Kvod Harav,
Devons-nous plutôt nous sous-estimer ou nous surestimer ? Devons-nous agir de la manière qui nous propulsera le mieux dans l’étude de la Torah ?
Merci d’avance.
Bonjour,
1. Il faut s'estimer à sa juste valeur, ni en dessous, ni au dessus. Pirké Avot, chapitre 6, Michna 4 [5] et 6.
2. Se sous-estimer peut être à l'origine d'une recherche constante de nouvelles connaissances, certes, mais cela risque de plonger les âmes sensibles dans une profonde mélancolie.
3. Se surestimer relève de l'inconscience et risque d'enfoncer l'étudiant dans une complaisance ou une suffisance trompeuse.
4. Rabbi Yo'hanan Ben Zakaï avait l'habitude dire : "Si tu as appris beaucoup de Torah, ne t'en fais pas un mérite, car c'est pourquoi tu as été créé". Pirké Avot, chapitre 2, Michna 8.
5. Il n'est pas interdit de se réjouir des connaissances que nous avons acquises mais il faut éviter de se considérer supérieur pour avoir accompli [ce qui n'est qu'] un devoir. Talmud Pessa'him 66b, Talmud Sanhédrin 93b [à propos de Né'hémia]. Nos Sages, les 'Hakhamim, dévoilent : "Qui méritera le monde futur ? Celui qui est modeste, qui perfectionne constamment ses connaissances de Torah et n'en tire aucune vanité". Talmud Sanhédrin 88b.
6. Il faut être prudent et comme dit le Rambam : Il faut emprunter les sentiers recouverts d'or, les chemins du juste milieu.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.