Bonjour Rav,
Je suis juif et mon ami non-juif s'est converti.
Cependant, je l'ai vu transgresser des interdits de la Torah une semaine après sa conversion validée. Sa conversion devient-elle nulle et non avenue ?
Chalom,
Il y a 4 conditions obligatoires pour qu’une conversion soit valable (traité Yébamot 46a et 47a ; Choul’han Aroukh, Yoré Déa chap. 268) :
1) Trois juges Cachère
2) S’immerger au Mikvé
3) Faire la Brit-Mila
4) Accepter le joug des Mitsvot
La Guémara (traité Brakhot 30b) enseigne que même si le converti est prêt à recevoir toutes les Mitsvot à l'exception de la moindre Mitsva d'ordre rabbinique, nous n'acceptons pas sa conversion.
Cependant, dans votre cas, rien ne nous prouve qu'au moment de sa conversion, il n'a pas vraiment pris sur lui le joug des Mitsvot. Il faut bien savoir qu'après la conversion, le Guer (converti) reçoit une nouvelle Néchama (âme), mais qu’il reçoit aussi un nouveau Yétser Hara (mauvais penchant) beaucoup plus fort qu’auparavant.
En conclusion, un Beth Din (tribunal rabbinique) devra faire une enquête sur chaque cas particulier afin de définir si, à la base, le converti avait oui ou non l'intention de prendre les Mitsvot sur lui. S’il n’en avait pas l’intention, sa conversion serait invalidée rétroactivement.
En revanche, s’il était sincère au moment de la conversion, il restera juif à part entière, même s'il enfreint les Mitsvot par la suite (Choul’han Aroukh Yoré Déa chap. 268 alinéa 12).