Bonjour Rav,
Apparemment, une personne qui se sentait en danger aurait prononcé la phrase : "Béchem Hachem Éloké Israël, Mimini Mikhaël Oumissmoli Gavrièl etc.", et elle aurait été sauvée.
D’un autre côté, on me dit qu’il n’est pas bon d’appeler les anges.
Que faut-il faire ? A-t-on le droit de répéter ce verset ? Est-il bon de le dire tous les jours ?
Merci beaucoup pour votre aide !
Bonjour,
1. Il est interdit d'adresser des prières aux anges. Hachem, Lui-même, dit : "Quiconque a besoin d'être épargné d'un ennui, ne doit s'adresser, ni à Mikhaël, ni à Gabriel, qu'il s'adresse à Moi, et J'exaucerai ses prières, de suite !" Talmud Yérouchalmi, Brakhot 63a [chapitre 9, Halakha 1].
2. Le verset dit : "Mais où est le peuple assez grand pour avoir un D. si accessible, comme l'Éternel, notre D.ieu, l'est pour nous, toutes les fois que nous l'invoquons ?" Dévarim 4, verset 7.
Donc, pourquoi se diriger vers d'autres horizons ?
3. Un autre verset dit : "L’Eternel est proche de tous ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’appellent avec sincérité." Téhilim 145, verset 18.
N'est-ce pas suffisant pour éviter tout autre moyen ?
4. Le roi David écrit : "Je suis, Moi, l’Eternel, ton D.ieu qui t’ai tiré du pays d’Egypte. Ouvre largement ta bouche et je la remplirai." Téhilim 81, verset 11.
N'est-ce pas extraordinaire ?
5. Le soir de Chabbath, dans le fameux chant "Chalom 'Alékhèm", adressé aux anges, certains de nos maîtres ne récitaient pas le passage Barekhouni Léchalom [bénissez-moi !] afin d'éviter le problème en question. Voir Or’hot ‘Haïm - Kéter Roch [Rav Acher Ashkénazi], nouvelle édition, page 64, note 23 et Yalkout Yossef - Chabbath, volume 1/3, nouvelle édition 5772, pages 356-361.
6. Ceux qui récitent, tout de même, le passage en question avancent l'argument suivant : étant donné que les anges du vendredi soir sont venus pour nous adresser des Brakhot, on les supplie de ne pas dire autre chose. Et pour éviter de leur attribuer un quelconque « pouvoir » ou une quelconque « force », on les nomme uniquement Malakhé Hachalom - les anges de la paix ; comme pour dire qu’il ne leur est rien demandé d’autre. Voir Or’hot ‘Haïm - Kéter Roch [Rav Acher Ashkénazi], nouvelle édition, page 64, note 23 et Yalkout Yossef - Chabbath, volume 1/3, nouvelle édition 5772, pages 356-361 et ici : https://www.torah-box.com/question/chabbath-pourquoi-lire-ki-malakhav_31902.html
7. Pour des détails extraordinaires à ce sujet, voir Iguerot Moché, Ora'h 'Haïm, volume 5, réponse 43.
8. La phrase mentionnée au début de l'énoncé de votre question est tirée du Zohar. Elle prouve bel et bien qu'Hachem est Celui Qui comble nos besoins et que c'est à Lui que nous devons adresser nos requêtes. C'est pourquoi elle est une Ségoula pour voir nos prières exaucées. Les anges Mikhaël, Gabriel, Ouriel et Rephaël sont aux côtés de celui qui récite le texte mais Hachem se trouve au dessus de sa tête ; cela fait donc, allusion à Sa suprématie et à Sa toute-puissance.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.