Reprocher à son fils d'être cruel

Chalom Ouvrakha,

Si votre fils a dépassé l'âge de la Bar Mitsva, il faudra le réprimander comme vous le faites avec toute autre personne [voir Nazir 29b avec explication du Roch].

En effet, après l'âge de treize ans, vous n'êtes plus assujetti au devoir d'éduquer [tout se joue avant "13" ans !] et les reproches seront parfois même moins acceptés lorsqu'ils sont faits par un parent, et donc, parfois, à ne pas faire [voir Bétsa 30a, Chabbath 148b, Choul'han 'Aroukh 608-2 et Rama avec Michna Beroura].

Nos Sages, dans le traité de Yébamot 65b, nous enseignent que, parfois, lorsque l'on sait que l'on ne va pas être écouté, il est préférable de se taire et de ne pas réprimander.

La Mitsva de réprimander son prochain a des règles et des restrictions, et, parfois, il est préférable de ne pas réprimander, mais de toucher au sujet de manière indirecte et détournée.

Ce qui est dit dans Kiddouchin 30a et Rachi que l'on peut réprimander son fils jusqu'à l'âge de 22 ans, ne fait pas partie de l'obligation d'éduquer, mais d'une obligation générale de réprimander notre enfant, lorsque ce jeune homme accepte encore les reproches de son parent plus facilement [voir Michné Halakhot tome 11-313].

Il faudra expliquer ce qui est écrit dans Baba Métsia 31a [que l'obligation de réprimander inclut même le cas où nous devons répéter notre reproche plus de 100 fois !]. Voir Michna Beroura susmentionné.

A votre demande, voici ci-joint quelques références à ce sujet : Iguérot Moché Even Ha'ézer tome 4, Siman 61, Yoré Dé'a tome 1-72, Bétsel Ha'hokhma 1-27, Hékhal Its'hak Siman 42, 'Helkat Ya'acov 143.

Kol Touv.