Chalom Rav,
Doit-on se fier aux signes que l'on voit qui sortent de l'ordinaire et les interpréter ?
Kol Touv.
Chalom Ouvrakha,
Oui, tout ce que nous voyons est là pour nous interpeller.
Le Ba'al Chem Tov disait que le monde est le miroir de l'être [voir Ba'al Chem Tov sur Béréchit Lo Tov Eyot Haadam Lévado].
Aussi, dans la 'Hassidout, il est longuement expliqué de s'efforcer de ne voir que le bien, car voir le mal est un signe qu'en nous il y a quelque chose de mal [Maor 'Enayim du Rav Na'houm de Tchernobil Parachat 'Houkat, Likouté Si'hot du Rabbi de Loubavitch Parachat Noa'h tome 10].
Nous retrouvons bien entendu cette idée dans le Talmud [Sota 2b], dans le Midrach [Bamidbar Rabba 16-5], et nos Sages prenaient en considération même les éclipses solaires [Soucca 49a et Zohar Parachat Yitro 54a] ou lunaires [Tossefta Soucca 2-6], ou encore même lorsque l'on entend quelque chose de négatif ou que l'on voit quelqu'un de pas bien [voir Tossefta Chevi'it 3-4], ou bien encore lorsque le vin d'un Emora a tourné au vinaigre, on lui faisait remarquer qu'il avait peut-être commis une erreur [Brakhot 5b].
Et lorsque Rav Papa a "failli" tomber des escaliers, on lui fit remarquer que cela est peut-être dû au fait qu'il n'a pas donné de Tsédaka [Baba Batra 10a, voir Kol Eliahou du Gaon sur Parachat Réé].
Le Bné Yissakhar [Adar 4-3] nous fait remarquer qu'il faut être interpelé non seulement d'un évènement inattendu, mais aussi qui "risquait" d'arriver, et il y a encore plusieurs exemples à ce sujet.
Mais quant à l'interprétation, il vaut toujours mieux s'adresser à un Rav qui saura guider la personne de manière personnelle, et ne pas interpréter soi-même les événements, car il y a souvent des erreurs d'interprétations.
Kol Touv.