetière tous les jours de l’année, excepté durant Chabbath, Yom Tov et ‘Hol Hamo'èd.

Si, pour une raison ou une autre, on doit s’y rendre durant Roch ‘Hodech, ‘Hanouka, Pourim, ce sera à condition d’être certain de ne pas verser de larmes.

Se rendre sur la TOMBE DES TSADIKIM : cela est permis même durant les jours où l’on ne récite pas les Ta’hanounim.

Guécher Ha’haïm, chapitre 29, passage 5, Techouvot Véhanhagot, volume 2, réponse 65, Or Israël [Rav Israël Tanhoum Dardak], chapitre 1, Halakha 9, Kaf Ha’haïm, chapitre 670, passage 23, Ben Ich ‘Haï, année 1, Parachat Vayéchev - Hilkhot ‘Hanouka, Halakha 22.

7. Aller au cimetière le soir

Il est permis de se rendre sur la tombe d'un proche ou d'un ami durant la nuit. Si l'on peut s'y rendre après l'heure de 'Hatsot, cela est préférable. Si l'on s'y rend avant l'heure de 'Hatsot, on récitera uniquement les 4 premiers Téhilim. Les autres prières sont permises. Après l'heure de 'Hatsot, cela est permis. Dans la nuit du jeudi au vendredi, également. Nichmat Israël - Avélout, volume 2, pages 875-876, Divré Sofrim - Avélout, Kitsour, chapitre 62, note 3.

8. Dormir dans un cimetière

Cependant, il est interdit de dormir dans un cimetière durant la nuit. Talmud Nidda 17a et Choul'han 'Aroukh Harav, 'Hochen Michpat, Hilkhot Chmirat Hagouf Véhanéfech, Halakha 6.

9. On ne se rend pas deux fois sur une même tombe dans la même journée

On ne se rend pas deux fois sur une même tombe dans la même journée. Maguène Avraham, chapitre 581, passage 16, Michna Broura, chapitre 581, fin du passage 27.

L’une des explications : en agissant de la sorte, on laisse penser que le défunt est soupçonné d’être insensible à nos besoins et de ne pas avoir prié en notre faveur. C’est un signe de mépris envers le défunt.

Si on a quitté l’endroit de la tombe pour appeler une personne, pour chercher un livre ou une bougie, pour aller aux toilettes, il est permis de revenir sur la tombe.

10. Embrasser une tombe

Il est permis d’embrasser une tombe. Nétivot Hama'arav [édition 5766], page 312, paragraphe 47 et page 334, paragraphe 180, 'Atéret Avot, volume 3, page 207.

11. Minyan obligatoire pour réciter la Hachkaba ?

La Hachkaba ne fait pas partie des prières nécessitant la présence d'un Minyan. C'est une prière en faveur du proche [ou toute autre personne] disparu, dans laquelle on implore Hachem afin qu'Il allège Son jugement et qu'il puisse mériter d'accéder au Gan Eden sans rencontrer de difficultés. Il est habituel de la réciter au moment de la montée à la Torah ou à d'autres occasions, en présence d'un Minyan, mais cela ne prouve en rien que ce soit une obligation.

12. Minyan obligatoire pour réciter le Kaddich ?

Pour la récitation du Kaddich, la présence d’un Minyan est obligatoire. Choul'han 'Aroukh - Ora'h 'Haïm, chapitre 55, Halakha 1.

13. Sortir d’Israël pour pèleriner des Tsadikim

Il est permis de quitter Israël pour une petite période afin de se rendre sur la tombe de Tsadikim si on ressent que cela peut apporter un renforcement spirituel ou physique. Or Torah, volume 470, année 5767, pages 105-113, Te'houmine, volume 20, pages 399-406 et 407-411, Oraïta [Rav Chmouel Eliézer Stern], volume 19, année 5763, pages 304-308.

14. Les femmes au cimetière : les détails à connaître

Il est permis aux femmes de se rendre dans un cimetière et surtout à l’occasion des « sept jours », des « trente jours » et de « l’année ». D’après la Kabbale, c’est une chose à éviter et surtout, durant la phase sécrétoire du cycle mensuel. Durant les « sept jours propres », c’est moins déconseillé.

Il est permis aux femmes de pénétrer dans un cimetière pour prier Hachem à proximité de la tombe des Tsadikim, si elles ressentent que leurs prières seront récitées avec plus de ferveur. Dans certaines communautés Ashkénazes, les femmes attendent de se tremper au Mikvé avant de se rendre au cimetière.

14 bis. Les femmes au cimetière à l'occasion d'un enterrement / de la Azkara. Voir ici :

https://www.torah-box.com/question/une-femme-au-cimetiere_36615.html

https://www.torah-box.com/question/aller-au-cimetiere-pour-la-azkara-d-un-proche-en-etant-nidda_72839.html

15. Fumer et manger à proximité des tombes

En signe de respect envers ceux qui ne sont plus de ce monde, on ne mange pas et on ne fume pas dans un cimetière, à proximité des tombes [dans un rayon de deux mètres]. A l’entrée du cimetière, cela est permis. Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa, chapitre 368, Halakha 1, chapitre 367, Halakha 6, Guécher Ha’haïm, volume 1, chapitre 27, page 288, Halakha 7, Pné Baroukh, chapitre 37, Halakha 28 et Yalkout Yossef - Avélout, page 612, Halakha 11.

16. Les aliments introduits au cimetière

Les aliments ayant été introduits par erreur au cimetière restent permis à la consommation.

17. Introduire les Tsitsit sous les habits avant de s’approcher des tombes

Avant de s’approcher des tombes, il faut introduire les Tsitsit sous les habits afin de ne pas avoir l’air de se moquer de ceux qui n’ont plus la possibilité d’accomplir les Mitsvot. Choul'han 'Aroukh - Ora'h 'Haïm, chapitre 23, Halakha 1 et Yoré Déa, chapitre 367, Halakha 4.

Ceci doit nous envahir d’une profonde joie en prenant conscience de la chance que nous avons à chaque instant de notre vie. Ne perdons pas des occasions en or, se présentant à nous à tout bout de champ.

Si après avoir quitté le cimetière, on s'aperçoit qu'un fil de Tsitsit n'était pas bien caché, ce n'est pas grave !

18. Rentrer dans un cimetière avec ses Téfilines

Il est permis de pénétrer dans un cimetière si les Téfilines sont dans un sachet. Il est permis de rentrer dans le cimetière avec les Téfilines sur soi, mais à condition qu'ils soient bien recouverts ; les lanières, également [de la tête et de la main]. Choul'han 'Aroukh - Ora'h 'Haïm, chapitre 45, Halakha 1.

A proximité de la tombe d’un Tsadik, il est permis de porter les Téfilines si sa tombe est éloignée des autres tombes. Min'hat El’azar, volume 3, réponse 53.

19. Etudier à proximité des tombes

On n’étudie pas à proximité des tombes [dans un rayon de deux mètres] sauf s’il s’agit d’une étude pour l’élévation de l’âme du défunt [Téhilim, Michnayot, oraison funèbre]. Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa, chapitre 368, Halakha 1, chapitre 367, Halakha 3 et 6.

20. Réciter le Kaddich à proximité d’une tombe

Il est permis de réciter un Kaddich à proximité d’une tombe bien que dans le Choul'han ‘Aroukh [Yoré Déa, chapitre 376, Halakha 4], il est exigé de s’éloigner des tombes. Guécher Ha’haïm, chapitre 15, Halakha 6, Ma’avar Yabok, partie Sefat Emet, fin du chapitre 29.

21. On ne s’assoit pas sur une tombe

On ne s’assoit pas sur une tombe. C’est un manque de respect envers le défunt. Certains pensent que cela est dû au fait qu’il est interdit de tirer profit de la tombe. Taz et Rabbi Akiva Eigger sur Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa, chapitre 364, Halakha 1.

22. Enjamber une tombe

Il est permis de passer au-dessus d’une tombe [l’enjamber] si un besoin se fait sentir.

23. Discussions à proximité des tombes

Lorsque l’on se trouve à proximité des tombes, on évite les « discussions ». Pour saluer, on essaie de se suffire d’un hochement de la tête.

24. Lire les inscriptions figurant sur les tombes

En général, les inscriptions figurant sur les tombes sont gravées en profondeur et remplies de plomb, etc. Si elles sont en relief, on ne les lit pas [cela peut entraîner une perte de la mémoire et l’on risque d’oublier de nombreux enseignements de Torah]. Michna Broura, chapitre 2, fin du passage 2, Divré Sofrim - Kitsour, édition 5772, chapitre 62, Halakha 48.

25. Demander pardon à un défunt en cas d’oubli durant son vivant

Il faut se rendre sur sa tombe avec dix personnes et dire la phrase suivante :

חטאתי לאלקי ישראל ולפלוני זה שחטאתי לו

‘Hatati Lélohé Israël Véliploni Zé Ché’hatati Lo

Traduction [non littérale] : J’ai fauté envers Hachem, le D.ieu d’Israël et envers untel [prononcer son prénom], enterré ici. A présent, je lui demande pardon et je regrette ce que je lui ai fait, etc.

Dans la mesure du possible, il faut mentionner la faute en question,

Après avoir prononcé la phrase, les 10 personnes diront : Ma’houl Lakh, Ma’houl Lakh, Ma’houl Lakh !

Traduction : La faute est pardonnée, la faute est pardonnée, la faute est pardonnée !

Si la personne qui demande le pardon se trouve à une distance supérieure à 4608 mètres de la tombe, il lui est possible d’envoyer une tierce personne avec 10 personnes.

La tierce personne demandera pardon au nom de la personne qui l’a envoyée et dira :

הנני שליח פלוני, מודה ברבים ששלחני פלוני לאמר

שחטא לאלקי ישראל ולפלוני זה

Hinéni Chalia’h Ploni, Modé Bérabim Chéchela’hani Ploni Lémor Ché’hata Lélohé Israël Véliploni Zé Chékavour Po

Traduction [non littérale] : J’ai été envoyé par A [prénom de celui qui envoie la tierce personne] afin de demander pardon à B [….] qui est enterré ici, étant donné que A a fauté envers B.

Après avoir prononcé la phrase, les 10 personnes diront : Ma’houl Lakh, Ma’houl Lakh, Ma’houl Lakh !

Traduction : La faute est pardonnée, la faute est pardonnée, la faute est pardonnée !

Choul'han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 606, Halakha 2, Michna Broura, passage 14 et Pisské Techouvot, passage 5.

26. Jours propices pour pèleriner un parent

Il est habituel de se rendre sur la tombe des parents, le septième et le trentième jour suivant l'enterrement, ainsi que le jour anniversaire du décès.

En cas d'impossibilité, on devance la visite au cimetière. Pné Baroukh, chapitre 37, Halakha 13, Yalkout Yossef - Avélout, pages 628, 632, 690. Dans certaines communautés, elle est repoussée. Pné Baroukh, chapitre 37, Halakha 13, note 27.

Durant la première année suivant le décès, mis à part les jours précités, il faut éviter de se rendre sur la tombe des parents si ce n'est que l'on a besoin d'un véritable soulagement. Durant la première année, le défunt a besoin « d’aide » et de « mérites » pour que son jugement soit favorable. Le moment n’est, donc, pas approprié pour s’adresser à lui afin qu'il prie en notre faveur. Guécher Ha’haïm, volume 1, chapitre 29, Halakha 2.

