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Se lever tard = cas de force majeure ?

Rédigé le Mardi 4 Février 2020
La question de Anonyme

Bonjour Rav,

Si quelqu’un se couche très tard, est-ce que le fait de se lever tardivement, de façon non intentionnée, le lendemain matin, est considéré Oness (cas de force majeure) ?

Sinon, à partir de quand ce sera considéré un cas de force majeure ?

Si, par exemple, le réveil a eu lieu (par inadvertance) après 'Hatsot, quelle sera la loi pour prier deux fois la 'Amida de Min'ha ?

Merci beaucoup.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40333 réponses

Bonjour,

1. Il est interdit de dormir à une heure tardive, entraînant un réveil tardif, et, surtout, après 'Hatsot.

Voir Pisské Techouvot, chapitre 89, fin du passage 7.

2. Cependant, si l'auteur "de la faute" pense qu'il sera en mesure de se lever en temps et en heure, il s'agira, tout de même, d'un cas de Oness [cas de force majeure] s'il ne s'est pas levé, et il sera possible de réciter une seconde 'Amida à Min'ha en tant que Tachloumine [prière de rattrapage].

Voir Birour Halakha [Rav Yé'hiel Avraham Zilber], Ora'h 'Haïm, volume 2, page 246 [haut de la page] et Ma'arkhé Michpat [Rav Réouven Yéhouda Zewin], page 269.

3. Si celui qui se couche tard sait qu'il s'agit d'une interdiction et sait qu'il ne sera vraiment pas en mesure de se lever en temps et en heure :

S'il se lève en retard, apparemment, il n'est pas dans un cas de Oness et il ne pourra pas réciter une seconde 'Amida en tant que Tachloumine.

Voir Pisské Techouvot, chapitre 89, fin du passage 7 et un semblant de preuve dans Tefila Lemoché [Kovets], page 188, passage Déhiné.

Mais étant donné qu'au moment où il va dormir, il n'est pas encore possible de réciter la prière, on pourrait affirmer qu'il s'agit, tout de même, d'un cas de force majeure.

Pour un cas similaire, voir Pisské Techouvot, chapitre 108, passage 2 et Pisské Techouvot, chapitre 89, fin du passage 7.

Pratiquement : il est possible de réciter une seconde 'Amida en tant que Tachloumine, mais il faudra penser comme suit :

"Si je suis obligé de réciter ma seconde prière, qu'elle soit considérée comme une obligation. Sinon, qu'elle soit considérée comme une offrande facultative."

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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