Bonjour Rav,
Les chiens n'ont pas aboyé sur les hébreux ors de la sortie d'Egypte, et ils ont été récompensés avec la viande d'un animal mort.
Les ânes ont aidé les hébreux à sortir d'Egypte et ont été récompensés avec le Bekhor Petter 'Hamor.
Pourquoi le chien a été récompensé avec une Mitsva matérielle et l'âne avec une Mitsva spirituelle, et pas l'inverse ?
Merci.
Bonjour,
J'ai énormément apprécié votre question pertinente et réfléchie !
A première vue, on pourrait répondre de la sorte : les chiens n'ont pas fait ce qu'ils ont l'habitude de faire, aboyer, c'est une "non-réaction".
Par contre, les ânes ont été actif, ils ont porté les charges des juifs. Il y a ici une "réaction" !
Ainsi, pour une "non action", on récompense en matériel (viande, etc.), et pour une "action", en spirituel (Peter 'Hamor).
Cependant, dans le Pérek Chira, on mentionne que les chiens ont eu un autre mérite.
On utilise les excréments de chien pour fabriquer le parchemin du Séfer Torah, des Téfilines et des Mézouzot. Ainsi, ils ont eu, eux aussi, une récompense qui sert au spirituel.
Dans la continuité de notre réponse, il est possible de dire que la non réaction du chien est un self-control d'ordre du surnaturel, ce qui lui a promu deux récompenses.
Peut-être apprend-on de là que le salaire du retrait devant un péché est plus grand qu'une Mitsva (Gra Brakhot page 6 "Lehanhil Ohavé Yech") ; on reçoit 10 mondes pour nos actions positives, mais 300 mondes pour notre retrait devant les actions négatives.
Ketouvot page 76, Brakhot 25, explications du Yaavets sur le Pérek Chira.
Kol Touv.