Bonjour Rav,
Pourquoi est-ce interdit à une femme qui divorce de se découvrir la tête ?
Merci.
Bonjour,
Comme vous le mentionnez, une femme qui a été mariée et qui ne l'est plus, doit obligatoirement se couvrir la tête.
Voir Choul'han 'Aroukh- Even Haézer, chapitre 21, Halakha 2 ainsi que dans les commentaires du Beth Chmouel, passage 5, du Pit'hé Tchouva, passage 2 et du Michna Broura, chapitre 75, passage 11.
Voir également Rivevot Ephraïm [responsa], volume 6, question 460, fin de la partie 4.
Deux des raisons invoquées dans les écrits de nos maîtres sont les suivantes :
1. Une fois que le mariage a conféré aux cheveux le statut de "Erva" - parties couvertes / nudité, il n'est plus possible de les découvrir.
2. Pour une femme divorcée [ou une veuve], le fait de couvrir la tête constitue une protection et une barrière face à la faute.
"La Torah nous enseigne la connaissance du bien et du mal, de nos droits et de nos devoirs. Mais la tâche qui incombe à l'homme est de prendre des mesures qui sont propres à assurer la réalisation des commandements et à faire éviter la violation des défenses. De là, l'institution rabbinique des Gdarim et Syaguim, c'est-à-dire des "haies érigées autour de la loi". Nous sommes redevables à ces instaurations et à leur observance consciencieuse de la pérennité de la Torah" (Rav Munk dans La voix de la Torah, Chémot 23, 13).
Nos maîtres, de mémoire bénie, disent qu'une femme ayant vécu avec son mari a franchi un certain "seuil". Elle a donc besoin d'une certaine protection lui permettant d'être à l'abri de la faute. La dure réalité tangible de la société dans laquelle nous vivons est la meilleure preuve que nos maîtres ont vraiment raison. Voir Pit'hé Techouva, fin du passage 2 sur Choul'han 'Aroukh-Even Haézer, chapitre 21.
3. Une autre raison est rapportée dans Min'hat Its'hak, volume 3, question 116, passage 5.
Cependant, en cas de vrai besoin [afin de pouvoir se remarier plus facilement ou afin de trouver un emploi], il lui est permis de ne pas se couvrir la tête.
Rav Moché Feïnsteïn dans Iguerot Moché, Even Haézer, volume 4, question 32, passage 4 et Iguerot Moché, Even Haézer, volume 1, question 57.
A ce sujet, le Rav Ovadia Yossef soutient une opinion assez rigoureuse. Voir Yabi'a Omer, volume 4, Even Haézèr, question 3.
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.