Bonsoir,
Il paraît que le second paragraphe de 'Alénou Léchabéa'h est un ajout tardif et que certaines communautés (portugaises entre autres) ne le récitent pas.
Pourriez-vous me dire pourquoi ?
Qui a introduit ce rajout et quand à peu près ?
Merci d’avance.
Bonjour,
1. De nos jours, le passage [Vé] ‘Al Kène Nékavé figure dans la plupart des Siddourim.
Mais en effet, il n’apparaît pas dans certains Siddourim anciens.
Voir Mékoré Hatefila, page 287, note 123.
2. Certains de nos maîtres affirment qu’à l’origine, ‘Alénou Léchabéa’h [le premier passage] figurait, uniquement, dans la prière de Moussaf de Roch Hachana. Ce n’est qu’ensuite, qu’il fut instauré de le dire à la fin des prières quotidiennes.
Voir Netiv Binah, volume 1, page 373, Kaf Ha’haïm, chapitre 132, passage 11 où il apparaît que d’après certains, ‘Alénou Léchabéa’h n’était pas récité après toutes les prières.
3. En ce qui concerne le passage [Vé] ‘Al Kène Nékavé : Apparemment, les géants de la Torah ayant vécu dans certaines contrées, n’ont pas institué la récitation du second passage [Vé] ‘Al Kène Nékavé.
Voir Netiv Binah, volume 1, page 373, Kaf Ha’haïm, chapitre 132, passage 13 où il apparaît que d’après certains, le passage [Vé] ‘Al Kène Nékavé n’était pas récité par tous.
4. Il est à noter que dans les écrits de certains de nos maîtres, ‘Alénou Léchabéa’h n’est absolument pas mentionné.
Voir Mékoré Hatefila, page 286, note 108.
5. Selon la grande majorité de nos maîtres, c’est Yéoshoua, l’élève de Moché Rabbénou, qui a rédigé le passage ‘Alénou Léchabéa’h, en arrivant en Terre d’Israël.
Voir Pirouché Siddour Hatefila Larokéa’h, volume 2, page 656 et Mékoré Hatefila, page 287.
L’une des raisons :
Afin de dissuader les Bné Israël - nouveaux arrivants - de se tourner vers les idolâtres, se trouvant en Terre sainte.
Une autre raison :
Lorsque Yéoshoua - en arrivant en Terre sainte, avec les Bné Israël - s’est aperçu de la futilité et de l’insignifiance des cultes idolâtres, il fut envahi de sentiments de joie et de reconnaissance envers Hachem et il rédigea cette série d’éloges.
Voir Pirouché Siddour Hatefila Larokéa’h, volume 2, pages 656-657.
D’autres raisons sont rapportées par Rav Almog Lévy dans son ouvrage Avné Chéva'h, pages 102-104.
6. D’après certains, c’est, également, Yéoshoua [et non ‘Akhane] qui a rédigé le passage [Vé] ‘Al Kène Nékavé.
Voir Pirouché Siddour Hatefila Larokéa’h, volume 2, pages 657 et 659.
7. Il est à noter que les passages ‘Alénou Léchabéa’h et [Vé] ‘Al Kène Nékavé commencent avec la lettre ‘Ayin et se terminent avec la lettre Daleth. Les lettres ‘Ayin [ע] et Daleth [ד] forment le mot עד - ‘Ède - témoin.
C’est, donc, une manière de renforcer notre Emouna car c’est un double témoignage de l’existence et de la toute puissance d’Hachem.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.