Bonjour Kvod Harav,
Quelle est la Halakha concernant la répétition de la 'Amida : a-t-on le droit de lire un Dvar Torah à ce moment-là, d'étudier une Guémara, ou doit-on avoir un comportement spécial de respect face à cette 'Hazarat HaChats (répétition du ministre officiant) ?
J'avais entendu au nom du Rav Steinman qu'il était impératif de ne pas étudier à ce moment-là.
Merci à vous.
Chalom,
Dans le Choul'han Aroukh (chap 124, alinéa 4) il est enseigné à propos de la répétition de la Amida ('Hazara) :
Lorsque l’officiant répète la Téfila, les fidèles devront se taire, prêter attention aux bénédictions de l’officiant et répondre Amen. S'il n’y a pas au moins 9 personnes qui prêtent attention aux bénédictions, elles seront presque considérées comme des bénédictions prononcées en vain.
C’est pourquoi, même dans une grande communauté, chacun pensera qu’il est indispensabe au Minyan et que, sans lui, toutes les bénédictions sont prononcées en vain.
Nous voyons ici l’importance d’être attentif à la 'Hazara, et de répondre aux Brakhot.
Le Michna Broura, paragraphe 17, rajoute que c’est pour cela qu’il ne faudra pas faire des supplications, lire des Tehilim ou étudier au moment de la 'Hazara.
De plus, si les pieux étudient au moment de la 'Hazara, les ignorants déduiront de leur comportement que cette 'Hazara n’a pas d’importance et viendront, eux, à parler de choses futiles en pleine 'Hazara (ce qui est une faute grave).
Le Kaf Ha'haim (chapitre 124, paragraphe 16) rajoute qu’Hachem n’a aucune satisfaction de son étude.
Au passage, il explique par cela ce que dit Rabbi Yo'hanan dans Brakhot 17 : "Heureux l’homme qui investit son labeur dans la Torah, et donne satisfaction à D.ieu."
A priori, tout celui qui étudie la Torah donne satisfaction. Pourquoi les phrases sont séparées par un "et" ? Il aurait du être écrit "qui donne".
Le Kaf Ha'haïm explique que parfois Hachem ne veut pas de l’étude de l’homme quand elle est faite à un moment interdit. Cependant, Rabbi Ména'hem Azaria dans son responsa chap. 102 tente de chercher des circonstances atténuantes pour ceux qui étudient pendant la 'Hazara du fait qu’ils ne pensent pas à s’acquitter des Brakhot. Mais ses paroles ont été réfutées par la majeure partie des décisionnaires.
Les échos qui ont été dit au nom de Rav Steinman sont donc vérifiés et basés sur l’opinion de nos maîtres.
Il est à noter que si la personne a déjà prié, elle pourra étudier pendant la 'Hazara d’un autre office (Halakha Broura tome 6, page 274).
Kol Touv.