27. Nettoyer la tombe d'un proche le jour de sa Azkara

Le jour de la Azkara, par exemple, il est permis de nettoyer la tombe d'un proche. C'est ainsi qu'agissent de nombreuses personnes. Il n'existe aucune interdiction à ce sujet, bien au contraire.

28. Déposer une requête sur une tombe

Il est permis de déposer sur une tombe, une requête écrite sur un morceau de papier.

Il s'agit d'une coutume très ancienne datant de plusieurs siècles, comme on peut le voir en visitant la tombe de nos Tsadikim. Min'hat Its'hak, volume 8, réponse 53 et Nité Gavriel - Avélout, volume 2, chapitre 90, Halakha 7, 'Hinoukh Habanim [Rav Aharon Mena'hem Guterman], page 110, Encyclopédia Leyahdout Romania [Baroukh Troktin]volume 1, page 90.

Rabbi 'Haïm Benatar [1696-1743] - le Or Ha'haïm Hakadoch - transmit un papier à son élève, rencontrant des difficultés financières, afin qu'il l'introduise entre les pierres du Kotel.

La délivrance arriva aussitôt.

On a l'habitude de dire que cet élève était Rabbi 'Haïm Yossef David Azoulay [le 'Hida]. Hakotel Hama'aravi [Rav Chmouel Rabbinovitcz], page 69.

Apparemment, cette coutume tire son origine dans ce récit et, certainement, dans d'autres récits, antérieurs à celui-ci. Hilkhéta Méorayta [Rav Binyamin Israël Cohen], volume 1, page 256.

Attention ! "On n'est jamais mieux servi que par soi-même."

Donc, il faut toujours poursuivre la récitation de prières, rendre meilleur et apporter des changements favorables dans l’accomplissement des Mitsvot et ne pas compter, uniquement, sur les prières du proche ou du Tsadik.

Midrash Rabba, chapitre 53, passage 14 sur Béréchit et Rachi sur Béréchit, chapitre 21, verset 17.

29. Mettre une pierre sur la tombe

Il est habituel de déposer [avec la main droite, pour les droitiers] une pierre ou une herbe sur la tombe, afin de laisser un signe de passage [c'est une marque d'honneur pour le défunt lorsque d’autres personnes passeront à proximité].

Certains de nos maîtres pensent qu’il faut le faire avec la main gauche [pour les droitiers] afin de montrer que la chose est difficile.

Certains de nos maîtres pensent que c’est pour indiquer au défunt que nous sommes venus lui rendre visite. Il ne s'agit pas d'une obligation. En général, la pierre ne doit pas être retirée, car elle est censée être un signe de la visite des proches [si l'âme ne se trouve pas au moment de la visite, le défunt la verra lorsqu'il s'y trouvera].

Certains de nos maîtres expliquent : la pierre est une matière dure et « éternelle ». Cela fait allusion au monde futur que nous attendons, tous. En posant la pierre sur la tombe, nous mettons en évidence cette Emouna incontournable.

Guécher Ha’haïm, chapitre 29, Halakha 15, ‘Haïm Va’hessed, chapitre 24, Halakha 14, Kaf Ha’haïm, chapitre 224, passage 41, Kaf Ha’haïm, chapitre 581, passage 92, Yabi'a Omer, volume 4, Yoré Déa, réponse 35, passage 7, Divré Sofrim, chapitre 62, Halakha 45.

30. Azkara Chabbath, quand aller au cimetière ?

Lorsque le jour de la Azkara coïncide avec un Chabbath, la visite au cimetière est devancée au vendredi matin. Pné Baroukh, chapitre 37, Halakha 13, Yalkout Yossef - Avélout, pages 628, 632, 690. Dans certaines communautés, elle est repoussée au dimanche. Pné Baroukh, chapitre 37, Halakha 13, note 27.

31. Pourquoi être enterré dans un carré juif ?

Il est obligatoire d’être enterré dans un cimetière juif ou dans un carré juif.

Nos Sages affirment que cette obligation est une Halakha Lémoché Misinaï. Talmud, Sanhédrin 47a et 'Hatam Sofer, Yoré Déa, réponse 341, Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa, chapitre 362, Halakha 5.

Halakha Lémoché Misinaï englobe toutes les lois transmises oralement à Moché Rabbénou et n'ayant pas de « source explicite » dans les versets de la Torah.

Elles ont, pour la plupart, une importance Toraïque, comme si elles y étaient mentionnées explicitement.

Le peuple juif est investi de la croyance en l’éternité : ce monde n'est qu'une préparation au monde futur.

Le jour viendra où les morts ressusciteront et où nous vivrons pour l'éternité aux côtés d'Hachem, le Créateur du monde.

Cette nouvelle vie constitue la plus grande des récompenses qui puissent exister.

Pour mettre en valeur cette croyance, il a été décidé d'établir une distinction entre ceux qui partagent des croyances différentes.

C'est tout simple comme bonjour !

32. Déterrer son père juif du cimetière municipal ?

Si douze mois se sont écoulés depuis l'enterrement du papa, il est permis et recommandé de le déplacer afin qu'il soit enterré conformément aux exigences de la Halakha. Attention, pour cela, il faut que le déterrement se fasse par une entreprise de pompes funèbres respectant les exigences de la Halakha. Guécher Ha'haïm, chapitre 26, paragraphe 1, Halakha 3 et Lé'èt Metso [Rav Its'hak Adler], chapitre 12, Halakha 6-7.

33. Comment créer un "carré juif" dans un cimetière ?

Il y a plusieurs solutions.

Première possibilité

Si le carré juif est entouré d’une haie vive dont la hauteur est 1 mètre [minimum], cela est absolument permis.

Seconde possibilité

Si la solution précédente n’est pas envisageable, il suffit d’éloigner les tombes de 3.84 mètres.

Troisième possibilité

En cas de force majeure, il suffit d’éloigner les tombes de 1.92 mètre.

Iguerot Moché, Yoré Déa, volume 1, réponse 160, volume 2, réponses 131 et 152, volume 3, réponse 146, Imré Yocher, volume 2, réponse 13, Tsits Eli'ézer, volume 16, réponse 36, Even Yaacov dans Tsits Eli'ézer, volume 5, chapitre 26.

Il est à noter que l’on doit encourager la communauté à enterrer les défunts en Israël, dans la mesure du possible. C’est une immense Mitsva et on évitera la problématique de la pérennité de la sépulture : prolonger la durée de la concession pour éviter l’ossuaire.

34. A quel enterrement peut assister un Cohen ?

Le Cohen a le droit de s'impurifier et de participer à l'enterrement pour sept de ses proches. Dans certains cas, c'est même une Mitsva. Voir Badé Hachoul'han et Biourim sur Choul'han 'Aroukh Yoré Déa, chapitre 373, Halakha 3.

Sa femme - s'il avait le droit d'être marié avec elle,

Son père,

Sa mère - même si, après la naissance du Cohen, elle a divorcé et s'est mariée à un Cohen. Choul'han 'Aroukh Yoré Déa, chapitre 373, Halakha 4,

Son fils - mais pas celui qui est issu d'une union avec une femme non-juive,

Sa fille - mais pas celle qui est issue d'une union avec une femme non-juive,

Son frère - avec lequel il a un père commun, mais pas pour celui avec lequel il n'a que la mère en commun,

Sa sœur - avec laquelle il a un père commun [mais pas pour celle avec laquelle il n'a que la mère en commun], et uniquement si elle n'était pas mariée. Si elle est veuve, l'interdiction reste en vigueur. Rambam Hilkhot Avel, chapitre 4, Halakha 6 et Choul'han 'Aroukh, Yoré Déa, chapitre 373, Halakha 3-4.

Dans certains cas, si l'un des membres en question s'est éloigné de la religion, il n'est pas permis de s'impurifier. Talmud Sanhédrin 40a et Choul'han 'Aroukh, Yoré Déa, chapitre 373, Halakha 8.

Lorsqu'il est permis au Cohen de participer à l'enterrement pour l'un des proches mentionnés ci-dessus, il ne lui est pas permis de s'impurifier pour d'autres personnes. C'est pourquoi, l'emplacement de leur tombe devra être à l'entrée du cimetière [en retrait] afin qu'il ne transgresse pas cette interdiction. Voir Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa, chapitre 373, Halakha 7, Pné Baroukh, chapitre 2, Halakha 12 et Yalkout Yossef - Avélout, page 779.

Le Cohen ne rentre pas dans le cimetière à l'occasion des Chlochim ou de l'année. L’éducation des enfants pour cela, même avant la Bar Mitsva, est une obligation !

Il est strictement interdit au Cohen de se rendre sur la tombe de nos ancêtres [Mé'arat Hamakhpéla - 'Hevron], sur la tombe de Ra'hel Iménou, ou sur celle de tous les autres Tsadikim. Voir Yé'havé Da'at, volume 4, question 58 et Yalkout Yossef - Avélout, page 787.

Il est permis au Cohen de s'impurifier pour toute personne n'ayant personne pour s'occuper de son enterrement - lorsqu’il n'est pas possible de contacter qui que ce soit. Choul'han 'Aroukh, Yoré Déa, chapitre 374, Halakha 1-3.

35. Pèleriner les Tsadikim en étant enceinte et Cohen ?

Il est permis à une femme enceinte, mariée à un Cohen, de se rendre dans un cimetière pour prier à proximité de la tombe d'un Tsadik. Mais si elle sait qu'elle attend un garçon, il y a lieu d’adopter une attitude rigoureuse.

Chakh, passage 1 et Pit'hé Tchouva, passage 1 sur Choul'han 'Aroukh Yoré Déa, chapitre 371 - Maguen Avraham, passage 2 sur Choul'han 'Aroukh Ora'h 'Haïm, chapitre 343 - Michné Halakhot [responsa], volume 11, question 314, Mitsvot Hanachim, chapitre 49, Halakha 2, Michna Broura, chapitre 343, fin du passage 3, Chévet Halévi, volume 6, réponse 175.

36. S'adresser à un proche ou à Tsadik = idolâtrie ?!

Lorsque l'on s'adresse à des proches, à nos maîtres ou à nos ancêtres afin qu'ils interviennent en notre faveur auprès du Créateur, ce n'est absolument pas de l’idolâtrie. C'est tout simplement une manière d'affirmer que nous avons grand besoin de leurs mérites afin d'être exaucés.

Dans le Talmud, à plusieurs reprises, il apparaît que nos maîtres se rendaient sur la tombe d’un géant de la Torah afin d’obtenir une faveur en fait, c’est à Hachem que l’on s’adresse par le biais de ces Tsadikim.

Il est strictement interdit de s'adresser au Tsadik. On s'adresse au Maître du monde en mentionnant ou en pensant au mérite du Tsadik, ici présent.

D'après certains de nos maîtres, il n'est pas interdit de s'adresser au Tsadik MAIS UNIQUEMENT pour lui demander d'intercéder en notre faveur auprès d'Hachem.

Voir, par exemple, Talmud Baba Métsia 85b, Talmud Ta'anit 16a, Choul'han 'Aroukh, fin du chapitre 581, Michna Broura, chapitre 581, passage 27, Michna Broura, chapitre 559, passage 41, ‘Hayé Adam, Klal 138, Halakha 56, Guécher Ha'haïm, volume 2, chapitre 25, Talmud Sota 34b, Talmud Ta'anit 16a, Choul'han 'Aroukh, chapitre 579, Halakha 3, Michna Broura, passage 14.

