Bonjour Rav,
J'ai un problème.
Je me suis amusé à me "marier" avec une amie.
En effet, j’ai fait la forme d’une bague avec du papier aluminium, lui ai mise au doigt, et ai dit, je crois, "Mékoudéchèt", mais je n’en suis pas sûr.
Cela a été dit sans Kavana, en tenant la bague dans la main. Il n’y avait pas de témoins juifs à ce moment-là.
Aussi, elle a enlevé la "bague" quelques secondes après en la déchirant.
Est-ce que cela veut dire que je suis marié à cause de cette erreur de jeunesse ?
Merci.
Bonjour,
Je résume la procédure :
1. La bague a été confectionnée par toi-même et il s'agit de quelques centimètres de papier aluminium transformés en bague. Si l'un des détails en gras n'est pas exact, contacte-moi d'urgence.
2. Tu as dis uniquement le mot "Mékoudéchet". Si le détail en gras n'est pas exact, contacte-moi d'urgence.
3. Il n'y avait pas de témoins juifs présents. Vous étiez seuls.
4. Ton amie a déchiré la bague quelques secondes après l'avoir reçue.
Décision : ton amie n'a pas été mariée. Il ne lui est pas nécessaire de recevoir un "Guèt" afin de pouvoir se marier. Si l'un des détails en gras n'est pas exact, contacte-moi d'urgence.
Dorénavant, ne joue plus à ce genre de jeux !!! Cela peut avoir des conséquences extrêmement graves !!!
Lis ce qui suit :
Le verset dit (Michlé, chapitre 1, versets 15-16) : "Mon fils, écarte tes pieds de leur sentier car leurs pieds se précipitent vers le mal".
Il est interdit de regarder ou de parler avec des filles. A ce sujet, voir Iyov [Job], chapitre 31, verset 1 et l'explication de Rachi.
Si c'est en vue de se marier, cela est permis.
A partir de 18-20 ans, cela est possible, mais uniquement avec la fille qui nous est proposée [ou qui s'est présentée à nous par la providence divine].
Le fait même de porter son regard sur une jeune fille ou sur une femme qui n'est pas la sienne est strictement interdit. Rambam Hilkhot Issouré Bia, chapitre 21, Halakha 2-3 et 21 ainsi que chapitre 22, Halakha 18-21.
Quiconque voudrait agir autrement doit apporter des preuves à l'appui.
L'une des 613 Mitsvot de la Torah est la suivante (Bamidbar, chapitre 15, verset 39) :
"Vous ne vous laisserez pas entraîner après votre cœur et vos yeux, qui vous entraînent à l'infidélité et à la faute".
Cette Mitsva s'applique en tout temps, aux hommes comme aux femmes et aux enfants.
Elle a une importance fondamentale. Elle nous interdit de nous laisser aller à des pensées immorales, et nous recommande de toujours garder notre esprit pur de notions interdites.
Oui, cela est l'une des 613 Mitsvot de la Torah !
Le Rambam, en rapportant ce qui est écrit dans Vayikra 19, 4, explique : "Ne vous tournez pas vers ce qui vient de votre pensée, n'écartez pas D.ieu de votre pensée".
A ce sujet, voir Rav Munk sur Vayikra 19, 4.
L'idée même du péché est citée dans la Torah comme une faute véritable. Voir Brakhot 12b.
Le verset dit : "Mon fils, donne-Moi ton cœur et que tes yeux gardent Mes voies" [Michlé 23, 26].
Le roi Chlomo s'adresse à l'ensemble du peuple juif. Il lui recommande de consacrer ses pensées et ses yeux à Hachem, car les uns comme les autres peuvent nous inciter à fauter.
Lorsque la Torah traite des relations interdites, elle emploie l'expression : "Vous ne vous en approcherez pas". D'où la nécessité de garder distance. Cela démontre également la nécessité de mesures de précaution pour préserver la pureté et la moralité.
Qu'Hachem te protège et te bénisse.
