Je ne connais pas l'hébreu, et mes efforts pour l'apprendre ne sont guère concluants.
Je voudrais savoir si l'emploi du mot "sol" dans la Torah (édition Colbo), dans Béréchit, 2, 7, serait différent du mot "terre", ou bien si en hébreu "sol" et "terre" sont le même mot ?
Car s'il y a deux mots différents, je me disais que "sol" était associé à une image de quelque chose de solide, voire dur, alors que s'il y avait "terre" on penserait alors à quelque chose de fertile, de nourricier.
Merci de m'éclairer.
Chalom,
Le mot "Adama" utilisé dans Berechit 2,7 fait en général référence à la terre comme lieu à partir duquel pousse quelque chose. C'est ce même terme qui est utilisé dans la bénédiction "Boré Péri Haadama". D.ieu fait pousser à partir de la terre des légumes, des fruits ou des arbres.
Le mot "Eretz", "Haaretz", dans ses diverses variantes, fait référence à la notion de sol capable de générer une culture (comme s'il avait sa propre vitalité voulue par le Créateur). D'ailleurs, dans la première Michna du 6ème chapitre du traité Brakhot, pour parler des fruits venant de la terre, la Michna dira : "Concernant les fruits de la terre (al péri HAARETZ), on récitera la bénédiction "boré péri HAADAMA" ."
Le Gaon de Vilna explique que le mot Haaretz fait aussi référence à le terre par excellence, qui est Eretz Israël, par laquelle passe le flux de bénédictions qui se répand dans le monde. La Michna peut donc aussi se comprendre de la manière suivante : "sur les fruits de la terre", c'est-à-dire sur les fruits qui doivent leur existence et leur vitalité à la bénédiction qui passe par le truchement (et qui provient de ...) d'Eretz Israël, on dira la bénédiction "Boré Péri Haadama".
Le mot Adama a aussi un lien avec le mot Adam, qui signifie que le premier homme (et les les hommes en général) vient de le terre et qu'il est appelé à y retourner. Par ailleurs, le mot Adam se raccroche aussi à la notion de ressemblance (Adam, Hadomé Léélyone...; il ressemble au monde supérieur, par ses aptitudes spirituelles, bien qu'il vienne de la terre...).
Brakha Véhatsla'ha.