Pour des détails à ce sujet, cliquez ici : https://www.torah-box.com/question/s-adresser-a-un-tsadik-idolatrie_24675.html

37. Quelles Téfilot faire sur les tombeaux de Tsadikim ?

En fait, lors d'un pèlerinage sur la tombe d'un Tsadik, il n'y a pas de prière particulière à réciter. Il est conseillé de prendre un Téhilim et de s'adresser à Hachem par la suite en formulant des requêtes personnelles ou générales [dans une langue que l'on connaît].

Il existe des livres regroupant des prières concernant toutes sortes de sujets, il est conseillé de s'en munir lors du pèlerinage sur la tombe d'un Tsadik.

Certains éditeurs ont publié des prières particulières à réciter sur certaines tombes de Tsadikim, mais ce n'est pas du tout une obligation de les réciter.

Pour quelques exemples de prières, voir fin de la réponse.

38. Que faire s’il n’est pas possible de se rendre sur la tombe, le jour de la Azkara ?

Si, pour une raison ou une autre, il n'est pas possible de se rendre au cimetière le jour des Chlochim ou des douze mois, il est préférable de s'y rendre AVANT la date. Yalkout Yossef - Avélout, page 556.

Dans certaines communautés Ashkénazes, on s'y rend après, dès que possible. Guécher Ha'haïm, chapitre 29, Halakha 7 et Pné Baroukh, chapitre 37, Halakha 13.

Dans tous les cas, s'il n'a pas été possible de s'y rendre avant la date, il est possible de s'y rendre après.

39. Mettre des fleurs sur une tombe

Il ne faut pas poser des fleurs sur la tombe d’un proche disparu. D’après certains décisionnaires, c’est une grave interdiction. L’une des raisons : c’est une coutume étrangère à notre Torah.

Certains de nos maîtres écrivent : L’intention était d’orner le défunt [symboliquement] afin qu’il soit présentable devant le Maître du monde. Selon la croyance juive, les plus beaux ornements que l’on puisse porter sont les actions méritoires [accomplissement scrupuleux des Mitsvot, étude de la Torah, amélioration de ses traits e caractère, etc.].

Yasskil Avdi, volume 4 - Yoré Déa, question 25, Orot Hanéfech, chapitre 4, Halakha 14, chapitre 25, Halakha 8, chapitre 34, Halakha 6, Yabi'a Omer, volume 3, Yoré Déa, question 24, passages 10-11, Yalkout Yossef - Avélout, page 274, note 1, Beth Mo'èd [Rav Pin’has Kaura’h], volume 2, page 388, Halakha 18, Min’hat Elazar, volume 4, question 61, Ma’yane Ha’haïm [Rav Amnon Cohen], volume 1, page 150, Halakha 2, Nité Gabriel - Avélout, volume 1, chapitre 49, Halakha 8, Min’hat Its’hak, volume 1, question 31, Nichmat Israël, volume 2, page 868.

40. Aller à un enterrement pendant des Chiva'

Si le défunt est l'un des 7 proches [femme, fils, fille, père, mère, frère, sœur], il est permis à l'endeuillé de participer à l'enterrement - mais il s'y rendra sans porter des chaussures en cuir. Divré Sofrim - Kitsour [édition 5772], chapitre 42, Halakha 21.

Si le défunt n'est pas l'un des 7 proches : il ne peut pas assister à l'enterrement durant les trois premiers jours de deuil.

A partir du quatrième jour, il lui est possible d'assister à un enterrement, mais, de nos jours, il n'est pas habituel de sortir de chez soi pour un enterrement [sauf s'il s'agit d'un cas exceptionnel]. Divré Sofrim - Kitsour [édition 5772], chapitre 42, Halakha 28.

41. Azkara : pèleriner mes 2 parents le même jour

Il est vrai que certains ont l'habitude de ne pas se rendre sur la tombe d'une autre personne après s'être rendus sur celle des parents [Pné Baroukh, édition 5746, chapitre 37, Halakha 3] mais si les deux tombes sont celles de votre papa et de votre maman, il est possible d'adopter une attitude permissive.

Lorsque l'on se rend sur la tombe d'une autre personne pour prier, cela laisserait entendre que le défunt de la première tombe ne serait pas assez important pour intervenir auprès d'Hachem en notre faveur. C'est pourquoi il faut éviter de se rendre sur une autre tombe.

D'autre part, le fait de se rendre sur une autre tombe après s'être rendu sur celle des parents pourrait être traduit comme un manque de respect envers eux. Mais lorsqu'il s'agit du papa et de la maman, il n'y a rien à craindre.

42. Quel intérêt de pèleriner un défunt ?

Nos maîtres affirment que les défunts éprouvent un certain plaisir lorsque nous venons leur rendre visite et prier en leur faveur. Leur âme se trouve parfois sur la tombe. Divré Sofrim - Kitsour, édition 5772, chapitre 62, Halakha 18.

43. Aller sur la tombe d'un défunt la semaine après sa mort

Il est habituel de se rendre sur la tombe des parents, le septième et le trentième jour suivant l'enterrement, ainsi que le jour anniversaire du décès.

En cas d'impossibilité, on devance la visite au cimetière. Pné Baroukh, chapitre 37, Halakha 13, Yalkout Yossef - Avélout, pages 628, 632, 690. Dans certaines communautés, elle est repoussée. Pné Baroukh, chapitre 37, Halakha 13, note 27.

Durant la première année suivant le décès, mis à part les jours précités, il faut éviter de se rendre sur la tombe des parents si ce n'est que l'on a besoin d'un véritable soulagement.

Durant la première année, le défunt a besoin « d’aide » et de « mérites » pour que son jugement soit favorable. Le moment n’est, donc, pas approprié pour s’adresser à lui afin qu'il prie en notre faveur. Par contre, on peut prier pour lui. Guécher Ha’haïm, volume 1, chapitre 29, Halakha 2.

44. Un défunt peut-il prier pour ses descendants ?

Dans le Talmud ainsi que dans les Midrashim, il est mentionné à plusieurs reprises qu'un défunt soit apparu à l'un de ses proches ou à l'un de ses élèves pour le guider, lui dévoiler un enseignement ou lui donner un conseil. De nos jours, il faut s’adresser à un Rav pour toute « révélation » éventuelle.

Talmud, Sanhédrin 102b, Talmud Yérouchalmi Sanhédrin, chapitre 10, Halakha 2, Talmud Sanhédrin 44b dans Rachi, passage Deba'ya Mikhssa, Talmud, Ta'anit 21b, introduction à Iguerot Moché, volume 8, page 15, etc.

Parfois, le défunt intervient auprès d'Hachem en faveur de ses enfants ou en faveur de ceux qui l’implorent pour faire appel à la miséricorde divine. Divré Sofrim - Kitsour, édition 5772, chapitre 62, Halakha 18.

Ra’hel Iménou a été enterrée sur le bord d’une route afin que des siècles plus tard, elle puisse prier en faveur de ses enfants lorsqu’ils passeront à côté de sa tombe, lors de leur voyage vers l’exil de Babel. Rachi, passage Vaékbéréha Cham sur Béréchit, chapitre 48, verset 7.

L’emplacement de la tombe de Moché Rabbénou a été caché de tous. Nos maîtres disent que les prières que l’on aurait récitées à cet endroit, auraient obligatoirement été exaucées. Hachem désira éviter une telle chose. Hagahot Haba’h sur Talmud Sota 14a.

Lorsque Kalev arriva en Terre sainte, il se sépara des [dix] autres explorateurs pour aller prier sur la tombe d’Avraham, Its’hak et Ya'acov afin qu’il ne soit pas influencé par leurs mauvaises intentions. Talmud Sota 34b.

Talmud Sota 34b, Talmud Baba Métsia 85b, Talmud Ta'anit 16a, Choul'han 'Aroukh, fin du chapitre 581, Michna Broura, chapitre 581, passage 27, Choul'han 'Aroukh, chapitre 579, Halakha 3, Michna Broura, chapitre 559, passage 41, Michna Broura, chapitre 579, passage 14, Guécher Ha'haïm, volume 2, chapitre 25.

45. Si l’on ressent un besoin d’aller souvent au cimetière

Bien que selon les enseignements de la Kabbale, il faut éviter de se rendre au cimetière, mais si vous ressentez un besoin profond de vous y rendre, cela est permis tant que cela vous fait du bien.

Cette  question a été posée à Rav ‘Haïm David Halévi [1924-1998], il y a plus de trente années. Elle figure dans l’un de ses excellents ouvrages : ‘Assé Lékha Rav, volume 7, seconde partie de l’ouvrage, réponse 53 :

Le Gaon de Vilna ne pénétrait pas dans un cimetière même si c’était pour se rendre sur la tombe de ses parents [excepté pour l’enterrement].

Le Rav ‘Haïm David Halévi explique au nom du Ari-Zal [rapporté par le Maguène Avraham, passage 15 sur Choul'han ‘Aroukh, chapitre 559] : de très lourdes accusations pèsent sur ceux qui transgressent les fautes liées au Zéra' Lévatala.

Il y a, dans les cimetières, des forces « maléfiques » qui peuvent s’en prendre aux personnes ayant transgressé ces fautes. Donc, il faut prendre toutes ses précautions et éviter de se trouver dans leur entourage.

D’après certains de nos maîtres, le Ari zal n’inclut dans sa restriction que les visites au cimetière n’ayant pas un statut de Mitsva. Donc, la visite sur les tombes de Tsadikim, par exemple, n’est pas touchée par son « interdiction ». Yalkout Yossef, chapitre 4, note 55, passage Vékatav Hamaguène Avraham, au nom de l’auteur du Min’hat El’azar, réponse 68.

46. Je me sens mal, aller au cimetière durant Chabbath ?

Il est vrai que l'on ne se rend pas au cimetière durant Chabbath pour éviter de verser des larmes et d'être triste. Mais si cela apporte un soulagement, cela est permis. Choul'han 'Aroukh - Ora'h 'Haïm, chapitre 288, Halakha 2 et fin du Michna Broura, passage 4 et Divré Sofrim, Kitsour, édition 5772, chapitre 62, Halakha 4 et note 4.

47. Aller au cimetière pour un Cohen pour les Chiva' / Chlochim de son père

Le Cohen n'a pas le droit de pénétrer dans un cimetière, même si c'est à l'occasion du 7ème ou 30ème jour de deuil. Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa, chapitre 373, Halakha 6, Min'hat 'Hinoukh, Mitsva 264, Yaskil 'Avdi, volume 4, Yoré Déa, réponse 26.

La seule permission dont il bénéficie pour être "en contact" avec l'un des proches mentionnés dans la Halakha, c'est à l'occasion de l'enterrement ou pour les besoins du corps de son proche [lorsqu'il est nécessaire de le protéger, par exemple].

Si c'est uniquement pour réciter des Téhilim cela n'est pas permis pour de nombreux décisionnaires. De nos jours, de nombreux Cohanim "ignorent" cette restriction et s'approchent du corps du défunt bien qu'il ne s'agit pas d'un vrai besoin.

Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa, chapitre 373, Halakha 3-5, Min'hat 'Hinoukh, Mitsva 264, Yaskil 'Avdi, volume 4, Yoré Déa, réponse 26, Badé Hachoul'han [Biourim], passage Léha'hmir Kisvara A'harona sur Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa, chapitre 373, Halakha 5.

