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Schizophrène exempté des Mitsvot ?

Rédigé le Mercredi 25 Mars 2015
La question de Anonyme

Bonjour Rav,

Je me demandais si une personne schizophrène est exemptée des Mitsvot ?

Est-elle considérée comme une personne malade ?

Merci d'avance.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40078 réponses

Bonjour,

La réponse qui suit est purement théorique, car il est impossible de conférer le statut de "Choté" - atteint de folie - à qui que ce soit sans prendre en considération l'appréciation d'un Rav très compétent.

Il y a un éventail très large de schizophrénie, les uns plus marqués et plus prononcés que les autres.

D'autre part, il faut savoir que la personne atteinte d'une certaine psychose peut perdre son statut de "fou" durant certaines périodes se renouvelant assez fréquemment.

Il est vrai que le "Choté" [habituellement traduit par "fou"] n'est pas tenu d'accomplir les Mitsvot.

Voir :

Choul'han 'Aroukh - Ora'h 'Haïm, chapitre 589, Halakha 2,

Choul'han 'Aroukh - Ora'h 'Haïm, chapitre 689, Halakha 2.

Cependant, il est strictement interdit de lui donner des aliments interdits à la consommation. Voir Iguérot Moché Yoré Déa, volume 1, question 6.

La médecine définie la schizophrénie comme étant une maladie mentale grave qui atteint la personnalité et les fonctions intellectuelles, et se caractérisant notamment par le fait que le sujet n’a pas conscience de son état.

Certains ajoutent que c'est une psychose délirante chronique caractérisée par une discordance de la pensée, de la vie émotionnelle, et du rapport au monde extérieur.

Le fou dont il est question dans la Torah est une personne accomplissant des actes allant à l'encontre de la raison, de la sagesse et du sérieux.

Il souffre d'un dérèglement plus ou moins grave de la santé mentale, ayant pour conséquence des troubles du comportement.

Je vous conseille donc de vous diriger vers un Rav compétent de votre entourage afin de lui soumettre le problème en question.

En attendant, n'oubliez surtout pas que la prière est grandement bénéfique, et qu'il est de notre devoir de prier afin que la situation de la personne en question s'améliore.

Une étude à ce sujet du Rav Avraham Dov Lévin peut être consultée dans "Halakha Ouréfoua", volume 4, pages 263-269.

Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.

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