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Signification d'un décès le dernier jour de 'Hanouka

Rédigé le Lundi 2 Janvier 2023
La question de Anonyme

Bonjour,

Mourir le dernier jour de 'Hanouka a-t-il un sens particulier ?

Merci.

La réponse de Rav Aharon SABBAH
Rav Aharon SABBAH
419 réponses

Bonjour,

Si votre question n'est malheureusement pas théorique, je vous présente tout d'abord mes sincères condoléances.

Nous trouvons effectivement une allusion au fait qu’un décès intervenu durant un jour de fête (ou tout jour exempté de Ta’hanoun) pourrait caractériser un signe réconfortant pour le défunt, à savoir qu’il bénéficierait d’un allègement des souffrances liées à l’enterrement ('Hibout Hakéver), et, ce, du fait de la grande sainteté jaillissante des jours de fêtes* [voir Chéyaré Knesset Haguédola (sur le Tour Yoré Déa fin chap. 339), Yaskil 'Avdi (tome 8 Yoré Déa, chap. 35, 3) et Yabi'a Omer (tome 7 Yoré Déa, fin chap. 42)].

Cependant, il n’est mentionné nulle part que le défunt serait exempté du jugement futur et qu’il intègrerait directement le Gan Eden ; c’est pourquoi, il incombe toujours aux enfants d’opérer en faveur de l’élévation de son âme, à savoir une amélioration de comportement, intensification de la pratique des Mitsvot et l’étude de la Torah, la récitation du Kaddich, la charité, etc. [voir Rama (Yoré Déa chap. 249, 16 et chap. 376, 4) ; Kitsour Choul’han Aroukh (chap. 26, 22) ; Pélé Yoets (chap. Kiboud Av Vaem)].

* A noter que le Talmud (Ketoubot 103b) et le Tour Beth Yossef (Yoré Déa fin chap. 339) font aussi référence au fait que le jour du décès pourrait caractériser un signe particulier, et d’enseigner, par exemple, que le fait de décéder à la sortie de Kippour réfère un signe encourageant, car il fut expié lors de son repentir effectué à Kippour, et rejoignit ainsi le monde futur avec ses fautes pardonnées (Rachi ibid.).

De même, un décès en la veille de Chabbath indique aussi un bon signe ; en effet, le Chabbath représente le "jour du repos", aussi, si le défunt fut enterré en ce moment, cela indiquerait qu'il jouirait aussi d'un certain repos, à savoir de ne pas endurer les souffrances liées à l’enterrement (Chita Mékoubétset ibid au nom d'une autre édition de Rachi ; voir aussi les propos Radbaz (Responsa tome 4, chap. 107), affirmant que ce signe n’est valable que s’il habitait en terre d’Israël).

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Cordialement.

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