48. Si nous sommes tous impurs, pourquoi les Cohanim n'entrent pas dans un cimetière ?

L'interdiction reposant sur les Cohanim ne consiste pas uniquement à DEVENIR impur. Elle est également en vigueur lorsqu'ils font une ACTION supposée RENDRE impur. Donc :

Même si le Cohen est déjà impur, il lui est interdit de faire une action qui l'aurait rendu impur [s'il était pur] ou toute autre action mentionnée dans la Halakha : se trouver sous le même toit qu’un mort, pénétrer dans un cimetière, etc. Rambam, Hilkhot Avel, chapitre 3, Halakha 4 et 7, Rambam, Hilkhot Nézirout, chapitre 5, Halakha 16 [à propos du Nazir], Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa, chapitre 373, Halakha 7, 'Hokhmat Adam, Klal 160, Halakha 6. Nous pouvons déduire cela de l'explication proposée par l'auteur du Séfer Ha'hinoukh, Mitsva 263.

49. Cohen : de mon bureau, je vois un cimetière

Il est permis à un Cohen de porter son regard vers un cimetière. L'obligation, pour un Cohen, de veiller à sa sainteté [Vayikra, chapitre 21, verset 1], ne comprend absolument pas le fait de regarder, de loin, un cimetière.

50. Aller au cimetière pour un Lévy

L'interdiction de pénétrer dans un cimetière concerne, uniquement, les Cohanim et non, les Léviim. Rachi sur Bamidbar, chapitre 18, verset 31, Zohar, volume 3, page 88a, Torah Chléma, Vayikra, chapitre 21, passage 20.

51. Converti, puis-je aller sur la tombe de mes parents ?

Cela est permis. Il n’existe aucune restriction à ce sujet.

52. Veuve remariée, pèleriner son mari défunt ?

Cela est permis si la femme en ressent le besoin, mais à condition que cela ne dérange absolument pas le mari actuel. Yalkout Yossef - Avélout [édition 5764-5767], page 310, Halakha 22 [à propos de l'organisation de la Azkara].

En cas de refus de la part du mari [?!], il faut contacter un Rav.

53. Pèleriner un proche avant l'année de deuil

Durant la première année, on ne se rend pas sur la tombe d’un proche pour qu’il s’adresse à Hachem et qu’il prie en notre faveur.

Pourquoi ?

Car durant la première année, le défunt a besoin « d’aide » et de « mérites » pour que son jugement soit favorable. Le moment n’est, donc, pas approprié pour s’adresser à lui. Guécher Ha’haïm, volume 1, chapitre 29, Halakha 2.

Cependant, si l’on ressent le besoin de se rendre sur sa tombe, cela est absolument permis, si on a l’intention de prier en sa faveur, de réciter le Kaddich en présence de dix personnes, et de réciter une Hachkaba.

54. Les Téhilim à lire lorsque l’on se rend sur la tombe d’un proche

Certains ont l’habitude de lire les Téhilim : 33, 16, 17, 72, 91, 104, 130.

Le Téhilim 119, composé de 176 versets. Les 8 premiers versets commencent par la lettre Alef. Les 8 versets qui suivent, commencent par la lettre Beth, ainsi de suite.

Lire tous les versets en fonction des lettres du prénom de votre maman.

Exemple : si elle s’appelle מרים - Myriam fille de Esther [בת אסתר].

On lira les huit versets dont la première lettre est Mèm,

Ensuite, on lit les huit versets dont la première lettre est Rèch,

Ensuite, on lit les huit versets dont la première lettre est Youd, Etc.

On fait de même pour les lettres ב'ת' א'ס'ת'ר

Ensuite, il faut lire l’ensemble des versets dont les premières lettres sont נ'ש'מ'ה

Les Téhilim font énormément de bien à la Néchama du défunt et à plus forte raison s'ils sont "personnalisés" en étant empreints de l'identité du défunt et récités durant les 12 premiers mois suivants le décès ou le jour de la Azkara.

Vu la profondeur d'un tel enseignement, nous ne sommes pas en mesure d'en dire davantage. Ben Ich 'Haï, année 1, Parachat Vayé'hi, fin de la Halakha 12, Nétivot Hama'arav, édition 5766, page 329, passage 145 et page 334, Divré Sofrim - Kitsour, édition 5772, chapitre 62, Halakha 22.

55. Un de mes proches va être enterré dans le cimetière municipal

S'il est possible de l'enterrer à plus de 2 mètres des tombes non-juives, il faut le faire. Ce n’est pas toujours une chose évidente.

Si cela n'est pas envisageable, il faudrait, dans la mesure du possible, entourer sa tombe d'une haie vive dont la hauteur serait de 1 mètre [minimum]. Cette seconde solution est préférable.

Si ces deux solutions ne sont pas envisageables, vous planterez, au sol, aux quatre coins de la tombe, un poteau fin et discret, haut de 1 mètre [ou plus]. Au-dessus du poteau [sur sa partie supérieure], vous fixerez un clou [ou une vis] et vous ferez passer un fil métallique [ou synthétique ou autre] en l’entourant autour du clou. C'est-à-dire que le fil passera d'un poteau à l'autre mais en étant enroulé autour du clou et non autour du poteau.

Ainsi, la tombe sera considérée comme étant, Halakhiquement, séparée de son entourage. Solution proposée par Rav Elyachiv.

Il faut penser à la récitation du Kaddich en sa mémoire, durant les douze mois qui suivent l'enterrement. En tant que neveu, cela vous est possible, si vos parents n'y voient pas d'inconvénient. S'ils s'y opposent, contactez le service téléphonique - Question au Rav - tous les jours, de 09h30 [heure française] à 00h30. Depuis la France, au 01.80.20.50.00. Depuis Israël, au 02.374.15.15. Tapez sur la touche 2 pour le service Question au Rav.

56. Fille / Femme Cohen : pénétrer dans un cimetière

Les restrictions concernant les Cohanim ne concernent pas les femmes et les jeunes filles. Donc, cela et permis. Talmud Yebamot 85a, Sota 23b, Kiddouchin 35b, Choul'han ‘Aroukh - Yoré Déa, chapitre 373, Halakha 2.

57. L'allumage de bougies : signification

L'âme [Néchama] ressemble à la flamme. La flamme se dirige toujours vers le haut. Il en est de même pour la Néchama qui tend toujours vers les hauteurs de la spiritualité si ce n'est qu'elle est dérangée par le mauvais penchant animant l'être humain. Lorsque les vivants et surtout, les proches, voient la flamme et en tirent cette leçon [pour améliorer leur comportement], cela fait énormément plaisir au défunt car des mérites lui sont attribués et surtout s'il s'agit des douze premiers mois suivant l'enterrement et du jour anniversaire du décès.

Dans les écrits de la Kabbale, il est mentionné que la flamme, elle-même, procure un bienfait à l'âme du défunt. Rabbénou Bé'hayé sur Chémot 25, verset 31. Je n'ai pas encore mérité de toucher les profondeurs de cet enseignement.

Certains de nos maîtres expliquent que si l'allumage d'une bougie est bénéfique, c'est essentiellement du fait qu'elle se trouve dans des lieux d'étude et qu'elle permet d'étudier la Torah. De nos jours, on est acquitté de cette "obligation" en participant aux frais d'électricité des lieux d'étude. Il faut faire tous les efforts pour aller dans ce sens mais en cas d'impossibilité, on allume la bougie à la maison.

L'allumage de bougies est également une forme de respect envers le défunt car nous mettons en évidence notre souhait de remplacer le vide qu'il a laissé en quittant ce monde [la Néchama et la flamme ayant certaines ressemblances].

Certains de nos maîtres affirment que l'allumage de bougies est très bénéfique pour le pardon des manquements du défunt. Michna Broura, chapitre 610, passage 12. Je n'ai pas encore mérité de toucher les profondeurs de cet enseignement.

D'après certains, il est préférable d'allumer une mèche trempée dans de l'huile [le fameux Kandile] car il y a une allusion à l'âme.

L'âme se dit aussi נפש. Ce mot est composé de trois lettres qui sont en fait, les initiales de :

נר = ustensile dans lequel se trouve l'huile,

פתילה = mèche,

שמן = huile.

Pour des détails supplémentaires : Yabi'a Omer, volume 4, réponse 34, Torah Lichma, réponse 520.

58. Hachkaba / prières : mentionner le nom du père ou de la mère du défunt ?

Dans les communautés Séfarade, on mentionne le prénom de la mère. Pné Baroukh, chapitre 38, Halakha 5, 'Atéret Avot, volume 3, page 189.

Dans certaines communautés, on mentionne le prénom du père pour un homme et le prénom de la mère pour une femme. Ceux qui mentionnent le prénom du père c’est du fait que les Néchamot du père et du fils sont « très proches, l’une de l’autre » [notion assez profonde]. C’est pourquoi, pour une femme, il est préférable de mentionner le prénom de sa maman. Yalkout Yossef - Avélout, page 536 et note 3.

Chacun devra respecter la coutume de la communauté d’origine de ses parents [ou de celle de son papa, si l’origine de la communauté des parents est différente]. Si vous ignorez la coutume de vos parents, adoptez la coutume précitée.

Certains mentionnent le nom du père et de la mère. Atéret Avot, volume 3, page 170, paragraphe 83 et note 83, Yalkout Yossef - Avélout, page 536 et note 3.

Dans les communautés Ashkénazes, on mentionne le prénom du père.

Explication : du vivant de la personne, on mentionne le nom de la mère étant donné que, selon le Zohar, il faut être le plus précis possible [untel fils de la mère est plus certain que untel fils de son père - c’est une raison qui n’est pas détaillée plus haut, mais qui est rapportée par nos maîtres].

Après la disparition d’une personne, il n’est plus convenable de considérer ce détail. Guécher Ha’haïm, chapitre 31, Halakha 10.

59. Déterrer une personne pour la ramener en Israël

C’est une immense Mitsva qu’il faut s’efforcer de faire ! D’autant plus qu’en France, par exemple, la concession est à durée limitée. Il faut la renouveler à échéance.

Chévet Halévi, volume 2, réponse 207, Yé'havé Da'at, volume 4, réponse 57, Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa, chapitre 363, Halakha 1, Guécher Ha'haïm, volume 1, chapitre 26 [surtout : paragraphe 1, passage 8] et Lé'èt Metso [Rav Its'hak Adler], chapitre 12.

60. La puissance du Kaddich

Le Kaddich est une prière d’importance majeure dans laquelle on souhaite voir se dévoiler, le plus rapidement possible, la grandeur et la splendeur du Créateur qui, depuis des milliers d’années, s’est caché à travers l’extraordinaire monde qu’Il a créé.

Le mal, dans ce monde, prend le dessus, et malheureusement, laisse croire aux méchants qu’Il n’existe pas de force supérieure et que la Torah n’a aucune importance. Téhilim 94.

Les veuves, les faibles, les nécessiteux et les orphelins sont maltraités, le bien est délaissé, le mal prend le dessus pour faire place à la douleur, à l’interdit, et aux fantasmes des plus forts.

Le jour viendra où l’on verra que ce n’est pas la loi du plus fort qui est toujours la meilleure, mais que c’est la loi du meilleur qui est toujours la plus forte.

Etant donné qu’il s’agit de la plus importante des prières, il est habituel, dans certaines communautés, de se lever en l’honneur du Créateur. Séfer Hakaddich [Rav David Assaf], page 105, note 54.

