Chalom Rav,
Comment savoir si on est prête à se marier avec un Collelman ?
Il y a une partie de moi qui veut pour toutes les choses positives que ça entraînera et le foyer de Torah qu’il y aura, mais mon Yétser Hara' (mauvais penchant) me fait penser à la Parnassa (surtout en Israël), alors que je sais très bien que c’est Hachem qui la fixe et qurHachem aide ceux qui s’adonnent à la Torah...
Mais comme je n’ai pas vécu et été éduqué dans ce monde-là, j’ai peur de ne pas être assez forte ou de ne pas réussir, peur de l’inconnu. Je sais que c’est un manque de Emouna, mais je n’arrive pas à avoir entière confiance, alors qu'au fond, je sais que ça serait la meilleure décision pour moi, mon Chalom Bayit, mes enfants et mon avenir !
Comment pencher définitivement du bon côté sans que mon Yétser Hara' ne revienne me semer le doute ?!
Merci beaucoup Rav.
Bonjour Mademoiselle,
Dans votre question, vous semblez vouloir vous marier avec un Collelman, donc, concernant ce sujet, il n’y a pas de débat. Cependant, vous doutez de l’avenir dans un tel contexte social.
Tout d’abord, sachez que le doute, dans ce cas-là, est tout à fait légitime, et pour cause, il s’agit bien d’un don total de vous-même à D.ieu, Le laissant totalement guider votre vie. C’est pour cela que le verset glorifie les Bné Israël pour avoir suivi D.ieu dans le désert du Sinaï sans moyen de subvention. Tout comme ces foyers qui s’adonnent corps et âmes à la Torah pour la gloire de l’Eternel. "Ainsi parle l'Eternel : Je te garde le souvenir de l'affection de ta jeunesse, de ton amour au temps de tes fiançailles, quand tu Me suivais dans le désert, dans une région inculte." (Jérémie 2,2)
Toutefois, il faut savoir (pour se rassurer quelque peu) que la société orthodoxe israélienne, qui compte environ 1,2 millions de membres, dont 135 000 étudiants en Torah (Collel et Yéchiva compris), a su mettre en place tout un système pour aider les Collelman à subvenir dignement aux besoins de leur famille pendant qu’ils s’adonnent à la spiritualité (bourse du Collel, d’autres sections d’études du soir (facultatif) et différentes autres entraides), qu'elle a mis à la disposition de ceux qu’elle considère à la tête de son groupe. Rares sont les Collelman qui manquent de quoi que ce soit sur leur table de Chabbath… De plus, les familles des Collelman témoignent, sans savoir ni comment ni pourquoi, qu'elles ressentent une bénédiction particulière.
Dans les premiers temps, il est possible que cela s’installe difficilement, car « tous les début sont difficiles », et puis D.ieu veut tester la sincérité de notre volonté, mais bien vite, les fruits se font « miraculeusement » sentir. C’est difficile d’expliquer avec des chiffres et des formules, car à chacun la sienne, et il s’agit là de miracle voilé, mais les Collelman sont tous satisfaits de leur situation (sinon, ils ne le resteraient pas - et nous parlons de dizaine de milliers de familles).
Mais puisque vous semblez déterminée et, en même temps, prise par la peur, sachez que rien n'est définitif et vous pouvez convenir avec votre futur mari d’essayer un ou deux ans au Collel pour vous "rendre compte" concrètement de ce mode de vie, et, après cela, faire le bilan de votre expérience en pesant les pour et les contre, ce que vous y avez gagné (ou pas), afin de rediriger votre vie (ou pas). Ces quelques années, vous en conviendrez, vous permettraient d’être sûre de votre décision pour le reste de votre vie, car, comme le dit le Proverbe : "Il n’y a pas plus sage que l’expérience". En outre, cela vous aura permis d'avoir vécu avec votre époux une expérience spirituelle inédite dont les souvenirs vous accompagneront toute votre vie...
Avec toute ma bénédiction.