Chalom Rav,
J'aurai voulu savoir qu'est-ce qu'un Siyoum, exactement ? Est-ce obligatoire de le faire ? Qui a inventé le concept ? A quoi cela sert ?
Merci d'avance.
Bonjour,
Le Siyoum : c'est quoi ?
Le mot Siyoum signifie conclusion, clôture, et dans notre cas : cérémonie de clôture.
Le Siyoum : pourquoi ?
En l'honneur de la clôture de l'étude de certains ouvrages ou d'un traité du Talmud, il est habituel de servir des friandises et des pâtisseries ou de faire un repas copieux pour marquer sa joie [dans les écrits de nos maîtres, l'étude de la sagesse est comparée à un mariage, une union, d'où la joie].
Dans le Téhilim 19, David Hamélèkh écrit : "La Torah d'Hachem est parfaite, elle réconforte l'âme. Les préceptes d'Hachem sont droits, ils réjouissent le cœur. Les commandements de l'Eternel sont lumineux, ils éclairent les yeux. Les jugements de l'Eternel sont vérité, ils sont parfaits. Plus désirables que l'or, que beaucoup d'or fin, plus doux que le miel".
Rien, dans ce monde, ne peut apporter de la joie comme celle que ressentent ceux qui étudient notre sainte Torah.
"Je me réjouis de Tes paroles comme une personne ayant trouvé un riche butin." Téhilim, chapitre 119, verset 162.
"Goutez et voyez que l'Eternel [et Sa Torah] est bon : heureux l'homme qui s'abrite en Lui." Téhilim chapitre 34, verset 9.
Donc, rien de plus compréhensible !
L'origine du Siyoum - Sim'hat Torah
L'origine du Siyoum se trouve dans le Midrach Rabba Kohélète, chapitre 1, passage 1, dans le Talmud Chabbath, 118b, le Ramban sur Chémot, chapitre 24, verset 11, Rabbi Chlomo Louria dans Yam Chèl Chlomo, Baba Kama, fin du chapitre 7, et Kovets Beth Aharon VéIsraël, volume 117 [5765], pages 119-129.
1. Lorsque Chlomo reçut la sagesse en cadeau, il se rendit à Yérouchalaïm, se présenta devant l'arche du Saint des saints, et "offrit des holocaustes et des sacrifices puis donna un festin à tous ses serviteurs". Voir Les Rois 1, chapitre 3, versets 5-15.
2. Dans le Talmud (Chabbath 118b), Abbayé dit : "Chaque fois que l'un des élèves avait terminé l'étude d'un traité du Talmud, je faisais un banquet pour tous les autres élèves de la Yéchiva; que j'en sois récompensé !"
3. Voir Beth Yossef sur Tour, chapitre 669 et Choul'han 'Aroukh, chapitre 669, Halakha 1.
4. Dans le Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa, chapitre 246, Halakha 26, il est dit qu'après avoir fini l'étude d'un traité du Talmud, c'est une Mitsva de se réjouir et de servir un repas.
5. Voir Rambam, Hilkhot Loulav, chapitre 8, Halakha 15.
6. Rabbénou Bé'hayé sur Dévarim, chapitre 28, verset 47.
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.