Logo Torah-Box

Raconter une histoire à une amie pour avoir des conseils = Lachone Hara' ?

Rédigé le Jeudi 18 Juin 2020
La question de Anonyme

Bonjour Rav,

J'essaye de faire attention et éviter de faire du Lachone Hara' (médisance) quand je parle.

Si je raconte à une amie une histoire qui concerne moi et une autre personne pour avoir son point de vue ou ses conseils, est-ce du Lachone Hara' ? En sachant que ce ne sont pas forcément des choses très gentilles.

C'est quand exactement qu'on appelle nos paroles "Lachone Hara" ?

Merci Rav.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40330 réponses

Bonjour,

Vous n'êtes absolument pas dans l'obligation de dévoiler l'identité de "l'autre personne" afin de bénéficier de l'aide de votre "amie". Donc, cela est interdit.

Dans certains cas exceptionnels, il n'est pas interdit de dire du Lachone Hara' :

1. Si, en vous plaignant, vous pensez que la personne écoutant votre récit sera en mesure de réprimander l'auteur de la faute, cela est permis, à condition qu'elle ne le raconte à personne d'autre et que cela ne donne pas lieu à des discordes [la personne saura les réprimander avec finesse et sagesse].

Voir 'Hafets 'Haïm, édition Dirchou, Lachone Hara', Klal 4, notes 24 et 36, Klal 8, paragraphe 11, Klal 10 dans Béèr Mayim 'Haïm 31.

2. Si le but pour lequel vous vous plaignez est que la personne vous écoutant puisse prier pour le fauteur, cela est permis, à condition qu'elle ne raconte rien à qui que ce soit.

Voir 'Hafets 'Haïm, édition Dirchou, Lachone Hara', Klal 8, note 35, Klal 4, note 42, Klal 10, note 33.

3. Si vous ne supportez, vraiment, plus de garder en vous le récit et qu'en le partageant avec une autre personne, cela vous apportera un soulagement, cela est permis, à condition qu'elle ne le raconte à personne d'autre.

Voir Séfer 'Hassidim, passage 64 et 'Hafets 'Haïm, édition Dirchou, Lachone Hara', Klal 6, note 26, Klal 10, paragraphe 4 dans Béèr Mayim 'Haïm, 14, Klal 10, note 69.

4. Si vous pensez que la personne écoutant le récit vous aidera à mieux comprendre celui qui faute ou à mieux supporter la situation, cela est permis, à condition qu'elle ne le raconte à personne d'autre.

Voir Séfer 'Hassidim, passage 64 et 'Hafets 'Haïm, édition Dirchou, Lachone Hara', Klal 6, note 26, Klal 10, paragraphe 4 dans Béèr Mayim 'Haïm, 14, Klal 10, note 69.

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

Lois et Récits de Tou Bichvat

Lois et Récits de Tou Bichvat

L'essentiel de la fête de Tou Bichvat à la lumière des enseignements halakhiques et kabbalistiques.

acheter ce livre

Avez-vous aimé ?
Soyez le premier à commenter cette réponse Rav Gabriel DAYAN
Contactez-nous sur WhatsApp