Dans les communautés Ashkénazes, il est habituel de se lever à chaque fois que l’on récite un Kaddich. Dans les communautés Séfarades, il n’en est pas ainsi. Rama sur Choul'han ‘Aroukh, chapitre 56, Halakha 1, Michna Broura, passage 8, Séfer Hakaddich [Rav David Assaf], page 105, note 54 et Pisské Techouvot, chapitre 56, passage 4.

61. Quoi écrire sur une pierre tombale ?

A. Nom et prénom du défunt.

B. Père du défunt. Dans les communautés Séfarades, on mentionne la mère du défunt. Certains mentionnent les deux.

C. La date hébraïque du décès, uniquement [exemple : 23 Iyar 5761 et pas 16/05/2001]. Yalkout Yossef, Avélout, pages 727 et 729 et Pné Baroukh, chapitre 36, Halakha 5.

D. A la fin des inscriptions, on fait apparaître les initiales suivantes : .ת.נ.צ.ב.ה. Ce sont les initiales d’une prière pour le défunt : que son âme puisse mériter de vivre éternellement.

E. On ne mentionne pas des éloges ne traduisant pas vraiment la réalité. Cela risque d'être très nuisible et néfaste pour le défunt. Il n'est absolument pas nécessaire, ni obligatoire de rédiger une liste exhaustive. Pné Baroukh [édition 5746], chapitre 36, Halakha 7 et Yalkout Yossef - Avélout, page 726, Halakha 3.

F. On s’efforce d’écrire, uniquement, des lettres en hébreu.

G. Les inscriptions ne seront pas en relief mais gravées dans l’épaisseur de la pierre.

H. Si le défunt a souffert avant de quitter ce monde, il est bien de le mentionner.

I. On ne pose pas la photo du défunt sur la pierre tombale. Yalkout Yossef, Avélout, page 730.

62. Faire une coupe de cheveux sur la tombe des grands-parents

Il est permis de procéder à la coupe des cheveux d'un garçon de 3 ans sur la tombe des grands-parents. Il ne s’agit pas d’une conduite portant atteinte à l’honneur dû aux défunts.

63. Poser une invitation de mariage sur la tombe d'un proche ?!

Dans certaines communautés, il est habituel de se rendre sur la tombe de certains proches afin de leur faire part du mariage et éventuellement, d’y déposer une carte d’invitation.

Cette coutume tire son origine dans le Zohar, Parachat Pin'has, page 219b où il est mentionné que les proches n'étant plus de ce monde viennent assister aux mariages de certains membres de leur famille. A ce sujet, voir Encyclopédia Talmudit, volume 16, page 422 et Minhag Israël Torah, volume 4, page 100.

64. Aller au cimetière le jour de son mariage

Cette coutume est mentionnée dans les écrits de certains de nos maîtres. Nité Gabriel, Hilkhot Nissouïne, volume 1, chapitre 4, Halakha 7.

D'après le Gaon de Vilna et certains de nos maîtres, il est préférable d'éviter, mais il ne s'agit pas d'une interdiction formelle si la Kalla ressent un profond besoin, surtout à l'approche d'un jour solennel comme le jour du mariage.

La Kalla n'oubliera pas que ses proches, n'étant plus de ce monde, viendront assister à la 'Houppa. Donc, si elle désire adopter une attitude rigoureuse, elle pourra, alors, s'adresser à eux pour qu'ils intercèdent auprès d'Hachem en sa faveur. Zohar, Parachat Pin'has, page 219b, rapporté dans l'introduction au Nité Gabriel, Hilkhot Nissouïne, volume 1, pages 18-19, 22, 56, note 14.

Le jour du mariage, il est recommandé au 'Hatan et à la Kalla de ne pas sortir à l'extérieur sans être accompagnés. Nité Gabriel, Hilkhot Nissouïne, volume 1, chapitre 9, Halakha 13.

65. Nouveaux mariés : aller au cimetière

La coutume consistant à ne pas se rendre au cimetière durant la première année de mariage est rapportée dans l'ouvrage Nétivot Hama'arav [édition 5766], page 245, paragraphe 74 ainsi que dans 'Atéret Avot [édition 5775], volume 3, chapitre 28, paragraphe 41.

Dans la première référence, il est mentionné que, de nos jours, l'habitude n'est pas ainsi et surtout en cas de besoin.

66. Faire Nétilat Yadaïm en quittant le cimetière

En quittant le cimetière, il faut faire Nétilat Yadaïm. Choul'han 'Aroukh - Orah 'Haïm, chapitre 4, Halakha 18, Atéret Avot, volume 3, page 145, paragraphe 56 et note 56, Pné Baroukh [édition 5746], chapitre 5, fin de la Halakha 24.

67. Nétila malgré des gants à la sortie d'un cimetière ?!

Il faut, tout de même, faire Nétilat Yadaïm.

Il y a deux catégories de Nétilat Yadaïm.

L'une, pour nettoyer une salissure concrète et l’autre, pour faire disparaître une salissure abstraite [Touma - impureté].

Lorsque l'on quitte un cimetière, la Nétilat Yadaïm que l'on doit faire fait partie de la seconde catégorie. Choul'han 'Aroukh, chapitre 4, Halakha 18, Michna Broura, passage 38, Pisské Techouvot, passage 18.

Le fait de mettre des gants n'est pas un moyen suffisant pour éviter à l'impureté d'investir les mains. Donc, l'obligation reste en vigueur. Pisské Techouvot, chapitre 4, passage 32, note 293.

68. Pourquoi on ne s’essuie pas les mains en quittant le cimetière ?

C’est afin de garder à l’esprit, les SENTIMENTS et les PENSÉES nous ayant investis en étant à proximité des tombes. Nichmat Israël, volume 1, pages 130-131, Ma’avar Yabok, partie Sifté Rénanot, chapitre 19.

D'après certains, on ne s'essuie pas les mains afin de montrer que l'on désire « ne pas oublier le DÉFUNT » [en gardant les mains mouillées]. Nétivot Hama'arav [édition 5766], page 313, paragraphe 54 et note 54.

Certains de nos maîtres disent que c’est afin de ne pas transmettre la « grande impureté » du cimetière dans la serviette, ce qui pourrait porter préjudice à une autre personne qui l’utiliserait par la suite. Divré Sofrim, chapitre 376, page 358, note 507.

Si la température est très basse et l’on craint de souffrir du froid, il est permis de les essuyer. Dans la mesure du possible, on fera Nétilat Yadaïm une seconde fois afin de faire disparaître les eaux impures. Ben Ich ‘Haï, année 1, Parachat Toledot, Halakha 16, Kaf Ha’haïm, chapitre 4, passage 78, Guécher Ha’haïm, chapitre 14, Halakha 20-21, Nichmat Israël, volume 1, pages 130-131.

69. Rentrer chez soi, directement, après un enterrement

Après l’enterrement - dans la mesure du possible - il est bien de ne pas revenir chez soi en empruntant le chemin choisi lors de la Lévaya. Cette restriction concerne uniquement le début du chemin, proche du cimetière, où les femmes et les hommes sont encore au même endroit. Certains ont l’habitude de passer dans un autre endroit avant de rentrer chez soi. Nétivot Hama'arav [édition 5766], page 313, paragraphe 50, Pné Baroukh [édition 5746], chapitre 5, Halakha 25, Guécher Ha’haïm, chapitre 14, Halakha 20.

70. Aller au Mikvé après avoir été au cimetière

Après avoir quitté le cimetière, certains se trempent au Mikvé mais ce n'est pas obligatoire. Les jeunes filles et les femmes non encore mariées ne se trempent pas au Mikvé.

‘Hayé Halévi [Rav Yo’hanan Ségal Wozner], volume 1, réponse 83, passage 3, Pisské Techouvot, chapitre 606, passage 8, Michna Broura, édition Dirchou, chapitre 606, passage 17, note 26, Ribach, réponse 425 [vers la fin de la réponse], Migdanot Eliyahou [Rav Alter Eliyahou Rubinsteïn], volume 2, question 40, Yabi'a Omer, volume 5, Yoré Déa, réponse 27, Taharat Habayit, volume 1, pages 34-36, Yalkout Yossef - Otsar Dinim Laïcha Vélabat, chapitre 39, Halakha 17, Véène Lamo Mikhchol, volume 2, page 269, Halakha 5.

71. Habiter face à un cimetière

Il est absolument permis de résider face à un cimetière ; qu'il s'agisse d'un cimetière juif ou non-juif.

Certains de nos maîtres expliquent : de cette manière, l'homme n'oubliera pas le but de son existence sur terre. C'est un bon moyen pour ne pas oublier l'enseignement de nos Sages, mentionné dans Pirké Avot, chapitre 3, Michna 1 :

"Akavia Ben Mahalal'el dit : considère trois choses et tu ne tomberas pas entre les mains du péché. Sache d'où tu viens, où tu vas et devant Qui tu es appelé à rendre plus tard, des comptes..."

72. Juif incinéré, que faire des cendres ?

S'il s'agit d'un de nos frères, il vous est possible de récupérer les cendres afin qu'elles soient enterrées dans un cimetière juif, mais dans une parcelle réservée à cela, assez loin des autres tombes. Ceci afin que l'on puisse bien remarquer que l'incinération est une faute très grave.

Mélamed Lého'il [responsa], volume 2- Yoré Déa, question 114, passage 18, Rav El'hanan Spector dans ses responsa-Chout Rabbi Its'hak El'hanan, question 74 et Binetivé 'Hessed Véémet, page 34-38.

73. Annoncer un décès à une personne âgée

Il n'est pas obligatoire d'annoncer le décès d'un proche à un membre de sa famille et surtout s'il s'agit d'une personne ayant la santé fragile. Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa, chapitre 402, Halakha 12.

Il est recommandé d'annoncer aux garçons la disparition de leurs parents afin qu'ils puissent réciter le Kaddich mais à condition que cela ne risque pas de porter "atteinte" à leur santé. Divré Sofrim - Kitsour, année 5772, chapitre 24, Halakha 17.

74. Est-il possible de réciter le Kaddich après les douze mois ?

Certains de nos maîtres conseillent à ceux dont le papa ou la maman ne sont plus de ce monde de réciter un Kaddich par jour, même après la période des "douze mois" [ce n'est pas une obligation]. Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa, chapitre 376, Halakha 4, Divré Sofrim - Kitsour, édition 5772, chapitre 55, Halakha 207, note 242, Kaf Ha'haïm, chapitre 56, passage 19, Pné Baroukh, chapitre 34, Halakha 13 et 18.

75. Azkara : quand réciter le Kaddich ?

A. Il est habituel de commencer à réciter le Kaddich depuis le vendredi soir qui précède le jour de l’anniversaire du décès [jour de la Azkara]. Yalkout Yossef - Avélout, page 626, fin de la Halakha 23.

B. Si le jour de la Azkara tombe Chabbath, on commence à réciter le Kaddich depuis le vendredi soir précédent. Voir Divré Sofrim [Kitsour Halakhot], chapitre 65, Halakha 10.

C. Il est également habituel de monter au Séfer Torah pour le Maftir [Haftara], durant le Chabbath qui précède le jour de la Azkara.

D. Si la date de la Azkara coïncide avec un Chabbath, il est bien de monter le Chabbath qui précède, également. Voir Yalkout Yossef - Avélout, page 638, Halakha 37.

E. Si le jour de la Azkara est un jour de semaine où il y a une lecture dans le Séfer Torah, il est bien de recevoir une montée et dire une Hachkava. Il est bien de monter également le Chabbath qui précède. Voir Divré Sofrim [Kitsour Halakhot], chapitre 65, Halakha 36.

