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Réciter le verset lié au prénom de mon père non-pratiquant à la fin de la 'Amida

Rédigé le Dimanche 8 Janvier 2023
La question de Anonyme

Chalom Rav,

Je récite chaque jour à la fin de la 'Amida le verset lié à mon prénom.

En plus de cela, mon père n’est pas pratiquant, je récite donc aussi son verset. On m’a dit que cela ne servait à rien.

Est-ce que cela peut carrément me porter préjudice ? De telle manière à ce que si je dis deux versets, je puisse oublier le mien à 120 ans du fait de la confusion entre les deux ? Dois-je arrêter ?

Merci beaucoup pour votre aide.

La réponse de Rav Aharon SABBAH
Rav Aharon SABBAH
418 réponses

Bonjour,

Avant de répondre à votre question, je tiens tout d’abord à vous féliciter pour l’attention que vous portez afin de faire mériter votre cher père ; vous faites ainsi preuve d'une grandeur d'âme et accomplissez l'une des plus importantes injonctions de la Torah, celle du respect des parents.

La coutume que vous mentionnez prend source dans les propos du Chla (Kitsour Cha - Tikoun 'Hibout Hakéver), affirmant que le fait de réciter en fin d’Amida un verset commencent par la première lettre de son prénom et finissant par la dernière lettre de ce dernier, constitue une Ségoula pour ne pas oublier son nom après la mort, et être ainsi épargné d’un certain conflit avec les anges ; ces propos sont aussi rapportés dans le Responsa Yabi'a Omer (tome 9, Ora’h 'Haïm chap. 13). Voir aussi Rachi (Mikha 20, 9).

On ne peut pas affirmer qu’une personne qui agirait comme vous le décrivez serait témoin de préjudice, au point d’oublier son prénom à 120 ans, d’autant plus que votre intention est positive et digne de louange !

Pour un semblant de preuve, Rav 'Haïm Kanievski avait l’habitude de réciter quatre versets pour ses trois prénoms (voir Chémot Baarets page 92), et s’il y avait lieu de craindre une éventuelle confusion, il n’aurait jamais agi ainsi !

Je vous aurai cependant conseillé, par sureté, d’établir une condition, à savoir d’avoir la pensée avant la récitation du verset de votre papa, que si le fait d’agir ainsi pourrait vous porter préjudice, alors votre intention est de ne pas le réciter dans le but de la Ségoula, mais plutôt comme la récitation d’un verset comme un autre (qui est tout à fait permis en fin d'Amida). Nous trouvons en effet qu’en cas de doute sur la manière d’accomplir une Mitsva, il est possible d’établir une telle condition, et à plus forte raison au sujet d'une Ségoula (voir Choul’han Aroukh Ora’h 'Haïm 34, 2, Rabbi Akiva Eiger sur Maguen Avraham Ora’h 'Haïm 46, 16, Cha'ar Hatsioun 31, 12).

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Cordialement.

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