Bonjour monsieur le rabbin,
J'ai lu que, lors des 4 jeûnes, un 'Hatan et une Kalla doivent suspendre leur Chéva' Brakhot, et, à fortiori, j'en déduis que les invités aussi.
La raison ramenée est que une fête privée ne repousse pas un jeûne public, et une autre raison qui complète cela est de placer Jérusalem au dessus de toutes ses joies".
Le Kitsour Choul'han Aroukh dit que cette avis prévaut, ce qui veut dire qu'il y a un autre avis qui doit dire le contraire. Quel est cet avis ? Quels sont les arguments qui viennent contrer que la fête privée est repoussée par le jeûne public et le deuil ?
Merci d'avance.
Kol Touv.
Chalom Ouvrakha,
On ne retrouve aucun avis permettant de casser le jeûne d'une communauté (voir Ritba fin de Ta'anit, et autres). Le 'Hafets 'Haïm dans le Cha'ar Hatsioun (559 Sé'if Katan 34) a émis cette éventualité, et le raisonnement qu'il nous écrit est de dire que, puisque les sept jours de Chéva' Brakhot repoussent même le deuil d'un proche parent (comme nous l'écrit le Choul'han Aroukh Yoré Déa 342), il doit en être de même pour ce jour de jeûne.
Cette hypothèse n'a pas été prise en considération, car, en fin de compte, il y a une différence entre les natures du deuil et le deuil d'un proche parent, quoi que très important, mais il est catalogué comme un deuil de "Ya'hid" (personne isolée), ce qui n'a rien à voir avec un Ta'anit Tsibour (jeûne public). De plus, un jour de "jeûne" est beaucoup plus important qu'un jour de "deuil".
La discussion que nous retrouvons à ce sujet traite du cas où les jeûnes sont repoussés au lendemain, comme cette année 2016. Beaucoup de Rabbanim permettent de casser ce jeûne en cas de Chéva' Brakhot, et c'est également l'avis du Rav Ovadia (Yabi'a Omer tome 5, responsa 40), tandis que d'autres sont plus strictes (Chévèt Halévi tome 6, responsa 70-3).
Kol Touv.