Bonjour,
Je suis en fin de ma procédure de divorce civil et je commence mon dossier pour le divorce religieux.
Je me suis aperçue il y a quelques mois que le verre n’a pas été cassé lors du mariage, il est intact.
Y a-t-il une signification ?
Merci pour votre réponse.
Bonjour,
Après avoir lu plusieurs fois attentivement votre question, je comprends que vous êtes en procédure de divorce et que vous vous êtes rendu compte que votre mari n'a pas cassé le verre tel que la coutume du mariage l'exige au moment de la 'Houppa ; est-ce un signe d'espoir ou de désespoir ?
L'origine de cette coutume est rapportée dans le livre de Téhilim chapitre 137 : "Si je t’oublie jamais, Jérusalem, que ma droite me refuse son service ! Que ma langue s’attache à mon palais, si je ne me souviens toujours de toi, si je ne place Jérusalem au sommet de toutes mes joies !".
La Guémara (Baba Batra 60b) déduit du passage : "que le sommet de toutes mes joies" que la coutume est de mettre de la cendre sur le front à l'emplacement des Téfilines - qui représentent la joie - pour exprimer sa tristesse de la destruction du Temple, même dans les moments les plus joyeux de la vie, en l'occurrence le jour de la 'Houppa.
Cela veut dire que, bien que ce soit un jour joyeux, notre joie ne peut être complète tant que le Beth Hamikdach n'a pas été reconstruit.
Ce Minhag (coutume) est mentionné dans Rambam ainsi que le Choul'han Aroukh, chapitre 560.
Beaucoup de communautés Ashkénazes appliquent cette coutume jusqu'à aujourd'hui, mais, suite à des discussions, les décisionnaires mentionnent une autre coutume pour exprimer cette tristesse dans ces moments de joie, celle de casser un verre à la fin de la 'Houppa, et celle-ci est beaucoup plus répandue dans la plupart des communautés Séfarades et Ashkénazes.
Les commentaires expliquent que le verre a été choisi pour exprimer la possibilité de réparer dans toute situation : même quand le verre est brisé, il suffit de le chauffer de nouveau pour relier les morceaux cassés.
La relation dans un couple est identique : même si elle s'est brisée, c'est avec de la chaleur, des belles paroles, des gentillesses etc. que l'on peut donner l'espoir de reconstruire son Chalom Bayit.
Donc, pour répondre à votre question, si le verre n'a pas été cassé pendant la 'Houppa, à plus forte raison cela prouve qu'il y a de l'espoir, donc donnez-vous la chance de réparer avec l'aide d'un vrai conseiller conjugal. Cela vaut la peine d'essayer !
En tout cas, peu importe la décision que vous prendrez, je vous souhaite une très grande Hatsla'ha (réussite) et qu'Hachem vous dirige dans le bon chemin et vous aide à faire le bon choix, Amen.