Bonjour Rav,
Est-il possible de lire une partie du livre de Dévarim pendant Chabbath, ou faut-il le lire intégralement ?
Merci Rav.
Bonjour,
Vraisemblablement, vous faites allusion à la Ségoula consistant à lire tout le livre de Dévarim durant Chabbath.
Si vous n'avez pas la possibilité de lire tout le livre, Hachem ne vous en voudra pas, il ne s'agit pas d'une obligation. Il accueillera les "bras ouverts" ce que vous avez pu lire.
Explications :
La Ségoula est une pratique censée apporter des bienfaits particuliers, guérison, prospérité, protection, etc. Elle est basée sur des textes de nos Sages ou de nos maîtres. Elle peut inclure des prières ou des actions bien particulières. En général, le lien de cause à effet n'est pas connu.
Il y a des Ségoulot [pluriel de Ségoula] d'une importance majeure mais qui ne fonctionnent pas dans tous les cas; elles sont, en fait, comme une cerise sur le gâteau. Il y a des choses à faire au préalable pour qu'elles fonctionnent. Elles ne constituent qu'une finition ou un enjolivement; elles ne sont en aucun cas, le substitut d'une quelconque Mitsva.
"Il n'existe pas" de Ségoula pour avoir une bonne Parnassa, de bons enfants, une belle voiture ou un bel appartement ! Il y a des Mitsvot dont la récompense est une bonne Parnassa, de bons enfants, une belle voiture ou un bel appartement ! Si nous nous efforçons d'en étudier les détails et de les accomplir, nous serons méritants sans passer par milles chemins et sans aucun doute, une bonne Parnassa, de bons enfants, une belle voiture ou un bel appartement. Talmud Chabbath 23b et 53b.
Notre Torah n'est pas un livre de magie. Nous avons des Mitsvot à accomplir et sans les accomplir, nous n'avons rien à attendre des Ségoulot. Vayikra 26, versets 3-13, Devarim 11, versets 13-18, Devarim 28, versets 1-14.
Il ne faut pas tomber dans le piège des publications promettant monts et merveilles en récitant des dizaines de fois tel ou tel texte alors que l'on ne respecte pas les bases du Chabbath, que l'on refuse de réciter les bénédictions avant et après la consommation des aliments, que l'on ne respecte pas les limites fixées par la Halakha dans le "comportement" à avoir avec les femmes / les hommes de notre entourage, que l'on ne fait pas les efforts pour prier à la synagogue et d'y garder le silence, que l'on ne fixe pas des temps d'étude pour améliorer ses connaissances en Halakha et en Moussar, que l'on ne protège pas ses yeux contre tout ce qui pourrait leur être nuisible et dommageable, que l'on se tourne vers les occupations de ce monde sur le compte de l'éducation de nos enfants, etc.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.