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Rancune, faute envers qui ?

Rédigé le Lundi 10 Octobre 2016
La question de Réouven C.

Bonjour Rav,

La rancune est-elle un péché Ben Adam La'havéro (envers son prochain) ou Ben Adam Lamakom (envers D.ieu), avec les conséquences qui en découlent (si c'est Ben Adam La'havéro, Kippour n'est pas suffisant, et il faudrait activement demander pardon à celui contre qui on a gardé rancune).

Merci pour ce service formidable de Question au Rav.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40078 réponses

Bonjour,

Il faut distinguer entre la rancune et la vengeance.

Ce sont deux interdictions distinctes.

L'interdiction de la rancune se réfère au fait de rappeler à l'autre le mal qu'il nous a fait.

La rancune est interdite même si l'on ne se venge pas.

Exemple : "J'accepte de te prêter l'objet dont tu as besoin, bien que tu aies refusé de m'aider lorsque j'en avais besoin".

La vengeance consiste à agir envers l'autre comme il l'a fait envers nous, rendant le mal pour le mal.

Si l'on a transgressé ces interdictions, il est évident que la demande de Mé'hila est obligatoire, car le prochain a subi un préjudice [soit moral, soit matériel].

Ces deux fautes font parties des "Avérot Chébène Adam La'havéro".

Voir Pricha, fin du passage 15, sur Tour, Yoré Déa, chapitre 228.

D'après certains décisionnaires, l’interdiction de la rancune est également en vigueur même si l'on ne dit rien et que l'on n'efface pas de son cœur les préjudices dont on a été victime.

Voir Halikhot Bène Adam La'havéro, chapitre 23, Halakha 7.

D'après ces décisionnaires, je pense qu'il suffit d'effacer de son cœur ce que l'on ressent sans avoir besoin d'en informer l'autre.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Chana Tova !

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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