Bonjour Rav Zekri,
Vous avez répondu à une précédente question qu'une jeune fille, malgré son jeune âge, ne devrait pas refuser un Chiddoukh.
Cependant, je me pose une question : doit-elle renoncer au séminaire pour ce Chiddoukh ? Si c'est un Chiddoukh sérieux, basé sur l'envie de fonder un foyer où la Torah est au centre...
De plus, n'y a-t-il pas un âge à tout ? Peut-être que ce n'est pas son Mazal puisqu'elle est encore assez jeune, comme elle le dit ?
Enfin, même si je ne doute pas que c'est une fille très mâture, n'est-ce pas trop pour ses épaules ?
Chalom,
Pour commencer, je souhaite préciser que lorsque j'ai répondu à cette jeune fille, il s'agissait d'un cas très précis, et effectivement, du fait que personne aujourd'hui n'est en mesure de déterminer qui est notre Mazal, le plus sage est de suivre la voie de la réflexion.
Lorsque se présente le jeune homme idéal, celui auquel nous avons rêvé durant toute notre enfance, et que l'on a l'âge de fonder une famille, qui serait assez incrédule pour y renoncer ?
Ne peut-on discerner à travers cette occasion un clin d'œil du Boré 'Olam ?
Autre précision, je n'ai pas exclu la possibilité de suivre un séminaire (ne serait-ce qu'un temps limité) tout en étant en Chiddoukh et en attendant de passer sous la 'Houppa.
Pour terminer, je voudrais vous ramener une histoire que j'ai entendu au nom d'un des Guedolim de la génération précédente.
Un Ba'hour (homme non-marié) déjà âgé venait prendre conseil auprès de ce Rav en lui demandant si la personne qu'on venait de lui présenter (c'était la trentième) était bien son "Mazal". Le Rav lui répondit que son Mazal était la cinquième personne rencontrée et qu'il l'avait raté...
La morale se comprend d'elle-même : lorsque tous les critères sont réunis et que le bon sens nous parle, il ne faut pas hésiter, et avec l'aide de D.ieu, la construction du Bayit Bé Israël peut être durable pour le bonheur de tous.
Béhatsla'ha.
Kol Touv.