F. Si le jour de la Azkara, il n’y a pas de lecture au Séfer Torah, on fera les efforts de monter pour la Haftara durant le Chabbath qui précède [si cela est possible; sinon, une autre montée].

G. Si le jour de la Azkara tombe Chabbath, on fera les efforts de monter pour la Haftara [si cela est possible; sinon, une autre montée]. Il est bien de recevoir une montée également le Chabbath qui précède.

76. Plusieurs personnes peuvent-elles réciter le Kaddich en même temps ?

Dans certaines communautés Ashkénazes, c'est, uniquement, un seul orphelin qui récite le Kaddich et non, plusieurs en même temps. Divré Sofrim - Kitsour, édition 5772, chapitre 55, Halakha 42.

Rabbi Moché Sofer [voir plus bas] explique la coutume Ashkénaze : le mérite du Kaddich est considéré en fonction de tous ceux qui y répondent. Le mérite de celui qui le récite est calculé en fonction de la Mitsva accomplie par tous ceux y répondent. Plus les fidèles seront nombreux, plus le mérite sera important.

Mais lorsque plusieurs personnes récitent le Kaddich en même temps, c'est, uniquement, celui qui entraîne le Amen des fidèles qui aura ce mérite. Les autres ne compteraient pour "rien". Divré Sofrim - Kitsour, édition 5772, chapitre 55, Halakha 42.

S'il y a plusieurs hommes ayant l'obligation de réciter le Kaddich, chacun récitera un Kaddich différent. Ceci est mentionné dans les écrits de nombreux décisionnaires. Rabbi Moché Sofer, l'auteur du 'Hatam Sofer [Ora'h 'Haïm, réponse 159] traite de ce sujet.

Rabbi Israël Meïr Hacohen, l'auteur du Michna Broura, a rédigé un long développement afin de fixer l'ordre d'importance lorsque plusieurs personnes ayant l'obligation de réciter le Kaddich, se trouvent à la synagogue. Biour Halakha, début du chapitre 132, Michna Broura, édition Dirchou, chapitre 132, note 7 et Pisské Techouvot, chapitre 132, passages 22-23.

Le 'Hazon Ich, également, défend cette position. Dinim Véhanhaguot, chapitre 4, passage 7.

En cas de force majeure, lorsqu'il y a de nombreuses personnes ayant l'obligation de réciter le Kaddich, on place une séparation entre deux groupes de personnes afin de permettre à tous d'accomplir la Mitsva.

Dans les communautés Séfarades et certaines communautés Ashkénazes, plusieurs personnes récitent le Kaddich en même temps. Atéret Avot, édition 5775, volume 1, chapitre 5, Halakha 3 et Pisské Techouvot, chapitre 132, passages 22-23.

77. Assister à l’enterrement d’un non-juif

Si l’on doit assister à l’enterrement d’un non-juif, cela est permis. On ne pénétrera pas dans une église à l’occasion des obsèques.

PRIÈRES À RÉCITER PROCHE DES TOMBES

לַמְנַצֵּחַ מִזְמוֹר לְדָוִד: יַעַנְךָ יְיָ בְּיוֹם צָרָה יְשַׂגֶּבְךָ שֵׁם אֱלֹהֵי יַעֲקֹב: יִשְׁלַח עֶזְרְךָ מִקֹּדֶשׁ וּמִצִּיּוֹן יִסְעָדֶךָּ: יִזְכֹּר כָּל מִנְחֹתֶךָ וְעוֹלָתְךָ יְדַשְּׁנֶה סֶלָה: יִתֶּן לְךָ כִלְבָבֶךָ וְכָל עֲצָתְךָ יְמַלֵּא: נְרַנְּנָה בִּישׁוּעָתֶךָ וּבְשֵׁם אֱלוֹהֵינוּ נִדְגֹּל יְמַלֵּא יְיָ כָּל מִשְׁאֲלוֹתֶיךָ: עַתָּה יָדַעְתִּי כִּי הוֹשִׁיעַ יְיָ מְשִׁיחוֹ יַעֲנֵהוּ מִשְּׁמֵי קָדְשׁוֹ בִּגְבֻרוֹת יֵשַׁע יְמִינוֹ: אֵלֶּה בָרֶכֶב וְאֵלֶּה בַסּוּסִים וַאֲנַחְנוּ בְּשֵׁם יְיָ אֱלוֹהֵינוּ נַזְכִּיר: הֵמָּה כָּרְעוּ וְנָפָלוּ וַאֲנַחְנוּ קַּמְנוּ וַנִּתְעוֹדָד:יְיָ הוֹשִׁיעָה הַמֶּלֶךְ יַעֲנֵנוּ בְיוֹם קָרְאֵנוּ:

וַיְהִי בִּנְסֹעַ הָאָרֹן וַיֹּאמֶר מֹשֶׁה קוּמָה יְיָ וְיָפֻצוּ אֹֽיְבֶיךָ וְיָנֻסוּ מְשַׂנְאֶיךָ מִפָּנֶֽיךָ:

יִתֵּן יְיָ אֶת אֹיְבֶיךָ הַקָּמִים עָלֶיךָ נִגָּפִים לְפָנֶיךָ בְּדֶרֶךְ אֶחָד יֵצְאוּ אֵלֶיךָ וּבְשִׁבְעָה דְרָכִים יָנוּסוּ לְפָנֶיךָ:

לֹא יִתְיַצֵּב אִישׁ בִּפְנֵיכֶם פַּחְדְּכֶם וּמוֹרַאֲכֶם יִתֵּן יְיָ אֱלוֹהֵיכֶם עַל פְּנֵי כָל הָאָרֶץ אֲשֶׁר תִּדְרְכוּ בָהּ כַּאֲשֶׁר דִּבֶּר לָכֶם:

תִּפֹּל עֲלֵיהֶם אֵימָתָה וָפַחַד בִּגְדֹל זְרוֹעֲךָ יִדְּמוּ כָּאָבֶן: כָּאָבֶן יִדְּמוּ זְרוֹעֲךָ בִּגְדֹל וָפַחַד אֵימָתָה עֲלֵיהֶם תִּפֹּל:

וּלְכֹל בְּנֵי יִשְׂרָאֵל לֹא יֶחֱרַץ כֶּלֶב לְשֹׁנוֹ לְמֵאִישׁ וְעַד בְּהֵמָה לְמַעַן תֵּדְעוּן אֲשֶׁר יַפְלֶה יְיָ בֵּין מִצְרַיִם וּבֵין יִשְׂרָאֵל:

כִּי תַעֲבֹר בַּמַּיִם אִתְּךָ אָנִי וּבַנְּהָרוֹת לֹא יִשְׁטְפוּךָ כִּי תֵלֵךְ בְּמוֹ אֵשׁ לֹא תִכָּוֶה וְלֶהָבָה לֹא תִבְעַר בָּךְ:

כָּל כְּלִי יוּצַר עָלַיִךְ לֹא יִצְלָח וְכָל לָשׁוֹן תָּקוּם אִתָּךְ לַמִּשְׁפָּט תַּרְשִׁיעִי זֹאת נַחֲלַת עַבְדֵי יְיָ וְצִדְקָתָם מֵאִתִּי נְאֻם יְיָ:

סוּרוּ מִמֶּנִּי כָּל פֹּעֲלֵי אָוֶן כִּי שָׁמַע יְיָ קוֹל בִּכְיִי:

שָׁמַע יְיָ תְּחִנָּתִי יְיָ תְּפִלָּתִי יִקָּח:

יֵבֹשׁוּ וְיִבָּהֲלוּ מְאֹד כָּל אֹיְבָי יָשֻׁבוּ יֵבֹשׁוּ רָגַע:

יָקוּם אֱלוֹהִים יָפוּצוּ אוֹיְבָיו וְיָנוּסוּ מְשַׂנְאָיו מִפָּנָיו: כְּהִנְדֹּף עָשָׁן תִּנְדֹּף כְּהִמֵּס דּוֹנַג מִפְּנֵי אֵשׁ יֹאבְדוּ רְשָׁעִים מִפְּנֵי אֱלוֹהִים:

וִיהִי נֹעַם אֲדֹנָי אֱלוֹהֵינוּ עָלֵינוּ וּמַעֲשֵׂה יָדֵינוּ כּוֹנְנָה עָלֵינוּ וּמַעֲשֵׂה יָדֵינוּ כּוֹנְנֵהוּ:

 

יְהִי רָצוֹן מִלְּפָנֶיךָ יְיָ אֱלֹהֵינוּ וֵאלֹהֵי אֲבוֹתֵינוּ, אֲבִיר יַעֲקֹב, קְדוֹשׁ יִשְֹרָאֵל, שֶׁבִּסְגוּלַת קְרִיאַת הַמִּזְמוֹר הַזֶּה, תִּתְמַלֵּא רַחֲמִים עַל כָּל יִשְרָאֵל יוֹשְׁבֵי הָעִיר הַזּוּ, וְתִשְׁמְרֵנוּ מִיַּד אוֹיְבֵינוּ וְכָל הַקָּמִים עָלֵינוּ. וְתַצִּילֵנוּ מֵרָעָה וּמֵרָעָב וּמִשְּׁבִי וּמִבִּיזָה וּמִכָּל פַּחַד וּמִכָּל צַעַר, וְתַכְנִיעַ וְתַשְׁפִּיל אֶת כָּל אוֹיְבֵינוּ, תִּפֹּל עֲלֵיהֶם אֵימָתָה וָפַחַד בִּגְדֹל זְרוֹעֲךָ יִדְּמוּ כָּאָבֶן.

וּכְשֵׁם שֶׁעָנִיתָ לְיַעֲקֹב בְּבֵית אֵל כְּשֶׁאָמַר וְאֶעֱשֶה שָׁם מִזְבֵּחַ לָאֵל הָעוֹנֶה אוֹתִי בְּיוֹם צָרָתִי, וְכֵן דָּוִד הַמֶּלֶךְ עָלָיו הַשָּׁלוֹם הָיָה מִתְפַּלֵל כְּשֶׁהָיָה יוֹאָב בַּמִּלְחָמָה, יַעַנְךָ יְיָ בְּיוֹם צָרָה יְשַגֶּבְךָ שֵׁם אֱלֹהֵי יַעֲקֹב, הוּא הַשֵּׁם שֶׁאָמַר יַעֲקֹב אָבִינוּ עָלָיו הַשָּׁלוֹם לָאֵל הָעוֹנֶה אוֹתִי בְּיוֹם צָרָתִי, בְּשֵׁם הַזֶּה אֶקְרָא אֵלֶיךָ יַעֲנֵנוּ בְיוֹם קָרְאֵנוּ. וּזְכוּת הַשֵּׁמוֹת הַיּוֹצְאִים מִהַמִּזְמוֹר הַזֶּה, וּנְקוּדוֹתָיו וְתֵיבוֹתָיו וְאוֹתִיּוֹתָיו וּטְעָמָיו, יָגֵן עָלֵינוּ וְעַל כָּל יִשְרָאֵל יוֹשְׁבֵי הָעִיר הַזּוּ, לְהַכְרִית כָּל הַחוֹחִים וְהַקּוֹצִים הַסּוֹבְבִים אֶת הַשׁוֹשַׁנָּה הָעֶלְיוֹנָה:

אָנָּא מֶלֶךְ רַחוּם וְחַנּוּן, פְּדֵה אֶת בְּנֵי יַעֲקֹב מֵחֵמָה, וְהָפֵר תָּפֵר עֲצַת כָּל הַקָּמִים עָלֵינוּ. יִהְיוּ נֶגֶד פָּנֶיךָ צָרוֹתֵינוּ, וּרְאֵה בְעָנְיֵינוּ וְרִיבָה רִיבֵנוּ, וְיֵדְעוּ כָּל הַגּוֹיִם כִּי אַתָּה קְדוֹשׁ יִשְרָאֵל. זְכוֹר נָא בָּנֶיךָ עֲנִיִּים וְאֶבְיוֹנִים מְצַפִּים לִישׁוּעָתְךָ כָּל הַיָּמִים.

