Kvod Harav,
Se moquer de quelqu'un c'est mal, mais, Halakhiquement, est-ce une 'Avéra Déoraïta ? De quelle Mitsva ? D'aimer son prochain ?
Y a-t-il une différence si la moquerie se fait hors de la présence de la personne moquée ?
Si une personne se conduit d'une manière telle qu'elle induit d'autres à se moquer d'elle, est-elle coupable Déoraïta d'avoir fait fauter les moqueurs ? Un "Lifné 'Iver" ?
Merci d'avance.
Bonjour,
Se moquer de son prochain, le ridiculiser, lui faire honte ou le tourner en dérision est une transgression Mine Hatorah, d'ordre Toraïque.
Nous déduisons cela de l'histoire de Tamar. Elle était prête à se laisser tuer plutôt que de faire honte à Yéhouda. Pour des détails à ce sujet, cliquez sur ce lien : https://www.torah-box.com/question/offenser-c-est-comme-tuer_5987.html
Si ce n'est pas en présence de la personne, l'interdiction reste d'ordre Toraïque. C'est l'une des raisons du Lachone Hara'.
En fait, lorsque l'on ridiculise son prochain, qu'à D.ieu ne plaise, c'est généralement, par le biais de Lachone Hara' [paroles blessantes / dénigrantes]. Voir Talmud Méguila 27b. Dans son introduction au 'Hafets 'Haïm, Rabbi Israël Meïr Hacohen mentionne plus de 30 interdictions différentes liées à cette mauvaise conduite.
En ce qui concerne votre dernière question : il est vrai que le fauteur est à l'origine du Lachone Hara' que l'on raconte à son sujet. Mais étant donné que son intention n'était pas d'entraîner une faute à celui qui raconte, il ne transgresse pas l'interdiction de Lifné 'Iver.
Dans certains cas, Hachem attribue, tout de même, une certaine responsabilité au fauteur. Voir Talmud Yoma 86a et Rambam, Hilkhot Yessodé Hatorah, chapitre 5, Halakha 11 et Harimou Mikhchol, chapitre 8 [de nombreux cas de figure].
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.