Bonjour,
Nous recevons régulièrement le Chabbath au Plag.
J'ai entendu d'un Rav que c'était une Koula et que ce n'est pas recommandé a priori, alors que pour moi c'était encore mieux, puisqu'on ajoute beaucoup de Kodech (sacré) au 'Hol (profane).
Pourriez-vous me dire qu'en est-il s'il-vous-plaît ?
Bonjour,
Apparemment, le Rav en question faisait allusion aux points suivants :
1. De nombreux décisionnaires pensent qu’il est possible d’accepter le Chabbath depuis l’heure du Plag et de réciter la prière d’Arvit, également. Mais d’après certains, il faut attendre la tombée de la nuit afin de réciter la prière d’Arvit [en dehors d’Israël, en été, cela est difficilement envisageable]. Voir Likrat Chabbath, volume 1, chapitre 14, Halakha 10, note 22.
2. Si l’on allume les bougies avant l’heure du Plag, la Mitsva n’a aucune valeur, selon de nombreux décisionnaires. Il y a une discussion à propos de l’heure exacte du Plag Hamin’ha. Voir Pisské Techouvot [nouvelle édition 5771], chapitre 261, passages 5-6 et ici : https://www.torah-box.com/question/a-partir-de-quand-peut-on-allumer-les-bougies-de-chabbath_44239.html
3. Lorsque le mari accepte le Chabbath à l’heure du Plag, la femme doit allumer les bougies à l’heure du Plag, également, et ne plus faire de travaux interdits. Il y a une discussion à ce sujet. Certains décisionnaires permettent à la femme de réaliser certains travaux même si le mari a accepté le Chabbath.
4. Est-il permis de consommer le repas du Chabbath soir avant la tombée de la nuit [même si l’on a accepté le Chabbath après l’heure du Plag] ? Ce sujet fait l’objet d’une discussion parmi les décisionnaires. Selon la Halakha, cela est permis. Mais, dans la mesure du possible, il est bien d’adopter une attitude rigoureuse ou tout au moins de consommer un Kazaït de pain après la tombée de la nuit. A ce sujet, voir Pisské Techouvot [nouvelle édition 5771], chapitre 271, passage 5.
5. Est-il permis de commencer le repas du Chabbath soir dans la demi-heure précédant la tombée de la nuit, si l’on n’a pas encore récité les trois paragraphes du Chéma’ ? C'est une chose à éviter si l'on n'est pas dans une situation urgence. Voir Michna Broura, chapitre 267, passage 6 et Cha’ar Hatsiyoun, chapitre 235, passage 25.
Selon le Kaf Ha’haïm, chapitre 267, passage 7 et Yalkout Yossef [édition 5771], chapitre 267, Halakha 20, page 476, il est permis de commencer le repas sans oublier par la suite de réciter les trois paragraphes du Chéma'.
6. D’après certains, il est préférable de réciter 'Arvit [lire le Chéma’ en son temps avec les Brakhot qui précèdent et qui suivent]. De nombreux décisionnaires pensent qu’en cas de besoin, ce n’est plus une obligation. Mais puisque vous désirez savoir ce à quoi le Rav en question faisait allusion, je vous fais part de ce détail.
A propos de votre question, voir encore Likrat Chabbath, volume 1, chapitre 14, Halakha 10, note 22.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.