אָבִינוּ מַלְכֵּנוּ, יִכְבְּשׁוּ רַחֲמֶיךָ אֶת כַּעַסְךָ, וְיָגוֹלוּ רַחֲמֶיךָ עַל מִדּוֹתֶיךָ. חַי וְקַיָּים, עֲשֵֹה לָנוּ נִסִּים וְנִפְלָאוֹת בְּשֵׁם אֲדֹנָי צְבָאוֹת, לְנַצֵּחַ בּוֹ אוֹיְבֶיךָ, וּבְשֵׁם אֱלֹהִים צְבָאוֹת וּבְשֵׁם אֵל שַׁדַּי צַדִּיק יְסוֹד עוֹלָם, לִשְׁמוֹר כָּל יִשְרָאֵל וּבִפְרַט יוֹשְׁבֵי הָעִיר הַזּוּ. בְּשֵׁם אהיה כֶּתֶר וּבְשֵׁם הויה תִּפְאֶרֶת וּבְשֵׁם אדני הֵיכַל קָדְשְׁךָ תְּשַגְּבֵנוּ וְתוֹשִׁיעֵנוּ, וְיַעַמְדוּ מְלִיצֵי יוֹשֶׁר לְהַכְנִיס תְּפִלָתֵינוּ לְפָנֶיךָ לְמַעַן רַחֲמִים הַמְרוּבִּים, כְּדִכְתִיב: כִּי אֵל רַחוּם יְיָ אֱלֹהֶיךָ לֹא יַרְפְּךָ וְלֹא יַשְׁחִיתֶךָ וְלֹא יִשְׁכַּח אֶת בְּרִית אֲבוֹתֶיךָ אֲשֶׁר נִשְׁבַּע לָהֶם.

עֲשֵה לְמַעַן שְׁמֶךָ, עֲשֵה לְמַעַן יְמִינֶךָ, עֲשֵה לְמַעַן תּוֹרָתֶךָ, עֲשֵה לְמַעַן קְדוּשָׁתֶךָ, לְמַעַן יֵחָלְצוּן יְדִידֶךָ הוֹשִׁיעָה יְמִינְךָ וַעֲנֵנִי. יִהְיוּ לְרָצוֹן אִמְרֵי פִי וְהֶגְיוֹן לִבִּי לְפָנֶיךָ יְיָ צוּרִי וְגוֹאֲלִי:

 

יְהִי רָצוֹן מִלְּפָנֶיךָ, יְיָ אֱלוֹהֵינוּ וֵאלוֹהֵי אֲבוֹתֵינוּ, שׁוֹמֵעַ קוֹל שַׁוְעַת עֲתִירוֹת, וּמַאֲזִין לְקוֹל תְּפִלַּת עַמּוֹ יִשְׂרָאֵל בְּרַחֲמָיו. שֶׁתָּכִין לִבֵּנוּ וּתְכוֹנֵן מַחְשְׁבוֹתֵינוּ וּתְשַׁגֵּר תְּפִלָּתֵנוּ בְּפִינוּ. וְתַקְשִׁיב אָזְנְךָ לִשְׁמֹעַ בְּקוֹל תְּפִלַּת עֲבָדֶיךָ הַמִּתְחַנְּנִים אֵלֶיךָ בְּקוֹל שַׁוְעָה וְרוּחַ נִשְׁבָּרָה.

וְאַתָּה, אֵל רַחוּם בְּרַחֲמֶיךָ הָרַבִּים וּבַחֲסָדֶיךָ הַגְּדוֹלִים, תִּמְחוֹל וְתִסְלַח וּתְכַפֶּר לָנוּ וּלְכָל עַמְּךָ בֵּית יִשְׂרָאֵל, אֶת כָּל מַה שֶּׁחָטָאנוּ וְהֶעֱוִינוּ וְהִרְשַׁעְנוּ וּפָשַׁעְנוּ לְפָנֶיךָ, כִּי גָלוּי וְיָדוּעַ לְפָנֶיךָ כִּי לֹא בְמֶרֶד וּבְמַעַל, חָלִילָה וְחָלִילָה מָרִינוּ אֶת פִּיךָ וְדִבְרֵי תוֹרָתֶךָ וּמִצְוֹתֶיךָ, כִּי אִם מֵרֹב הַיֵּצֶר הַבּוֹעֵר בְּקִרְבֵּנוּ תָּמִיד. לֹא יָנוּחַ וְלֹא יִשְׁקֹט עַד אֲשֶׁר מְבִיאֵנוּ אֶל תַּאֲוַת הָעוֹלָם הַשָּׁפָל הַזֶּה וְאֶל הֲבָלָיו, וּמְבַלְבֵּל אֶת מַחְשְׁבוֹתֵינוּ תָּמִיד, אֲפִלּוּ בְּשָׁעָה שֶׁאֲנַחְנוּ עוֹמְדִים לְהִתְפַּלֵּל לְפָנֶיךָ וּלְבַקֵּשׁ עַל נַפְשֵׁנוּ. הוּא מְבַלְבֵּל אֶת תְּפִלָתֵנוּ וְאֶת מַחְשְׁבוֹתֵינוּ תָּמִיד בְּתַחְבּוּלוֹתָיו, וְאֵין אָנוּ יְכוֹלִים לַעֲמֹד נֶגְדּוֹ. כִּי נֶחֱלַשׁ שִׂכְלֵנוּ וּמֹחֵנוּ וְלִבֵּנוּ עַד מְאֹד. וְכָשַׁל כֹּחַ הַסַּבָּל מֵרֹב הַצָּרוֹת וְהַתְּלָאוֹת וְטִרְדַּת הַזְּמַן:

לָכֵן אַתָּה אֵל רַחוּם וְחַנּוּן. עֲשֵׂה עִמָּנוּ כְּמוֹ שֶׁהִבְטַחְתָּנוּ עַל יְדֵי נֶאֱמַן בֵּיתְךָ. וְחַנֹּתִי אֶת אֲשֶׁר אָחֹן וְרִחַמְתִּי אֶת אֲשֶׁר אֲרַחֵם, וְאָמְרוּ חֲכָמֵינוּ זִכְרוֹנָם לִבְרָכָה. אַף עַל פִּי שֶׁאֵינוֹ הָגוּן וְאֵינוֹ כְדַאי, כִּי כֵן דַּרְכֶּךָ לְהֵיטִיב לָרָעִים וְלַטּוֹבִים, כִּי גָלוּי וְיָדוּעַ לְפָנֶיךָ אֶנְקָתֵנוּ וְצַעֲרֵנוּ וְשִׂיחֵנוּ עַל אֲשֶׁר אֵין אָנוּ יְכוֹלִים לְקָרֵב עַצְמֵנוּ לַעֲבוֹדָתֶךָ. וּלְדַבֵּק לִבֵּנוּ בְּךָ בֶּאֱמֶת וּבְתָמִים, אֲהָהּ עַל נַפְשֵׁנוּ, אוֹי עָלֵינוּ מְאֹד, אָבִינוּ שֶׁבַּשָּׁמַיִם:

וְעַתָּה תְּעוֹרֵר נָא עָלֵינוּ רַחֲמֶיךָ וַחֲסָדֶיךָ הַגְּדוֹלִים וְהַמְרֻבִּים לְגָרֵשׁ וּלְבַעֵר אֶת יִצְרֵנוּ הָרָע מִקִּרְבֵּנוּ, וְתִגְעַר בּוֹ שֶׁיָּסוּר וְיֵלֵךְ מֵאִתָּנוּ, וְאַל יָסִית אוֹתָנוּ לְהַדִּיחֵנוּ מֵעֲבוֹדָתֶךָ חָלִילָה. וְאַל יַעֲלֶה בְּלִבֵּנוּ שׁוּם מַחֲשָׁבָה רָעָה חָלִילָה הֵן בְּהָקִיץ הֵן בַּחֲלוֹם. בִּפְרַט בְּעֵת שֶׁאֲנַחְנוּ עוֹמְדִים בִּתְפִלָּה לְפָנֶיךָ, אוֹ בְּשָׁעָה שֶׁאֲנַחְנוּ לוֹמְדִים תּוֹרָתֶךָ. וּבְשָׁעָה שֶׁאֲנַחְנוּ עוֹסְקִים בְּמִצְוֹתֶיךָ, תְּהֵא מַחְשְׁבוֹתֵינוּ זַכָּה צְלוּלָה וּבְרוּרָה וַחֲזָקָה, בֶּאֱמֶת וּבְלֵבָב שָׁלֵם כִּרְצוֹנְךָ הַטּוֹב עִמָּנוּ:

וּתְעוֹרֵר לְבָבֵנוּ וּלְבַב כָּל יִשְׂרָאֵל עַמְּךָ, וּלְבַב כָּל הַנִלְוִים אֵלֵינוּ, וּלְבַב כָּל הַחֲפֵצִים בְחֶבְרָתֵנוּ, לְיַחֶדְךָ בֶּאֱמֶת וּבְאַהֲבָה. לְעָבְדְךָ עֲבוֹדָה הַיְשָׁרָה, הַמְקֻבֶּלֶת לִפְנֵי כִסֵּא כְבוֹדֶךָ. וְתִקְבַּע אֱמוּנָתְךָ בְּלִבֵּנוּ תָמִיד בְּלִי הֶפְסֵק, וּתְהֵא אֱמוּנָתְךָ קְשׁוּרָה בְּלִבֵּנוּ כְּיָתֵד שֶׁלֹּא תִמּוֹט, וְתַעֲבִיר מֵעָלֵינוּ כָּל הַמְּסָכִים הַמַּבְדִּילִים בֵּינֵינוּ לְבֵינֶךָ, אָבִינוּ שֶׁבַּשָּׁמַיִם. וְתַצִּילֵנוּ מִכָּל מִּכְשׁוֹל וְטָעוּת, אַל תַּעַזְבֵנוּ וְאַל תִּטְּשֵׁנוּ וְאַל תַּכְלִימֵנוּ, וּתְהֵא עִם פִּינוּ בְּעֵת הַטִּיפֵנוּ, וְעִם יָדֵינוּ בְּעֵת מַעֲבָדֵינוּ, וְעִם לִבֵּנוּ בְּעֵת מַחְשְׁבוֹתֵינוּ:

