Bonjour Rav,
Pouvez-vous me donner des conseils pour savoir comment s’émerveiller de la sagesse du Créateur ?
Chalom,
Pour saisir un tant soit peu la sagesse de D.ieu, il faut s’adonner à l’étude de la Torah. L’homme se définit par sa parole, qui témoigne de son érudition. « Même le sot qui se tait est considéré comme intelligent. »
C’est pourquoi, lorsqu’un homme étudie la Torah et l’approfondit, il apprend à connaître le Créateur et à s’émerveiller.
Chaque génération, même celle qui comporte des hommes très intelligents, n’atteindra pas la clarté et la compréhension en Torah de la génération qui l’a précédée. C’est le Rambam, dans son introduction aux Michnayot qui nous a révélé ce principe.
Chaque mot de la Torah écrite et de la Torah orale renferme des profondeurs de sagesse, chacun y a accès en fonction de ses aptitudes. C’est de cette façon que chacun s’imprègne et est fasciné par la sagesse de D.ieu, à la condition d’accorder à chaque Talmid ’Hakham la place qui lui revient.
Même celui qui n’a pas une grande faculté d’analyse, doit s’émerveiller de la Torah, de son pouvoir novateur.
Par exemple, chacun sait utiliser des appareils électriques, chacun sait allumer et éteindre, faire marcher l’ordinateur. Mais est-ce une raison valable pour comparer celui qui sait à celui qui a inventé l’appareil ?
La sagesse de celui qui utilise et comprend le mécanisme n’a rien à voir avec la sagesse de celui qui l’a créé. Chaque époque a eu ces inventeurs comme Édison pour l’électricité. Nombreux sont ceux qui profitent de sa sagesse jusqu’à présent et utilisent son invention à de multiples fins.
Mais est-ce que nous nous comparons à lui pour autant ? Au contraire, on se sent tout petit !
Si c’est ainsi, lorsque l’homme s’intéresse à la Torah, qui est une invention de D.ieu, plus il perçoit les secrets de la Torah, plus il se sent insignifiant. Il est ébloui devant ce pouvoir créateur, et la sagesse de D.ieu prend de l’ampleur à ses yeux. Surtout, lorsqu’il traite des sujets qui dépassent l’entendement humain comme la pureté et l’impureté, les sacrifices et le Temple. Combien de foi et d’émerveillement éprouve celui qui étudie les lois quotidiennes instituées par D.ieu dans Sa sagesse !
En particulier, celui qui s’adonne à l’étude ésotérique du Zohar, des commentaires du Ari zal et du Rachach, qui est la partie voilée de la Torah, il sera évidemment fasciné, renforcera sa foi et jugera son érudition comme nulle comparée à la grandeur de D.ieu.
Lorsqu’un homme ne réfléchit pas, il se met à dire : « J’ai pensé inventer telle loi… J’ai trouvé un écueil ou une façon de résoudre le problème… », il ne prête pas attention au pouvoir novateur de la Torah. Dans sa petitesse d’esprit, s’il atteint une quelconque compréhension il se met au même niveau que celui qui l’a découverte. C’est un manque certain de lucidité !
Il en est de même pour celui qui découvre les paroles de nos Sages. Il s’aperçoit de leur profondeur. Il comprendra pourquoi D.ieu les a choisis, en réalisant à quel point ils s’investissent corps et âme pour la Torah et pour la recherche de la vérité. Il saisira leur force de déduction, il aspirera à les imiter et à atteindre un autre niveau spirituel, à leur portée.
Kol Touv.