Kvod Harav,
Est-il permis pendant Chabbath de regarder des cadres de Rabbanim où il est écrit en dessous le nom, années de naissance et décès, ainsi que l'âge ?
Merci par avance.
Bonjour,
Afin de bien comprendre la question ainsi que la réponse, il faut introduire ce qui suit :
Durant Chabbath et Yom-Tov, il est interdit de lire certains documents - Chitré Hédyotot - ou certaines inscriptions, risquant de nous induire en erreur en effaçant des écritures afin d’y apporter [de suite ou plus tard] une correction.
Autre raison :
Le Chabbath et les fêtes sont sacrés. On exige de chacun de mettre les occupations interdites « de côté », afin de pouvoir se concentrer sur la spiritualité de ces jours.
Exemples de document : toutes sortes de factures, relevés, courriers bancaires, contrats, catalogues, publicités, notices d’appareils, etc.
Nos Sages ont étendu cette interdiction à toutes sortes d’inscription risquant de nous induire en erreur en faisant la confusion avec l’un des documents précités. Si le but de la lecture est une Mitsva ou un besoin du corps cela est permis.
Exemples :
La lecture d’une notice de médicament est permise, uniquement, si l’on doit vérifier l’absence d’un ingrédient nocif.
La lecture d’un calendrier n’est pas permise sauf si l’intention est de connaître les horaires des Mitsvot à accomplir le jour du Chabbath en question.
Dès que l’inscription ou le texte comporte un détail de trop, et qu’il ne s’agit pas, uniquement, d’un "nom", il doit faire l’objet d’une analyse. D’où l’intérêt de votre question.
Dans tous les cas, il est permis de porter son regard sur la photo, uniquement.
Réponse :
1. Si la mention indique, uniquement, le nom du Rav [sans description d’une action, par exemple], cela est permis.
Voir Ayil Mechoulach, chapitre 4, Halakha 6b et 18 et page 208, passage 12, chapitre 10, Halakha 6, 8, 25, Michna Broura, édition Dirchou, chapitre 307, passage 57, note 65.
2. Certains décisionnaires pensent que même si la mention indique des détails plus élargis, cela est permis, étant donné qu’il s’agit d’une Mitsva : cela donne envie de les imiter et cela apporte de la Yirat Chamayim [crainte du Ciel].
Voir Ayil Mechoulach, chapitre 4, Halakha 28 et page 208, passage 12 et Michna Broura, édition Dirchou, chapitre 307, passage 57, note 65.
Vous êtes libre d’agir comme bon vous semble.
Dans tous les cas, il est permis de porter son regard sur la photo, uniquement.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.