וּתְזַכֵּנוּ, אָבִינוּ שֶׁבַּשָּׁמַיִם אֵל מָלֵא רַחֲמִים, שֶׁנְּיַחֵד אֶת לְבָבֵנוּ וּמַחְשְׁבוֹתֵינוּ וְדִבּוּרֵנוּ וּמַעֲשֵׂינוּ וְכָל תְּנוּעוֹתֵינוּ וְהַרְגָּשׁוֹתֵינוּ, הַיְדוּעוֹת לָנוּ וְשֶׁאֵינָן יְדוּעוֹת לָנוּ, הַנִּגְלוֹת וְהַנִּסְתָּרוֹת, שֶׁיְּהֵא הַכֹּל מְיוּחָד אֵלֶיךָ בֶּאֱמֶת וּבְתָמִים בְּלִי שׁוּם מַחֲשֶׁבֶת פְּסוּל חָלִילָה, וְטַהֵר לִבֵּנוּ וְקַדְּשֵׁנוּ, וּזְרֹק עָלֵינוּ מַיִם טְהוֹרִים וְטַהֲרֵנוּ בְּאַהֲבָתְךָ וּבְחֶמְלָתְךָ, וְתִטַּע אַהֲבָתְךָ וְיִרְאָתְךָ בְּלִבֵּנוּ תָּמִיד בְּלִי הֶפְסֵק, בְּכָל עֵת וּבְכָל זְמַן וּבְכָל מָקוֹם, בְּלֶכְתֵּנוּ וּבְשִׁבְתֵּנוּ וּבְשָׁכְבֵּנוּ וּבְקוּמֵנוּ תִּבְעַר תָּמִיד רוּחַ קָדְשְׁךָ בְּקִרְבֵּנוּ. וְנִשְׁעָנִים תָּמִיד בְּךָ וּבִגְדֻלָּתְךָ וּבְאַהֲבָתְךָ וּבְיִרְאָתְךָ, וּבְתוֹרָתְךָ שֶׁבִּכְתָב וְשֶׁבְּעַל פֶּה, הַנִּגְלֶה וְהַנִּסְתָּר, וּבְמִצְוֹתֶיךָ, הַכֹּל לְיַחֵד שִׁמְךָ הַגִּבּוֹר וְהַנּוֹרָא:

וְתִשְׁמְרֵנוּ מִן הַפְּנִיּוֹת וְהַגֵּאוּת וּמִן הַכַּעַס וְהַקַּפְּדָנוּת וְהָעַצְבוּת וְהָרְכִילוּת וּשְׁאָר מִדּוֹת רָעוֹת, וּמִכָּל דָּבָר הַמַּפְסִיד עֲבוֹדָתְךָ הַקְּדוֹשָׁה וְהַטְּהוֹרָה הַחֲבִיבָה עָלֵינוּ, וְתַשְׁפִּיעַ רוּחַ קָדְשְׁךָ עָלֵינוּ, שֶׁנִּהְיֶה דְבֵקִים בָּךְ וְשֶׁנִּשְׁתּוֹקֵק תָּמִיד אֵלֶיךָ יוֹתֵר וְיוֹתֵר, וּמִמַּדְרֵגָה לְמַדְרֵגָה תַּעֲלֵנוּ, שֶׁנִּזְכֶּה לָבוֹא לְמַעֲלַת אֲבוֹתֵינוּ הַקְּדוֹשִׁים: אַבְרָהָם, יִצְחָק וְיַעֲקֹב, וּזְכוּתָם יַעֲמֹד לָנוּ שֶׁתִּשְׁמַע בְּקוֹל תְּפִלָּתֵנוּ שֶׁנִּהְיֶה תָּמִיד נֶעֱנִים בְּעֵת שֶׁנִּתְפַּלֵּל אֵלֶיךָ עָלֵינוּ אוֹ עַל שׁוּם אֶחָד מֵעַמְּךָ יִשְׂרָאֵל, עַל יָחִיד אוֹ עַל רַבִּים, וְתִשְׂמַח וְתִתְפָּאֵר בָּנוּ, וְנַעֲשֶׂה פְּרִי לְמַעְלָה וְשֹׁרֶשׁ לְמַטָּה, וְאַל תִּזְכֹּר לָנוּ חַטֹּאתֵינוּ וּבִפְרָט חַטֹּאת נְעוּרֵינוּ, כְּמַאֲמַר דָּוִד הַמֶּלֶךְ עָלָיו הַשָּׁלוֹם: חַטֹּאת נְעוּרַי וּפְשָׁעַי אַל תִּזְכֹּר, וְתַהֲפֹךְ עֲוֹנוֹתֵינוּ וּפְשָׁעֵינוּ לִזְכוּת, וְתַשְׁפִּיעַ עָלֵינוּ מֵעוֹלָם הַתְּשׁוּבָה תָּמִיד הִרְהוּר לָשׁוּב אֵלֶיךָ בְּלֵב שָׁלֵם. וּלְתַקֵּן אֶת אֲשֶׁר פָּגַמְנוּ בִּשְׁמוֹתֶיךָ הַקְּדוֹשִׁים וְהַטְּהוֹרִים:

וְתַצִּילֵנוּ מִקִּנְאַת אִישׁ מֵרֵעֵהוּ וְלֹא יַעֲלֶה קִנְאַת אָדָם עַל לִבֵּנוּ וְלֹא קִנְאָתֵנוּ עַל אֲחֵרִים, אַדְּרַבָּה, תֵּן בְּלִבֵּנוּ, שֶׁנִּרְאֶה כָּל אֶחָד מַעֲלַת חֲבֵרֵינוּ וְלֹא חֶסְרוֹנָם, וְשֶׁנְּדַבֵּר כָּל אֶחָד אֶת חֲבֵרוֹ בַּדֶּרֶךְ הַיָּשָׁר וְהָרָצוּי לְפָנֶיךָ, וְאַל יַעֲלֶה שׁוּם שִׂנְאָה מֵאֶחָד עַל חֲבֵרוֹ חָלִילָה: וּתְחַזֵּק הִתְקַשְּׁרוּתֵנוּ בְּאַהֲבָה אֵלֶיךָ, כַּאֲשֶׁר גָּלוּי וְיָדוּעַ לְפָנֶיךָ. שֶׁיְּהֵא הַכֹּל נַחַת רוּחַ אֵלֶיךָ, וְזֶה עִקַּר כַּוָּנָתֵנוּ; וְאִם אֵין לָנוּ שֵׂכֶל לְכַוֵּן אֶת לְבָבֵנוּ אֵלֶיךָ, אַתָּה תְלַמְּדֵנוּ אֲשֶׁר נֵדַע בֶּאֱמֶת כַּוָּנַת רְצוֹנְךָ הַטּוֹב, וְעַל כָּל זֹאת מִתְחַנְּנִים אֲנַחְנוּ לְפָנֶיךָ אֵל מָלֵא רַחֲמִים שֶׁתְּקַבֵּל אֶת תְּפִלָּתֵנוּ בְּרַחֲמִים וּבְרָצוֹן, אָמֵן כֵּן יְהִי רָצוֹן:

 

לִישׁוּעָתְךָ קִוִּיתִי יְיָ - יוֹמָם יְצַוֶּה יְיָ חַסְדּוֹ וּבַלַּיְלָה שִׁירוֹה עִמִּי תְּפִלָּה לְאֵל חַיָּי: וַאֲנִי תְפִלָּתִי לְךָ יְיָ עֵת רָצוֹן, אֱלֹהִים בְּרָב חַסְדֶּךָ עֲנֵנִי בֶּאֱמֶת יִשְׁעֶךָ: דָּרַשְׁתִּי אֶת יְיָ וְעָנָנִי וּמִכָּל מְגוּרוֹתַי הִצִּילָנִי: הַטֵּה אֵלַי אָזְנְךָ מְהֵרָה הַצִּילֵנִי הֱיֵה לִי לְצוּר מָעוֹז לְבֵית מְצוּדוֹת לְהוֹשִׁיעֵנִי: אֱלֹהִים לְהַצִּילֵנִי יְיָ לְעֶזְרָתִי חוּשָׁה: וְאַתָּה אֱלֹהִים אֲדֹנָי עֲשֵׂה אִתִּי לְמַעַן שְׁמֶךָ כִּי טוֹב חַסְדְּךָ הַצִּילֵנִי: אַתָּה הָאֵל עֹשֵׂה פֶלֶא הוֹדַעְתָּ בָעַמִּים עֻזֶּךָ: וַיּוֹשִׁיעֵם לְמַעַן שְׁמוֹ לְהוֹדִיעַ אֶת גְּבוּרָתוֹ: הִנֵּה אֵל יְשׁוּעָתִי אֶבְטַח וְלֹא אֶפְחָד כִּי עָזִּי וְזִמְרָת יָהּ יְיָ וַיְהִי לִי לִישׁוּעָה: אֱלֹהִים אַל תִּרְחַק מִמֶּנִּי אֱלֹהַי לְעֶזְרָתִי חוּשָׁה:

וְאַתָּה אַל תִּירָא עַבְדִּי יַעֲקֹב נְאֻם יְיָ וְאַל תֵּחַת יִשְׂרָאֵל כִּי הִנְנִי מוֹשִׁיעֲךָ מֵרָחוֹק וְאֶת זַרְעֲךָ מֵאֶרֶץ שִׁבְיָם וְשָׁב יַעֲקֹב וְשָׁקַט וְשַׁאֲנַן וְאֵין מַחֲרִיד: הָאֵל תָּמִים דַּרְכּוֹ אִמְרַת יְיָ צְרוּפָה מָגֵן הוּא לְכֹל הַחֹסִים בּֽוֹ:

אַתָּה סֵתֶר לִי מִצַּר תִּצְּרֵנִי, רָנֵּי פַלֵּט תְּסוֹבְבֵנִי סֶלָה. סֶלָה תְּסוֹבְבֵנִי פַלֵּט רָנֵּי תִּצְּרֵנִי מִצַּר לִי סֵתֶר אַתָּה:

בִּטְחוּ בַיְיָ עֲדֵי עַד, כִּי בְּיָהּ יְיָ צוּר עוֹלָמִים. עוֹלָמִים צוּר יְיָ בְּיָהּ כִּי עַד עֲדֵי בַיְיָ בִּטְחוּ:

יְיָ עוֹז לְעַמּוֹ יִתֵּן, יְיָ יְבָרֵךְ אֶת עַמּוֹ בַשָּׁלוֹם. בַשָּׁלוֹם עַמּוֹ אֶת יְבָרֵךְ יְיָ יִתֵּן לְעַמּוֹ עוֹז יְיָ:

יְהִי כְבוֹד יְיָ לְעוֹלָם יִשְמַח יְיָ בְּמַעֲשָיו: יְהִי שֵׁם יְיָ מְבוֹרָךְ מֵעַתָּה וְעַד עוֹלָם:

הַמַּבִּיט לָאָרֶץ וַתִּרְעָד יִגַּע בֶּהָרִים וְיֶעֱשָׁנוּ: רוּמָה עַל הַשָּׁמַיִם אֱלֹהִים עַל כָּל הָאָרֶץ כְּבוֹדֶךָ:

יָהּ יְיָ אֶהְיֶה אֲשֶׁר אֶהְיֶה שַׁדַּי צְבָאוֹת עִמָּנוּ מִשְגָּב לָנוּ אֱלוֹהֵי יַעֲקֹב סֶלָה (3 fois):

יָהּ יְיָ אֶהְיֶה אֲשֶׁר אֶהְיֶה שַׁדַּי צְבָאוֹת אַשְׁרֵי אָדָם בּוֹטֵחַ בָּךְ (3 fois):

יָהּ יְיָ אֶהְיֶה אֲשֶׁר אֶהְיֶה שַׁדַּי צְבָאוֹת הוֹשִׁיעָה הַמֶּלֶךְ יַעֲנֵנוּ בְיוֹם קָרְאֵנוּ (3 fois): 

Habayit Hayéhoudi : l'échange ou l'art du partage

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